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Tuesday, March 31, 2015

JOURNAL DE LOUISE BOUCHER (2IÈME PARTIE) (65 FRAN -- 66 ang)


SUITE DU JOURNAL DE LOUISE BOUCHER

   
       LA VIE À ST-LOUIS -

              La vie était rude. Les femmes faisaient des vêtements avec du "butin" acheté en rouleaux. Les manteaux courts et les mocassins étaient faits par "la mère" avec du cuir tanné. A Noël chaque membre de la famille avait pour cadeau une paire de mocassins faits par maman. 

              Les mamans faisaient aussi leur savon dans une grande marmite. Elle faisaient la lessive (lye) avec de la cendre et faisaient fondre les déchets de graisse d'animaux. (Laurent Boucher a gardé comme souvenir une "bouilloire à savon" qui est encore chez lui.)

             Les Belles veillées: Comme les hivers étaient longs, les pionniers se rassemblaient pour chanter et danser. L'apogée des fêtes de l'hiver était sans contredit le Jour de l'An. D'avance les hommes préparaient assez de bois de chauffage pour ne pas être obligés de travailler pendant "Les Fêtes". Les familles allaient à la messe à St-Laurent-de-Grandin (15 milles) où le Père Fourmond était en résidence. 

            Mon arrière-grand-mère faisait des "beignes" en quantité, puis des biscuits et des tartes à la viande appelées tourtières. (Voir recette plus loin). 

           De bonne heure le matin du Premier Janvier, l'ainé de la famille demandait pour tous la bénédiction du père. C'est une tradition qui existe encore dans notre famille. On passait le reste de la journée à se promener d'une maison à l'autre chez les voisins. On jouait aux cartes, on chantait et on dansait. On pouvait avoir un "gallon de rhum" pour six dollars au poste de la Baie d'Hudson, à  Prince Albert.
        
          À moitié chemin entre Prince Albert et la Colonie Boucher, il y avait un moulin à farine activé par l'eau. Monsieur Hudson était propriétaire de ce moulin. 

         Il y avait une tribu d'Indiens Cree qui vivaient sur l'Ile à Dubreuil. Ils campaient à l'ouest de notre jardin actuel, près d'un gros buisson de peupliers. Ils vivaient là quelques jours et allaient à la pêche. Le chef s'appelait "Koshti Pishum" qui veut dire "Soleil Brûlant". Mon grand-père savait chanter en "Cree" mais ne parlait pas cette langue, tandis que mes arrière-grands-parents parlaient parfaitement cette langue indienne. 

        1885! Cette année-là, grande épreuve pour la petite colonie. La communauté avait grandi considéra- blement. Les famille Légaré, Ferguson, Dumont, Pilon, Neault, Ouellette, Fisher, Schmidt, Letendre et Parenteau étaient venues rejoindre les colons et s'étaient établies à la Colonie Boucher, à Duck Lake, à Saint-Laurent-de-Grandin et à Fish Creek.

      Grand-père se rappelle très bien certaines réunions qui avaient lieu chez Jean-Baptiste ;  son père faisait partie du Comité de Riel!  Mon arrière-grand-père se plaignait comme les autres colons que le gouvernement leur enlevait leurs droits. Cependant, les Métis ne voulaient pas de guerre sanglante ni de toutes les souffrances que cela entraîne. Surtout, pas de perte de vie, ni de sang versé!

     Grand-père se rappelle très bien aussi avoir vu Louis Riel. Il était grand et beau, avait des cheveux bruns friséset était un orateur éloquent. Il avait quitté le collège pour aller aider sa mère, quand son père est mort.

     On disait que Louis Riel enseignait l'école au Montana lorsque les colons, par l'intermédiaire de Dumont et de Lafontaine, lui demandèrent de venir au secours des Métis pour se battre contre l'Armée et  la  Police Montée. Mon grand-père chantait souvent la chanson que Louis Riel avait composée en l'honneur de sa soeur Henriette qui l'avait visité au Montana (Voir cette chanson après l'histoire "Louis Riel").    

ref: Le Journal de Louise Boucher - Livre de St-Louis, SK  p.100-101

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