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Wednesday, January 28, 2015

NAULT, NORMAN ( 5 ENGLISH + 9 francais)

NAULT, NORMAN -  A WAR PRISONER

NAULT, NORMAN  (5 English -- 9 franc)




     In 1996. Norman attended a large NAULT  family reunion in Deschambault, QC . A very pleasant man who speaks to everyone, the Nault family asked if he would give an interview to the press, which he readily accepted.  
    At the time, he was living with his wife in Alaska., and I believe that is where he died.
    Norman was the son of Napoleon Nault who was born in St--Vital, MB
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  Early, on the morning of December 7th, 1941, the Japanese airforce succeeded in launching a surprise attack without precedent in the military annals of the Pacific, After several disastrous minutes of uninterrupted bombing, a large part of the flotilla of American warchips, stationed in Pearl Harbor, was destroyed. 

The Japanese warplanes disappeared over the horizon as quickly as they had come, leaving behing them total consternation. During the same period, the American forces had stationed 350 "marines" and approximately 1200 civilians on Wake Island, livewise in the Pacific. The non-military personnel had been hired to dig trenches, contruct fortifications and see to the military logistics. Fearing a Japanese attack, certain civilians had learned how to use machine guns, but there wasn't enough equipement for everyone.

The day after the attack on Pearl Harbor, the Japanese invaded Wake Island and on December 23rd, 1941, the Americans surrendered it. The Japanese took over Wake Island and all the military and civilian survivors were made prisoners. 

Among the 1200 civilians on Wake Island was a descendant of François Nau, Norman Nault (No. 396). Norman became a prisoner with his companions. (Those who attended the Deschambault (Nault family) réunion in 1996 might, perhaps recall meeting him on that occasion).

In a press interview, he recounted briefly the conditions of life in the prisoner of war camps and what one had to do to survive. Norman Nault and the other prisoners of war were transported to other sited in Japan and China. They were often moved from one camp to another depending on various work-related needs, for example, doing forced labor in steel factories. Despite the heavy work imposed on them, they were restricted to a food intake of only 600 to 800 calories a day (about two cups of rice or barley). In order to live, they had to eat whatever they could find: rats, the heads and innards of fish, plants, insects and anything else they could get, legitimately or not. At the end of almost four years, these men, who had originally weighed about 175 pounds, were now no more than walking skeletons, weighing 70 to 80 pounds. 

They slept poorly, tormented by fleas, bugs, rats and the cold of winter. In rags and without adequate medical supplies, they had to face every imaginable disease: dysentery, malaria, jaundice, ulcers, as well as malnutrition, insomnia, and cold. Moreover, certain prisoners were subjected to medical experiments.

In such deplorable conditions, what kind of motivation could stir up these men to have hope and to persevere?  Norman tells us how the desire to live, friendship, confidence in the American forces and their combative spirit, fired up their hope to regain liberty. But there was also the pleasure of tormenting their captors: the prisoners found ways to sabotage the production in the steel factories and in other places. 

    Prisoners were often cruelly beaten. They were forced to stand up all day and all night as a form of punishment., Water torture was inflicted on them.a prisoner was subjected to having water drip on his head until he lost conciousness.


     About 800 survivors were freed after three years, six months and ten days of captivity. Since they were not military men they were not treated as heroes on their return to the United States. Individually, they returned to the families and tried sometimes successfully sometimes not, to remake their lives. After many years of struggle, some succeeded in obtaining from the American Government the same assistance that regular veterans received. 

Norman Nault and his companions can be proud of having had the courage to persevere and resume their lives again. I am certain that many returned profoundly troubled by the horrors they had undergone and then by the indifference of their fellow citizens toward them, I am also certain that the prison guards were haunted for many years by the horrible souvenir of their detention camps

Let us hope that future generations wil find more noble ways of settling conflicts among nations. Our generation has failed miserably in this regard. One day perhaps the war factories will close their doors and our business tycoones will find other means to increase their wealth.

ref: translated by Arthur Tisdale

For genealogy,and/or ancestral line of Norman Nault,
SEE Napoléon Nault  + Hattie Jarvis

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NAULT, NORMAN  ----- prisonnier de guerre (no. 9)
          
Norman - fils de Napoléon + Kattie Jarvis
              - n. 1915-06-10  Havre, Montana, E-U
              - m.                         + Sharon Paul
               
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 Tôt le matin du 7 décembre 1941, l'aviation japonaise réussissait une attaque surprise sans précédent dans les annales militaires du Pacifique. Après quelques minutes infernales de bombardement continu, une grande partie de la flotte de guerre américaine, en rade dans le port de Pearl Harbor, fut détruite. Les avions de combat japonais disparurent à l'horizon aussi rapidement qu'ils étaient venus, laissant derrière eux la consternation la plus totale.
   
  Au cours de la même période, les forces armées américaines avaient cantonné 350 "marines" et environ 1200 civils sur Wake Island, dans le Pacifique. Le Personnel non-militaire avait été e
embauché pour creuser des tranchées, construire des fortifications et s'occuper de la logistique militaire. Craignant l'attaque des Japonais, quelques civils avaient été entraînés à manier les mitrailleuses, mais il n'y avait pas assez d'équipement pour tous.     
       Le lendemain de l'attaque de Pearl Harbor, les Japonais attaquèrent Wake Island et le 23 décembre 1941, les Américains durent capituler. Les Japonais s'emparèrent de Wake Island et tous les survivants militaires et civils furent faits prisonniers.

Parmi les 1200 civils de Wake Island, il se trouvait un descendant de François Nau du nom de Normand Nault (#396). Alors âgé de 26 ans, Normand a été fait prisonnier avec ses compagnons. (Ceux qui ont assisté à la réunion de Deschambault, en 1996, se souviennent peut-être de l'avoir rencontré à cette occasion. Dans une entrevue qu'il a accordée à la presse, il raconte brièvement les conditions de vie dans les camps de prisonniers et comment on arrivait à survivre.

