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Saturday, March 28, 2015

BRISEBOIS, EPHREM. FONDATEUR DE CALGARY (59 FRAN -- 60 ang)


  Fondé par un policier, Calgary (AB)  s'appela pour un temps Fort Brisebois (Blogue 59)

   Ephrem Brisebois - fils de Joseph Brisebois + Henriette  Piette
                 - n. 1850-  -        Durham-Sud. QC
                 - m. 1881-11-23 Cath. St-Boniface, MB + Adèle                                                          Malcouronne (Hubert)
                 - d. 1890-02-13 Durham-Sud, QC

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      Plus éduqué que la moyenne, le jeunne Ephrem Brisebois passa la frontière en 1865, à l'âge de 15 ans et se joignit à l'armée américaine, celle de l'Union, lors de la guerre civile contre les confédérés du Sud.

     Une fois de retour au pays, il s'enrôla en 1867, avec 507 zouaves pontificaux canadiens qui partirent défendre la papauté. En 1868, on le retrouve donc à Rome.

     Une fois son expérience de zouave terminée, Brisebois revint au Québec et en juin 1872, grâce aux contacts politiques de son père, fut nommé fonctionnaire fédéral pour s'occuper du premier recensement de la population canadienne. Mais le métier des armes le fascinait. Le 25 septembre 1873, Ephrem Brisebois à 23 ans seulement, grâce à l'influence de Sir Hector Langevin, leader francophone des conservateurs à  l' époque, devint un des neuf premiers agents de la nouvelle Police montée du Nord-Ouest et son seul membre francophone. Ephrem Brisebois  une fois rendu au Manitoba apprend qu'il est promu inspecteur.

       En avril 1875, il reçoit ordre d'établir un avant poste près de la rivière Bow, là où se trouve le Calgary actuel.  Une longue dispute avec un entrepreneur américain à qui a été confiée la construction du fort retarde considérablement la mise en chantier et ce n'est qu'en décembre 1875, que les policiers qui n'ont pas été payés de l'année et qui ont été contraints de vivre sous la tente durant tout l'automne peuvent enfin s'y installer.

      On y grelotte autant que sous la tente, car le vent y entre de partout. Les cheminées de pierre construites à la va-vite enfument toutes les pièces, à l'exception de la place spacieuse qu'Ephrem Brisebois partage avec une jeune Indienne et où il a fait installer l'unique poêle de fonte alloué à l'avant poste.

       Le mécontentement ne tarde pas à se manifester. Brisebois se voit accuser de tolérer de grave accrocs à la discipline, trop occupé qu'il est à tenter de mettre fin au massacre des bisons qui, craignait-il, entraînerait la famine.

     Il y a pire encore. Considérant que donner le nom de son commandant à un fort est chose courante. Ephrem Brisebois décida de baptiser l'avant-poste qu'il commandait,  un peu en retrait de la rivière Bow, du nom de Fort Brisebois.

     C'est la goutte qui fait déborder le vase. Le commissaire adjoint de la Police montée du Nord-Ouest, le colonel, A.G. Irvine (on trouve son nom dans l'histoire de Batoche) blàme son subordonné et suggère que l'avant-poste soit nommé Fort Calgary, suggestion que le gouvernement retient.

     Mais il fallut sept mois avant qu'en juin 1876, Brisebois soit relevé de son commandement et que Fort Brisebois ne devienne Fort Calgary puis tout simplement Calgary.

     Le 3 juillet de la même année, l'inspecteur Brisebois démissionna de la Police montée.

     Rentré à Durham-Sud, Éphrem Brisebois, fit campagne pour les conservateurs et fit battre Wilfrid Laurier dans Drummond-Arthabaska. En 1880, les conservateurs au  pouvoir le récompensent enfin: on le nomma
conservateur des titres de propriété foncière dans un coin perdu du Manitoba où il accomplit de la bonne besogne.

    En 1885 lorsque les rebelles de Louis Riel se révoltèrent, Ephrem Brisebois reprit du service. On lui confia même le commandement d'une unité de réserve cantonnée à Edmonton. La rebellion terminée, il reprit son rôle de gratte-papier. Mais les conservateurs perdirent le pouvoir au Manitoa et en octobre 1889, les libéraux abolirent son poste.

   Brisebois eut beau protester avec véhémence, il n'avait toujours pas trouvé d'emploi rémunérateur lorsque la mort le faucha brutalement le 13 février 1890. Il n'avait pas 40 ans.

    Seuls quelques documents jaunis dont les copies sont conservées précieusement par un de ses descendants, le capitaine Maurice Brisebois, ancien directeur de la publicité de la Presse et vétéran de la libération de la Hollande en 1945 avec le régiment de Maisonneuve et quelques articles d'historiens rappellent son souvenir.

       C'est néanmoins symbolique que cela soit à Fort Brisebois où plutôt à Calgary, métropole de l'Ouest canadien fondée par un policier québecois et francophone, que les premiers ministres du Canada anglais tentent de replacer le débat constitutionnel et de trouver une solution à la sempiternelle  "question québecoise"

ref: article trouvé dans mes papiers,  écrit par Pierre Vennat de la Presse Montréal - septembre 1990

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