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Sunday, April 19, 2015

POTVIN, CHARLES + AMÉLIE MONTPETIT (SUITE) (95 FRA -- 96 ang)

                                            
BLOGUE 95

POTVIN, CHARLES + AMELIE MONTPETIT  (SUITE)

 Voici quelques anecdotes qui valent la peine de lire

  Première communion au couvent des Soeurs de l'Assomption:

       L'année même où nous avons déménagé dans la paroisse francophone des Franciscains au nord d'Edmonton, l'Évêque O'Leary, fit remplacer les soeurs franciscaines françaises par des soeurs anglaises de Saint-Joseph. C'est pourquoi, quand le temps vint de faire notre première communion, Cécile et moi, nos parents nous mirent pensionnaires au couvent des Soeurs de l'Assomption au centre ville. Nous n'allions pas encore à l'école. La maîtresse qui nous préparait me raconta bien des années plus tard qu'elle n'avait jamais oublié ma réplique un jour de classe, alors qu'elle nous préparait à notre première confession. Elle était en train d'expliquer que tous  nous faisons chaque jour de petits péchés et  "que même le Pape faisait des pichés". C'est alors que, du haut de mes cinq ans, je m'étais levée et avait déclaré devant toute la classe que "notre mère à nous autres ne fait jamais de péchés"

ref::  Thérèse Potvin

On lit souvent comme les enfants aimaient leur mère et qu'ils mentionnaient souvent "comme elle est douce, notre maman" ou "comme elle est bonne notre maman"  et une femme qui avait beaucoup de foi et disant très souvent "comme le Bon Dieu est bon" et ici je vais ajouter que....

     Charles Potvin avait deux emplois pour subvenir aux besoins de la famille. Il se levait tôt le matin, et marchait à l'ouvrage pour son premier travail, - celui de postier. quand ce travail était fini, tard dans l'après-midi, il se rendait à son deuxième travail qui était de travailler comme taileur - son métier.  Le soir il marchait à la maison. Quand il faisait beau, Amélie sortait dehors avec le carosse et tous les enfants avec elle attendaient leur père. Pour l'homme qui n'a pas beaucoup connu l'amour maternel (sa mère est décédée quand Charles avait 4 ans) il n'a pas eu de soeurs...d'avoir une femme chaleureuse qui lui a donné beaucoup d'enfants, qu'eux aussi aimaient leur père, ça devait être merveilleux. Charles Potvin ne manquait pas l'occasion de parler avec ses enfants et de rire avec eux....on peut ajouter qu'une fois les enfants partis pour se coucher, Charles et Amélie chantaient ensemble. Charles était maître-chantre à la paroisse de l'Immaculée Conception et d'Amélie les enfants disaient "maman chante toute la journée (durant son  travail)"
C'est dans une ambiance de musique et de chant que les enfants ont vécu.

     Un jour Maman Amélie fit une grande carte de l'Asie qui couvrait la grande table à manger. Elle  avait pensé à faire cette carte pour que les enfants puissent jouer avec des cartes et des dés. Si quelqu'un avait la réponse au verso de la carte, il pouvait lancer les dés et voir qui aurait le plus haut pointage.J'ai trouvé cette idée tout simplement extraordinaire....après on remettait la grande carte d'Asie à sa place.

    Autre événement, c'était dans le temps de la crise. Un  après-midi un homme épuisé vint frapper chez nous pour demander un repas. Il n'avait rien mangé depuis trois jours. Ma mère toujours si bonne, lui servit trois fois de suite un grand bol de pain avec du lait et du sucre.Il  achevait  son repas lorsque nous, les enfants jouant dehors, arrivons en trombe dans la cuisine, surpris de voir quelque là  et lui aussi. Il demande à ma mère "Mais tous, ces enfants sont-ils les vôtres?" Sur l'affirmation, il fut très ému de voir que malgré sa nombreuse famille, ma mère l'avait quand même accueilli et nourri. En quittant il lui dit "Si jamais je trouve du travail, je saurai vous récompenser".