Normand Nault et les autres prisonniers de guerre ont été transportés dans des camps situés au Japon et en Chine. Ils étaient souvent transférés d'un camp à un autre car ils étaient soumis aux travaux forcés dans différentes usines d'acier. Malgré les lourds travaux qui leur étaient imposés, ils ne recevaient comme nourriture que 600 à 800 calories par jour(environ deux tasses à thé de riz ou d'orge. Pour rester en vie, ils devaient manger tout ce qu'ils pouvaient trouver: des rats, des têtes et des entrailles de poissons, des herbes, des insectes et tout autres choses qu'ils pouvaient se procurer légitimement ou non. Quatre ans plus tard, ces hommes qui pesaient oà l'origine en moyenne 175 livres n'étaient plus que des squelette ambulants, pesant de 70 à 80 livres.
 
            PHOTO:  Prise en  Alaska

Ils dormaient mal, tourmentés par les puces, les punaises, les rats et le froid pendant les mois d'hiver. Mal vêtus et sans soins médicaux adéquats, ils devaient faire face à toutes les maladies imaginables: dysenterie, malaria, jaunisse, ulcères, sans parler de la malnutrition, de l'insomnie et du froid. De plus certains prisonniers étaient assujettis à des expérimentations médicales.

Dans de telles conditions, quelle sorte de motivation a pu amener ces hommes à espérer et à tenir bon? Normand nous raconte que le désir de vivre, la camaraderie, la confiance dans la force des Américains et leur esprit de lutte animait leur espoir de retrouver la liberté. Mais il y avait aussi le plaisir de tourmenter leur bourreaux : les prisonniers s'adonnaient à du sabotage dans les usines d'acier et dans d'autres endroits.

Les prisonniers étaient souvent battus cruellement. On les obligeait parfois à se tenir debout pendant toute la journée et toute la nuit pour les punir. On pratiquait la torture de l'eau où le prisonnier reçoit des gouttes d'eau sur la tête jusqu'à ce qu'il perde connaissance.

Environ 800 survivants furent libérés après trois ans, six mois et dix jours de captivité. N'étant pas militaires, ils ne furent pas traités en héros à leur retour aux Etats-Unis. Ils retournèrent chacun dans leur famille et ils tentèrent tant bien que mal de refaire leur vie. Après plusieurs années de lutte, ils réussirent à obtenir du gouvernement américain, d'être au même titre que les vétérans, l'assistance dont certains avaient grandement besoin. Norman Nault et ses compagnons peuvent se féliciter d'avoir eu le courage de persévérer et d'avoir repris le fil de leur vie, à leur retour. Je suis certaine que plusieurs sont revenus profondément troublés par l'horreur qu'ils ont vécue et par l'indifférence de leurs concitoyens à leur égard. Je suis convaincue également que les bourreaux ont été hantés, pendant de longues années, par l'horreur dont ils étaient les auteurs dans leurs camps de détention.

Espérons que les nouvelles générations inventeront des façons plus nobles de regler les conflits entre nations. Notre génération a échoué lamentablement dans ce domaine. Un jour peut-être les usines de guerre fermeront leurs portes et nos grands industriels trouveront des moyens plus décents de s'enrichir.

"Je tiens à remercier Joseph Naud (#1) et Normand Nault (#396) qui nous ont fourni la documentation pour cet article.

Lignée ancestrale de Norman Nault1-NAULT, Jean + Jeanne de Varlet de St-Aubin de                               Turquand,Angers, Anjou
2 - NAULT, François + M. Thérèse Chailler m. 1688-07-01  Pointe-aux-Trembles, QC
3 - NAULT, Claude + Elizabeth Benoit  m. 1729-07-11  Ange Gardien, QC
4 -NAULT, Joseph + M- Josephte Dutailly  m. 1754-02-04  Deschambault, QC
5 - NAULT, Jean-Baptiste + M-Josephte Laurence  m. 1790-08-116  Deschambault, QC
6 - NAULT, Amable + Josette Lagimodière  m. 1824-  -    St-Boniface, MB
7 -NAULT, André + Anastasie Landry  m. 1850-01-11  St-Eustache, MB
8 - NAULT, Napoléon + Hattie Jarvis  m. 1908-01-03  St-Norbert, MB
9 - NAULT, Norman ....


GROUARD, MGR. EMILE ( 4 FRAN + 3 ang)

GROUARD, MGR. EMILE ( 4 français)

GROUARD, EMILE  -  fils d'André Grouard + Anna Ménard
            -  né                   1840-02-02  Brûlon, Sarthe, Maine. FRANCE
            - ordination  sac. 1862-05-03 Boucherville, QC  par Mgr. Alexandre Taché, o.m.i.
            - sacré évêque    1891-08-01 St-Boniface, MB par Mgr. Alexandre Taché, o.m.i.
            - décédé             1931-03-07 Grouard, AB

            Trois jours après la parution de ce blog, j'ai reçu un courriel de Bernard qui suite
                            à cet article,  les gens de Brûlon songe à établir un musée
                                        en l'honneur de cet homme éminent.
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       En 1860,  quand Emile Grouard revoit son cousin  Vital Grandin en France, c'est une surprise. Vital Grandin vient d'arriver du Canada pour son sacre comme évêque. S'il a choisi son pays natal pour la circonstance, recevoir les saintes onctions des mains de Mgr. de Mazenod, le fondateur de sa communauté des Oblats de Marie-Immaculée, c'est un peu dans l'espoir de recruter des vocations pour l'immense diocèse du Mackenzie dans l'extrême nord-ouest du Canada.. 

Vital, puisque nous devons l'appeler Mgr. Grandin, fait un rendez-vous avec Emile et des amis. Il parle de la grandeur du lac Athabaska, de l'immensité du Grand-Nord et surtout du manque de prêtres qu'il faut combler. C'est toute une tâche!. Emile montre des signes d'intérêt et le lac Athabaska semble le séduire plus particulièrement. 

Quelques jours plus tard, Emile, étudiant au séminaire reçoit une troisième visite de son cousin.. Emile est le sixième enfant d'une famille très pauvre. Vital est au courant de tous ces faits. Aujourd'hui on parle d'affaires. Mgr. lui dit: "Si tu veux, reviens avec moi au Canada, tu prends tes deux années d'étude au grand séminaire de Québec, tu es ordonné prêtre dans deux ans, une autre année de noviciat chez les Oblats et durant ce temps tu commences ton travail de missionnaire. Emile est d'accord, pourtant c'est une grande décision pour un jeune de 20 ans qui est très conscient des énormes sacrifices à faire au Mackenzie. Il doit certainement avoir la vocation. Quelle vocation! A ses funérailles on l'a qualifié d'avoir été le plus grand missionnaire du Mackenzie! 

Le 3 mai 1862, il est ordonné prêtre à Boucherville, QC par Mgr. Alexandre Taché, évêque de St-Boniface, MB. Le lendemain il dit sa première messe, et le soir il prend le train pour St-Boniface. Dans le train, il rencontre Emile Petitot, un Français comme lui qui vient tout juste d'ètre ordonné prêtre, et qui est de deux ans son ainé..Les deux Emile sont en route pour Fort Chipewyan. Emile Petitot a déjà accepté de donner les cours de noviciat à Emile Grouard. Ici on peut dire que les Emile sont tous deux  des intelligences supérieures, on  devrait dire des génies. Ils parleront tous deux 7 ou 8 langues, en plus de bien d'autres choses. On pourrait croire qu'ils sont en route pour la Sorbonne plutôt que pour le Mackenzie.  Petitot est un homme brillant, surtout dans le domaine de l'exploration, tandis que Grouard est non seulement un intellectuel,  mais aussi talentueux de bien des façons, Aujourd'hui on parle d'Emile Grouard, un autre jour, on parlera d'Emile Petitot.

  Quand nos voyageurs arrivent à St-Boniface, ils sont prêts à continuer pour Fort Chipewyan, qu'on appelle Fort Chip. Rendu là, Emile commence à rencontrer les indiens Montagnais qu'avec leurs cousins on appelle les Dénés. Il l'est aime, il les aide, il ne veut pas les changer, seulement les faire grandir dans leur culture. Durant ce temps il termine ces cours du noviciat et prononce ses voeux perpétuels le 21 novembre 1863. Il n'a que des amis, en plus il adopte la culture indienne..

Il a une force de caractère pour accepter les contre-temps de ce coin de pays qui sont nombreux - la température, l'isolement, le manque de nourriture,  les distances, différentes cultures, la sorcellerie, les épidémies annuelles de mouches noires, mais aussi le manque de communication comme la radio, le téléphone ou le télégraphe, le courrier...une lettre peut prendre 6 mois à se rendre et un an pour avoir une réponse. Emile s'en tire bien malgré tout. 

En 1867, Emile Grouard est transféré au Fort Providence, et dans l'espace de quelques jours, il apprend que les Soeurs Grises vont venir à Fort Providence. Emile Grouard, un homme de compassion, dit "Je ne peut pas croire, qu'on a demandé pour avoir des religieuses à Providence...nous autres les hommes on peut se tirer d'affaire, quand on n'a plus rien à manger on se tue un lièvre, ou un musqué, mais ces femmes qu'est ce qu'elles vont faire ?"....(note: les filles de Marguerite d'Youville passeront plus de 130 ans au Mackenzie. - 1867-1999)  

   En 1874, Emile se rend en France et y demeura deux ans pour cause de santé... le problème vient de ses cordes vocales. Emile ne perd pas son temps, il s'occupe pour se trouver une presse afin de pouvoir imprimer des livres de cantiques en Cris et en Montagnais pour son monde. Une presse est acquise et maintenant il lui faut des alphabets indiens. Un voyage en Belgique lui permet de répondre à son désir : des lettres/signes sculptés et coulés dans le plomb. Il apprend aussi l'art indien, se procure de la peinture, des pinceaux et le reste.  Emile écrit, lit beaucoup, fait des contacts avec des parents, etc. tout en pensant à son pays d'adoption. Il est fier de sa presse, qui existe encore en 2015. Elle fut au musée de St-Albert (près d'Edmonton) et est probablement au musée du Lac-La-Biche maintenant. Ce fut la  première presse en Alberta et elle semble avoir bien résisté aux contretemps de près d'un siècle et demi. Des livres il en a imprimé beaucoup, En 1987, j'en ai vu une pile qui restait et le père Gilles Mousseau de Fort Smith, m'en a donné deux exemplaires un en Cris et le deuxième en Montagnais. En reste-il encore? C'est à se demander, Le Père Mousseau est décédé depuis 20 ans, les archives ont déménagé de Fort Smith à Yellowknife, TNO et les Oblats ne sont plus dans le Grand-Nord. Maintenant les jeunes Oblats se dirigent vers l'Afrique tout en démontrant leur mission d'apôtres "missionnaires".  

Le père Grouard a été dans bien des missions, et partout, il occupait son temps à faire de bonnes choses comme peindre des scènes religieuses sur des peaux d'orignal. La première peinture qu'il réussit est pour la mission de Fort Chipewyan, la deuxième pour le Fort Dunvegan, et la troisième pour Grouard. Mes parents on vu les deux dernières qui ont brûlé dans leurs églises parrait-il (?). Père Grouard a aussi fait plusieurs articles de peinture pour ses missions, écoles, et musée etc.

     De 1876  a 1883, il est au Lac-la-Biche. De 1883-1885 il évangélise les Castors et les métis iroquois de Grande Prairie, AB. Le Père Grouard s'est aussi assuré que chaque mission ait son bateau qui opère avec des moteurs à vapeur au lieu de la force des bras. Emile a vu l'importance de ce besoin réel qui est devenu un progrès majeur pour le Nord.. Monseigneur Grouard, vous  étiez un innovateur. 

  Le 18 octobre 1890,  il est nommé évêque d'Ibora et vicaire apostolique d'Athabaska-Mackenzie. Il fut sacré à St-Boniface le 1er août 1891. Dix ans plus tard, le diocèse est divisé en deux, et Mgr. Grouard a la charge de la partie Est, soit Athabaska. En 1902, il  déménage à Lesser Slave Lake et y demeura jusqu'à la fin de ses jours. En 1909, le gouvernement provincial demande qu'on change le nom de Lesser Slave Lake. La communauté décide qu'on choisise par vote entre un nom indien, dont je ne me souviens pas,  un nom anglais (Buffalo Bay) ou un nom français (Grouard). Parmis les 2,000 résidents qui avaient droit de vote,ceux qui ont voté ont choisi par une très grande majorité le nom de Grouard, à cause de la popularité de son évêque.. 