    C'était dans les vacances de l'été suivant. Ce jour là à midi nous les dix enfants rentrons pour le repas habituel et pour la première fois Maman nous dit "mes pauvres enfants, je n'ai plus rien à vous donner. Il n'y a rien dans la maison" Mais nous aimions tant notre mère que sa tristesse nous attendrit aussitôt et c'est elle que nous plaignons plutôt que nous-mêmes "Ca fait rien Maman, on va retourner jouer dehors." Mais profitant de cette situation doublement vulnérable, nous demandons assitôt la permission d'aller jouer dans le grenier de l'étable où nous avions fait des hamacs balançoires suspendus aux poutres, et où nous nous étions dans le passé follement amusés. Mais depuis quelques semaines déjà, mon père nous avait défendu d'y aller, car nous avions ébranlé la charpente de l'étable on nous  balançant ainsi.

    Ma mère ne put nous refuser ce plaisir-là disant qu'elle l'expliquerait à notre père. Après plusieurs heures de plaisir fou dans le grenier, sans même songer au repas manqué, nous entendons notre mère nous appeler au loin. Vite nous accourons et entrant dans la cuisine, tout étonnés, nous respirons la bonne odeur de poisson rôti. Mais d'où vient ce poisson? Ma  mère nous raconte comment la providence est venue à notre secours en temps opportun.

   "Après que vous êtes partis jouer dans le grenier, j'étais dehors sur la galerie quand j'entends klaxonner une voiture et je vois un étranger qui me fait de grands signes de la main. Je réponds sans le connaître. Je rentre faire le lavage et quelques heures plus tard je suis dehors à étendre un grand drap sur la corde à linge, quand tout à coup, je vois deux hommes en soulever le coin et l'un d'eux s'écrie "That's her, by golly, that's
her! " Je recule craintive "Ne me reconnaissez-vous pas?  Je suis venu quêter un repas chez vous l'été passé alors que je crevais de faim, et vous m'avez servi trois grands bols de pain, lait et sucre. Je vous avais promis que si jamais je le pouvais, je vous rendrais cela. Et bien, je suis allé vendre mes poissons en ville et voici ce que j'ai gardé pour votre famille." En retournant à l'auto il revient avec six énormes poissons frais...

    Quelle joie de nous attabler pour un bon repas à quatre heures de l'après-midi. Malgré notre joie nous étions attristés de voir que notre mère ne pouvait pas y participler! Etant fort allergique depuis que petite elle avait mangé par accident du fiel de poison et failli mourir, elle n'avait qu'à y toucher pour que son allergie se manifeste aussitôt. Elle était là mais ne pouvaistpas prendre un délicieux repas, couverte de boursouffles rouges sur les bras, la bouche et les paupières.

ref: Thérèse Potvin a.s.s.v.          

 Encore deux chose pour finir cette partie, puis deux autres belles histoires de Soeur Thérèse Potvin, a.s.s.v.

   Quand on dit qu'il y a des génies dans cette famille, il faut penser à Albert qui à  plus de 90 ans a écrit l'histoire de la famille - un bouquin de 375 pages. Il faut admetre  que "ça prend un génie pour faire ce qu'il a produit. Une histoire remplie de détails et de précisions.  Durant ce temps, il "fabriquait" des violons, 5 ou 6 ou plus à la fois. Chaque jour, il  travaillait sur les violons, tous à la même étape sur les six, et après un an cette serie de violons était finie. Il fallait que tout soit fait à la perfection....

  L'autre chose, qu'il faut mentionner est que durant la deuxième guerre mondiale, la famille Potvin avait 8 membres au service militaire. Il aurait pu y en avoir dix, il y en a deux qui ont été refusés pour problème de santé très minime.




                                   La famille au complet



l'article du journal est en date du 26 septembre 1934

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