   En 1918-1919, Grouard est durement éprouvé par la grippe espagnole. Malgrè ses 78-79 ans, et le manque de prêtres, Mgr. Grouard est à la tâche. Chaque jour, il va visiter certaines familles pour apporter de la nourriture à ceux qui ont faim, consoler ceux dans la peine, administrer les agonisants. Presque tous les matins il y a des funérailles, et pour le surplus, on plaçait les corps dans une remise préparée par la mission en attendant que l'épidémie modère..  M. Honoré Maisonneuve, a vu cette remise qu'il l'avait marqué (il n'avait que 11 ans). 

   Finissons sur une belle note, après tout Mgr Grouard aimait rire et rire avec les gens. Un jour il est au Wabasca pour voir les soeurs de la Providence nouvellement arrivées. La soeur supérieure vient lui dire que les soeurs ne peuvent ni laver, ni brosser leurs dents avant d'aller à la communion parce que l'eau dans la maison est de la glace...Monseigneur la regarde et dit : " j'ai le mème problème. Je n'ai pas changé. de chemise depuis la Toussaint." On est au mois de mars, les deux se sont mis à rire et la supérieure a compris.

   Un jour il entend dire qu'une femme doit amputer la jambe de son fils trappeur qui était accidentellement tombé  dans une trappe à ours! Le policier s'y rend avec sa femme (infirmière) et Mgr.Grouard va voir s'il peut aider. Quand le fils reprit ses sens, le Sergent lui dit. "Ne t'inquiète pas de tes animaux, je m'en occupe". et l'homme remercie le sergent. Mgr. dit "je vais te faire une jambe de bois, et l'homme est encore plus heureux". Sur ce, on retourne chez-soi. On ne parlait pas beaucoup... c'était toute une scène qu'ils avaient vue...mais avant de se quitter, Mgr. dit au sergent "c'était bien généreux de ta part de vouloir prendre soin de ses animaux", Le sergent répond "dans notre code d'éthique, au chapitre 37 section C, un sergent devrait toujours aider en tout temps. Mais vous Mgr. allez-vous vraiment lui bâtir une jambe de bois.?" Mgr. répond "oui", c'est écrit dans l'évangile de St-Mathieu, chapitre 25, verset 40,  et ils se quittent.
Après souper, le sergent part pour avoir soin des animaux.. Quand toute la vaisselle est replacée, l'épouse prend le livre du sergent et le consulte, il n'y a pas de chapitre 37 encore moins de section C. elle sourit et replace le livre sur sa tablettte, Maintenant elle veux consulter la Bible, et elle trouve dans St-Mathieu, un chapitre 25, verset 40, et lit , "Tout ce que vous ferez aux plus petits des miens, c'est à moi que vous le faites".

Un jour le Père Calais qui n'était pas un bavard, racontait l'histoire à un groupe intéressé. Quelqu'un demande, "Mgr. a-t-il vraiment bâti une jambe de bois?" Le père Calais répond "Oui et l'homme en question s'en est bien servi. Même, un jour il a ôté cette jambe, pour frapper le sergent...la raison ?... le sergent ne voulait pas être payé pour avoir eu soin de ses animaux, Ils se sont mis à rire, ont décidé que chacun aurait une part de la vache. Je vais la soigner et l'héberger dit le propriétaire, et si tu veux venir la traire, on aura chacun la moitié du lait. 

 NOTE: Quand j'ai relu cet article j'apprends que le Pape François suggère que les Chrétiens et les Musulmans doivent se parler, ce serait très préférable que de s'envoyer des balles....
mcb

En 1925, un officer français venait au nom de son pays reconnaissant apporter au vénérable patriarche la Croix de la Légion d'honneur avec l'officielle et éloquente citation suivante:.

   "Venu au Canada en 1860, où il a toujours résidé depuis, il a fait connaître et aimer le nom de la France en Alberta et  jusqu'au extrêmitées du Nord. Une foule de noms géographiques sont français, grâce à lui, prêtre zélé, missionnaire infatigable, navigateur, géographe, explorateur, bâtisseur de villes, architecte, peintre, écrivain, compositeur, agriculteur, il est le pionnier le plus intrépide du Grand-Nord".

"Il a recueilli les orphelins et les orphelines dans les institutions fondées par lui. Il a sauvé la vie de Mgr. Clut en une circonstance mémorable. Il a protégé au péril de sa vie, des femmes indiennes exposées aux brutalités de leurs maris, il a soigné les malades et consolé les agonisants, il a publié des livres sur la religion en huit langues étrangères". (Rutché + Forget -- Histoire du Canada)

NOTE:     En 1937, le village de Brûlon (Sarthe) France reçoit du Canada, un magnifique crucifix pour être érigé dans l'église natale d' Emile en témoignage d'appréciation des Canadiens.

J'aimerais tout simplement ajouter que Mgr. Grouard au printemps de 1918 ?  est allé demeurer une semaine chez mes grands-parents...à cause d'une grosse  innondation près de Kinuso, AB.  Le train s'est arrêté à Kinuso, et la route était impassable causé par l'innondation. Monseigneur Grouard en profitait pour visiter les résidents indiens et métisses de Kinuso. Il partait le matin et revenait le soir. Ma mère nous avait dit "on l'aimait bien"

La première des peintures de Mgr. Grouard, faite sur une peau d'orignal.
Elle fut donnée à la mission de La Nativité de Fort Chipewyan vers 1878.  


Tuesday, January 13, 2015

GROUARD, BISHOP EMILE ( 3 ENG + 4 fran)


GROUARD, BISHOP EMILE, O.M.I.
                   
 Emile Grouard son of André GROUARD  + Anna MÉNARD
                     b. 1840-02-02 Brulon, Sarthe, FRANCE
                     ordaine priest  - 1842-05-03  Boucherville, QC
                     sacred bishop - 1891-08-01  St-Boniface, MB
                    d. 1931-03-07 Grouard, AB


BISHOP GROUARD --------------------------------   50 years ago

"On August 9th, 1981, a commemorative ceremony was held in Grouard. The occasion was the 50th anniversary of Bishop Grouard's passing in 1931. An impressive religious ceremony was held in the historic cemetery with his grace Henri Légaré officiating. The reception was where the Bishop's house stood in Bishop Grouard's lifetime. It is a beautiful setting on the hill overlooking Buffalo Bay, a panorama not easily forgotten if you have ever lived in Grouard. and one that visitors admire to-day. The blessing of the food by the chief, the testimonies given to Bishop Grouard by the elders, the varied native ritual, all combined by a beautiful warm summer day, provided the intimation that maybe, in our hurried life style and our intense preoccupation with material things. we are missing some of the tangible values of those bygone days and what life is really all about. 

I am most grateful to Falher Jacques Johnson for having given me the opportunity to rub elbows with some of the people who touched our lives long ago in those formation years, and would like to add to the testimonies given on that day.

Lives of great men all remind us that we can make our lives sublime, and departing, leaving behind us footsprints in the sands of time. 

BISHOP GROUARD WAS SUCH A MAN!

I got to know Bishop Grouard quite well when I attended the mission boarding school in 1918. I had the priviledge of serving mass for him occasionally during the school term. As an eleven-year-old boy, what struck me most forcibly about the venerable giant with the white beard was his great humility, his concern for all who came under his guidance and his deep sense of righteousness, and also the fact that he wore moccasins or mukluks no matter what the occasion. 

Bishop Grouard was an artist, carpenter, boatbuilder, writer, publisher, printer, architect but most of all he was humanist. His greatest concern was for the native people and the needy, regardless of race, creed, or nationality in the great northland. He spoke seven or eight languages, he was knowledgeable and wise in the ways of men. His most eloquent sermons were not preached from the pulpit but were the example he gave in the service of God and his fellow men. 

He served as missionary to the most demanding period of our time. when hunger, cold, privation and isolation were the order of the day. He was sometimes referred to as the vagabond bishop and his wide ranging travels are often mentioned in the history books, of the great northland. Once when approached by a journalist who, in his enthusiasm, tried to put words in his mouth about the perils encountered in his travels, this did not sit well with the good Bishop and he dismissed him with these simple words: "That part of my endeavours I have always entrusted to God and my Indian guide, and neither of them has ever let me down. 

The winter of 1918-19 brought the Spanish Flu. It is impossible to describe the suffering, the grief, and unforgetable  wailing of women at grave side especially, at the loss of loved ones, and the desolation that this epidemic brought amongst the native people. Bishop Grouard who was 78-years-old at the time, went cabin to cabin comforting, encouraging, distributing food and what medicine was available, administering the last rites when required, many a blanket did he pull over unseeing eyes. He organized burials and these were numerous and every day occurence during the epidemic. Everyone that was physically able, help with the burials. The numerous dogs had not been fed for some time, and a number of them became a menace, It was necessary to carry a stick if you venture out any distance. There were the occasional gruesome scenes nevertheless.

Like all the great men, Bishop Grouard had a sense of humour. On this occasion he was visiting the newly arrived Sisters of Providence at Wabasca. Needless to say their new quarters were rather primitive and sister Turbuce, who was in charge expressed her distress over the fact that they had to go to mass and communion in the morning without having washed or brushed their teeth because the water was frozen. The Bishop reassured her and told her he was in the same predicament. "In fact", he said "I have not been able to change my shirt since All Saints Day, November 1st". And we are now in the month of March.".exclaimed sister Tiburce. His parting message to the sisters on that occasion went something like this. "I am so pleased with you sisters that I do not ask God to make you better, but to keep you just the way you are"

Bishop Grouard's principle of never saying anything he did not mean, was well illusttrated one day. A sister (who we will call Sister X) had accompanied Sister General on a visit of northern missions, sang a solo during the Bishop's mass. Her powerful voice had shaken the rafters of the little chapel, and also ticked the ribs of the native students who could not control their giggles. Her voice was what the good bishop considered theatrical, and therefore not to his liking. While serving breakfast, Sister Superior informed him that it was Sister X who had sung so beautifully, the bishop remained silent. Realizing that an answer was expected, the bishop commented in his usual truthful way, "she sang with great courage" Needless to say, Sister Superior understood. 

Another anecdote that typifies Bishop Grouard, on the occasion he was walking back to the mission with the sergeant of the R.C.M.P. and his wife, the bishop and the sergeant had assisted a mother in amputating the leg of her trapper son, who had accidently fallen into a bear trap. It had been such a gruesome scene, and the strength and the determination of the remarkable woman had impressed them so that not much was said until they reached the sergeant's cabin. "It was good of you sergeant" said the bishop "to put the boy's mind to rest, but you have cut out a big job for hourself, looking after his stock."

"All in the line of duty, article 37 section C in the mounties handbook of regulations". answered the sergeant."Anyway  he added "you're the one who has taken on the biggest job, making his wooded leg." 

"Are you really going to do it yourself Bishop?"

"Oh yes," answered the Bishop, "all in the line of duty, see the gospel according to St. Matthews, chapter 25. verse 40". Bishop Grouard smiled at them and walked on.

That evening after the supper things were cleared away, while the sergeant was out doing chores, his wife got down the book of regulations her husband had mentioned. She finally closed it with a smile, there was no section 37 C. There was still another book she wanted to look into. She got the bible and opened it, there was a chapter 25, in the gospel of St. Matthews and a verse 40. It read: "In as much as we have done it unto one of the least of these my breathen, we have done it unto me".

            Father Calais, who was a man of a few words, while in a talkative mood one day, recounted that Bishop Grouard had indeed made the wooden leg, and that the young man made good use of it. At one time, he had taken if off and treatened the sergeant with it. The reason? That Worthy did not accept a cow in payment for having taken care of his stock while he was incapacitated. The issue was resolved amicably, I should say. The sergeant got half a cow. the young man fed and stabled the cow, the sergeant did the milking and got half the milk. Such was the metal that these hardy pioneers were made of. 

written by Honoré Maisonneuve, 1988  

M. Maisonneuve who wrote this article has only a grade 8 education. Nevertheless, he read and wrote much in his life even to the day before his death. He often spoke highly of Bishop Grouard. This article was published in a cultural magazine.



Monday, January 5, 2015

L'HIRONDELLE, EMILIE+ Octave Majeau ( 2 FRAN. +. 11 ang)


L'HIRONDELLE, EMILIE  EP. D'OCTAVE MAJEAU ( 2 FRAN  

 Emilie: -  fille de Jean-Baptiste L'Hirondelle + Catherine Loyer
             -  née 1844-01-18  Lesser Slave Lake, TNO
             -  mariée 1868-12-27  Lac Ste-Anne, AB
             -  décédée 1932-19-12 Picardville, AB;
                                                   inhumée Lac-la-Nonne, AB
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En juillet 1987, après une importante fête à Donnelly, AB, j'attends Gilbert qui participe avec une corvée d'homme. M.Laurier Maisonneuve vient me parler. Il commence par dire bonjour et d'une même phrase ajoute, "moi, c'est Madame Majeau qui ma sauvé ma jambe." Il me raconte tout l'accident alors qu'il avait 6 ans. C'était au moulin à scie de son père à Rich Valley, AB Je le regarde et j'écoute car je ne connais rien de Mme Majeau ni de Lac-la-Nonne, endroit où elle demeurait en 1916. Le médecin de Morinville, Dr. Ferguson et ceux de l'hôpital Général d'Edmonton donnaient crédit à Mme Majeau pour les premiers soins donnés qui aurait sauvé la jambe du jeune Laurier de l'infection et  d'une amputation possible.  M. Maisonneuve finit son histoire en me disant qu'aujourd'hui, même âgé de 77 ans, j'ai encore deux bonnes jambes. (note: il pouvait encore très bien danser). Il est parti comme il était venu. J'aurais bien aimé en savoir plus long de cette histoire; mais je ne l'ai jamais revu.  Il  est décédé à l'âge de 91 ans avec ses deux jambes.



Dix-neuf ans plus tard, Gilbert et moi déménagions à St- Andrews, Edmonton. La semaine suivante, je joue aux cartes et ma partenaire est une dame que je ne connais pas. On est en 2006, On se présente et quand elle me dit Bernadette Mahood, je lui demande son nom de fille, elle me répondit Bernadette Majeau. Enfin, j'entends ce nom. Avez-vous connu une dame Majeau qui soignait avec la médecine naturelle? Elle me répondit  que c'était sa grand-mère, elle ajoute qu'elle ne l'a pas beaucoup connue, puisqu'elle était jeune quand sa grand-mère est décédée. Mais avec patience voici qu'en 2014, j'ai recueilli assez d'informations pour écrire une histoire - une histoire à partir des informations que les petites filles Bernadette et sa soeur Juliette née après le décès de sa grand-mère ont pu me fournir.

D'abord si on parle de Lac-la-Nonne, avant les années 1800, peu de gens, l'ont habité,  mais vers les années 1820 la Compagnie de la Baie d'Hudson construit un poste de fourrure:  le commerce est devenu florissant, puisque graduellement les indiens et les métis déménagent au Lac-la-Nonne. Chacun prend un morceau de terre et se dit  "chez-lui". C'était ce qu'on appellait "squatters rights" la manière des nouveaux arrivés dans une nouvelle région. Parmi les métis, la très grande partie étaient des métis francophones - le père est canadien-français et la mère de sang indien. Les Delorme, Chalifoux, Auger, L'Hirondelle sont des noms très populaires au Lac-la-Nonne. Beaucoup de ses gens venaient de Lesser Slave Lake, qui en 1909 est devenu Grouard, AB. A l'époque cette communauté de Grouard avait une population de 2,000 personnes. 

 Il y a aussi un Joseph Gagné, un lumberjack  né vers 1840 à Rimouski, QC, un Octave Majeau né à Montréal en 1843 et un nommé Foley, un ancien Québecois exilé aux Etats-Unis. Ce nommé Foley est sûrement un "Poulin" possiblement de Beauce comme beaucoup de Poulin qui ont travaillé aux Etats-Unis furent appelés Foley. Quel massacre... Tous mentionnés ci-haut  font partie du dictionnaire généalogique. 

    L'abbé Jean-Baptiste Thibault fonde la paroisse du Lac-Ste-Anne en 1843. Après quelques années,  il quitte le Lac Ste-Anne, c'est le Père Albert Lacombe assisté du Père René Rémas qui assure les services religieux aux gens de Lac-St-Anne et à ceux du Lac-la-Nonne. Le 24 septembre 1859  les Soeurs Grises arrivent au Lac-St-Anne et elles iront aussi au Lac-la-Nonne, surtout pour visiter les malades, qu'elles visitent deux par deux de tente en tente pour soigner les malades. (On sait que les Soeurs de la Charité que l'on appelle les soeurs Grises sont presque toutes infirmières)

Un bon jour Octave Majeau est à cheval et remarque une jeune fille marchant avec deux chaudières d'eau en montant une côte. Il descend de son cheval et se dit - "ça c'est la femme que je vais marier" Octave rencontre Emilie, lui parle et l'aide et deux ans plus tard, c'est le mariage,  le 27 décembre 1868 par le Père René Rémas à Lac-Ste Anne. Emilie a 24 ans et Octave 25. 









    Ils demeurent à St-Albert, fondé en 1861, où Octave a beaucoup de terrain. Ils aiment l'endroit et connaissent  presque tout le monde. il faut dire que les Majeau sont reconnus pour leur  grande hospitalité. Un bon jour, Octave répond à la porte comme il le faisait toujours en disant "Bienvenue mon ami" c'était le père Lacombe accompagné de Louis Riel! Emilie leur offre à manger et voici que le Père Lacombe, né à St-Sulpice, commune de L'Assomption, QC est en face d'Octave Majeau dont les grands-parents viennent de St-Sulpice et Louis Riel avait aussi des arrières-grands-parents du même endroit. Si on développait les généalogies complètes, on trouverait qu'il sont tous cousins de près. Albert, Louis et Emilie trois canadiens-français avec du sang indien! On peut aussi dire quel trio. Les trois parlent Français et Cris,  trois personnes qui en ont marqué plusieurs autres dans leur vie...Ça c'était de la visite...

    Octave a déjà plusieurs centaines d'acres de bonne terre (plus de 1200 acres) à St-Albert, Les choses vont bien jusqu'au jour où Octave après quelques verres de bierre et quelques parties de "poker" parie le cheval d'Emilie et perd.....Emilie en apprenant la chose se dirige vers Octave et lui dit: j'ai deux choses à te dire, d'abord, je veux mon cheval, et la deuxième chose, on va déménager au Lac-la-Nonne où il n'y a pas d'hôtel,  ni de bar....

Les grands changements se produisent au début des années 1890. On ne peut s'empêcher d'aimer Octave, qui accepte d'aller au Lac-la-Nonne et laisser son entreprise à St-Albert qu'il vendra aux Bourgeois. Emilie dit-on va se bâtir une grande maison, on aura de la place pour toute notre famille et les étrangers à l'occasion. Un grand salon de 24 par 24 rend souvent service.. soit pour la messe le dimanche, soit pour les soirées pour les jeunes, même pour des baptêmes,  etc. A chaque fois Emilie s'organise pour avoir une table pleine de manger et chacun prend un bon repas avant de partir.Quand tout le monde était heureux et chacun avait bien mangé, Emilie était heureuse. .

Emilie fait toujours un grand jardin, cueille de grande quantité de fruits sauvages,  s'approvisionne de feuilles et d'herbes sauvages pour ses remèdes de médecine douce. fait la chasse tout ça en plus d'avoir  une famille de 12 enfants. Les remèdes faits d'herbage sont d'après les conseils de sa grand-mère Josette Pilon, fille de Pierre et d'une femme indienne dont j' ignore le nom. Elle avait dit tout ce qu'elle savait et ce qu'Emilie devrait savoir pour soigner des malades, des accidentés comme M. Maisonneuve, les accouchements, les enfants etc. Emilie en femme organisée a toujours son réchaud prêt en cas d'urgence et ceci à l'année longue. Un jour Emilie va accoucher une connaissance, qui donne naissance à deux jumelles. Quand Emilie revient chez-elle, elle lui prépare une très grande portion de tonic fait de différentes sortes d'herbes et apporte ceci à la jeune maman le jour-même. Elle retourne régulièrement mais déjà au bout de la troisième journée la patiente est debout et dit qu'elle se sent assez forte pour prendre soin de ses bébés. Durant ces années, une patiente restait au lit pour 10 jours.

   Un exemple de l'accueil des Majeau, est quand un bon jour, trois hommes à cheval arrêtent chez Majeau. Ils demandent à diner, ils sont sur la "trail" Pembina tout près de la résidence Majeau en route pour Dawson City, Yukon. Après diner, Octave qui a près d'une vingtaine de chevaux, offre aux voyageurs, un autre cheval, un bon cheval, qui pourrait vous dépaner en cas de trouble. Emilie ajoute dans ce cas, je vais vous donner d'autre manger. Mettez, les couvertes, votre linges, et le manger sur le quatrième cheval. On accepte et on promet une visite dans trois ans.

    Trois ans plus tard, ils sont de retour, les gens du Klondyke avaient fait un bon voyage à tout point de vue.  Ils avaient plusieurs cadeaux faits de l'or du Yukon. Ils ont donné à Samuel Majeau, le garçon célibataire, un anneau en or, qu'il présentera à sa femme à leur mariage. Ils auront neuf enfants dont Antoinette, Bernadette, Jeannette, Juliette, Yvette et quatre autres enfants. Ces trois hommes avec leurs cadeaux en or, c'était quasi comme les rois mages, sauf qu'ils ne sont pas sur des chameaux....

Récemment, les élèves de l'école de Rich Valley fêtent un anniversaire important pour leur école. A cette occasion deux soeurs sont venues  des Etats-Unis avec leur mari dans un gros motorisé. Les soeurs ont raconté que leur grand-mère fut accouchée de leur mère et de leur tante par une Madame Emilie Majeau. Cette grand-mère n'avait que des félicitations pour Madame Majeau. Très peu de monde de la fête avait entendu parlé de ça. Je pense que ces dames comme M. Maisonneuve voulaient s'assurer qu'Emilie L'Hirondelle Majeau ne soit jamais oubliée.

En 1993, la famille Majeau organise une réunion de famille et on fête aussi les grands-parents, 125 ans depuis le mariage d'Octave et d'Emilie et 150 ans de la naissance d'Octave. Ils sont 752 personnes et tous de la 3ème, 4ème ou 5ème génération. (avec conjoint). Faute de place, on ne peut inviter ni les amis, ni les voisins.

NOTE:
Pour ceux qui ne connaissent pas Lac-Ste Anne, c'est un endroit qui n'est pas propice à la culture, c'est plutôt un centre de récréation, avec  beaucoup de chalets. C'est aussi un lieu de rassemblement de pélerinage et les métis qui ont une dévotion particulière à Ste-Anne sont fidèles. Chaque année au mois de juillet ils viennent de partout, y compris de la Saskatchewan, des Territoires du N-O  pour prier Ste-Anne; c'est un  pélérinage qui dure neuf jours. Ils sont dans les environs  de 25,000 à 30,000 personnes.

merci à Roma Plante Newcomb, Bernadette et Juliette Majeau  


pour généalogie de la famille voir L'Hirondelle, Jean-Baptiste et Catherine Loyer  ou Majeau, Octave :
pour des photos voir dans la section photos -  même identification que ceux de généalogie

l'histoire de M. Laurier Maisonneuve m'a longtemps intriguée et croyez-le ou non c'est la premiere histoire
que j'ai écrite. J'aime beaucoup la recherche... mais écrire c'est autre chose.

Lignée ancestrale d'Octave Majeau:

1- MAJOT, Abraham + Jaquette De La Veau de St-Martin-de-St-        Maixent diocèse de Poitiers, Poitou, FRANCE
2-MAJOT, Louis + Marguerite Jourdain m. 1699-01-08                        Repentigny, QC
3-MAGEAU, Pierre + Marie-Jeanne Paré  m. 1717-11-23  Lachine,    QC
4-MAGEAU, Joseph + Marie-Thérèse Mousseau  m. 1745-02-22        St-Sulpice, QC
5-MAGEAU, Joseph +  Marie-Thérèse Beaupied  m. 1799-01-20         l'Assomption, QC
6-MAGEAU, Elie + Marie-Louise Marsan m. 1804-01-09                    l'Assomption, QC
7-MAGEAU, Elie + Marguerite Desmarais  m. 1831-01-25 St-            Esprit, QC
8-MAGEAU, Octave + Emilie l'Hirondelle  m. 1868-12-27  Lac-        Ste-Anne, AB

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 1- L'HIRONDELLE, Jacques + Josette Pilon
          Jacques travaillait pour la cie Nord-Ouest (fourrure) dans la région de Lesser Slave Lake, TNO, (AB) il épousa Josette Pilon de Pierre Pilon de Montréal, emp aussi de Nord-Ouest mariage à Lesser Slave Lake, TNO (AB)  Josette Pilon de Pierre et de mère indienne. parmis ces enfants, il y a Jean-Baptiste
2 - L'HIRONDELLE, Jean-Baptiste + Catherine Loyer  m. 1843-          10-13 Lesser Slave Lake, TNO (AB)
3- L'HIRONDELLE, Emilie..née 1844 à Lesser Slave Lake                 (devenu Grouard, AB)



             Laurier MAISONNEUVE celui qui pouvait encore très bien danser à 80 ans

ARCAND, JOSEPH ( 1 FR + 14 ENG)

ARCAND, JOSEPH (1 Français)

JOSEPH ARCAND - FILS DE PIERRE + HÉLENE ANGER
                                 - N.  1895-06-23 - DESCHAMBAULT, QC 
                                 - D. 1987-07-23 - FALHER, AB  
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  En 1918, Joseph Arcand a 23 ans quand il fut victime d'un accident de ferme de Léonard Paquette, C'est dans le temps des battages, on s'apprête pour changer de champs quand quelqu'un échappe une grosse courroie qui accroche le bras droit de Joseph, le tortille  et celui-ci est disloqué. Seulement un peu de chair et un peu de peau tiennent le bras à l'épaule, On soutient le bras...; quoi faire... on l'amène chez Madame Gravel, quand Madame Gravel réalise que son bras est disloqué de son épaule, elle sait bien qu'elle ne peut rien faire, et dit aux hommes présents il doit voir un médecin. Les hommes s'organisent et ont un "speeder"  prêt à partir. Madame Gravel, prend un drap blanc très propre et enveloppe son bras pour le tenir près de son corps. Elle donne aussi une couverte pour Joseph. Sans oublier que les hommes lui ont donné une bonne "shot" de brandy.

    Il y avait quatre hommes qui ont transporté Joseph dans une couverte, La voie ferrée est proche de l'hôtel Gravel. Joseph est bien installé sur le "speeder" et deux hommes commencent à pomper; le "speeder" avance et se met à filer à bon train. quand les hommes sont fatigués, les deux autres prennent la relève...ils se rendent à High Prairie, une distance d'environ 65 kms, Ici le docteur Spaulding n'y est pas. On rejoint par télégramme le docteur Gauthier, qui répond "je serai à Donnelly dans un jour ou deux". On passe la nuit à High Prairie et le lendemain c'est le retour. Rendu à Donnelly, tous se rendent chez Madame Gravel qui s'occupe de tout ce monde. Le lendemain, le docteur Gauthier arrive et demande à Madame Gravel si elle a un couteau à boucherie, avec l'aide de Madame Gravel, il prend le couteau et coupe la peau qui tenait le bras à son corps en présence de Madame Gravel.... Demain jeudi, M. Pierre Arcand prendra le train avec son fils Joseph pour l'hôpital général des Soeurs Grises à Edmonton.(le premier hôpital d'Ed-monton en Alberta)

    L'accident date de lundi soir, et nous voici vendredi matin quand les Arcand arrivent à l' hôpital, Joseph est presque à mi-mort. Mais les bons soins des docteurs et des religieuses ont fait que Joseph s'est rétabli assez bien de cet accident.

   Les gens  de la région sont au courant. Quand quelqu'un  est de passage à Edmonton, il fait un exprès pour aller visiter Joseph à l'hôpital. L'avocat L.A. Giroux, (futur membre de l'Assemblée Législative pour la région de Grouard) demeurait à Edmonton et allait souvent le voir. Finalement au printemps, Joseph peut revenir à la ferme. Comme il n'y avait pas d'assurance dans ce temps, l'avocat Giroux s'était chargé de collecter les gens de la région Donnelly-Falher, et réussit à payer la facture de six mois à l'hôpital. Les soeurs Grises, ces soeurs de la charité possèdent  l'hôpital. Elles chargent $1.00 par jour au patient, en retour on lui donne à manger, lave son linge, il  reçoit un bain chaque matin, il a l'attention d'une garde-malade au besoin 24h sur 24, on change son lit tous les jours. et le patient reçoit les médicaments nécessaires. C'était une aubaine.,..mais quand on n'a pas beaucoup d'argent....  
 
   Joseph se remet tranquillement à l'ouvrage, un bras au lieu de deux, c'est moins commode, mais il s''habitue; les progrès sont intéressants. Il est l'ainé de la famille de sept enfants il aime beaucoup sa mère, ses frères et soeurs. Il demeura célibataire, peut-être par choix ... tout en prenant charge de la famille.  On prend les épreuves avec les belles choses et sans crier que la vie est belle, on est heureux.

    Il vend la ferme quand il a 65 ans, et les quatre déménagent au village, sa mère, Joachim et Cécile tous deux célibataires comme lui-même. La vie change, il peut maintenant aller au café avec des amis. En plus, il se met a curler. Il peut même balayer la glace avec seulement un bras. Il est devenu un bon joueur faisait partie de l'équipe Turcotte, cette équipe qui a souvent participé aux finales des "bonspiels" locaux.


   Il est décédé à l'âge de 92 ans à l'hôpital auxiliaire de Peace River, où il avait passé ses dernières années. 

mbc

    J'ai décidé d'inclure le lignée ancestrale vu, l'intéret pour ce projet. 

1-ARCAND, Antoine + Jeanne Poulet de Ste-Croix de Bordeau,                                                                           Guyenne

2-ARCAND, Simon + M-Anne Isnard  m. 1667-02-10 Batiscan                                                                      (Trois-Rivières), QC
3-ARCAND, Joseph + Marie Renée Chartier  m. 1718-11-03                                                                          Québec, QC
4-ARCAND, Joseph + Marie-Louise Naud m. 1763-08-29 St-               Joseph,  Deschambault, QC
5-ARCAND, Joseph + Marie-Louise Delisle  m. 1792-10-01 St-           Joseph, Deschambault, QC
6-ARCAND, Rémi + M-Josette Hamelin  m. 1822-02-05 St-
   Joseph,  Deschambault, QC
7-ARCAND, Damase + Sophie St-Amand  m. 1855-02-13 St-               Joseph, Deschambault, QC
8-ARCAND, Pierre + Helene Angers m. 1893-  -     St-Joseph,              Deschambault, QC
9-ARCAND,  Joseph...


  PHOTO                      

Joseph Arcand debout avec un cousin en 1927 (aux Etats-Unis)
on ne peut pas dire que le bras droit manque!