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Tuesday, September 22, 2015

MA FAMILLE EST SES GENES (245 FRANÇAIS -- 246 anglais)


MA FAMILLE ET SES GENES (245 FRANÇAIS -- 246 anglais)
(deuxième partie)
Gènes et héridité concernent pratiquement tout notre être physique  ou mental, notre cerveau, nos talents, nos goûts, notre personnalité, etc. Parfois des personnes meurent alors que les gènes de certaines maladies dont ils sont porteurs sont restés intacts. Une petite fille qui vient au monde a déjà dans son système reproductif les oeufs en prévision du jour où jour elle sera mère....  

Je crois que c'est probablement la vérité, mais vous êtes libre de le croire. J'ajoute que ce n'est pas l'Évangile.....
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No.8  FRS-XAVIER CIMON No. 9  RUFINE SIMARD

n. 1816-10-08  Baie-St-Paul     n. 1818-08-18 Baie-St-Paul

d. 1869-09-11 Baie -St-Paul d. 1853-03-29 Baie-St-Paul
            
                               m.  1842-01-28 Baie-St-Paul

         François- Xavier et Rufine furent mariés moins de 11 ans. Ils ont eu sept enfants : Joseph, Victoire, Cédulie, Anaisse, Simon, Georges-Napoléon et Malvina.  Rufine est décédée à l'âge de 35 ans, trois mois après la naissance de Malvina, son septième enfant.  
       Deux ans et demi plus tard, François-Xavier épouse Rosalie Boivin en deuxième noce le 21 août 1855 à Baie-St-Paul. C'est elle qui est notre ancêtre.

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N 8  Frs- Xavier CIMON  No. 9a   ROSALIE BOIVIN

                                      n. 1833-01-07  Baie-St-Paul                                                                                  
                                             d  1920-02-13  Baie-St-Paul
                              
                                 m. 1855-08-21  Baie St-Paul

 
       Rosalie  Boivin deviendra mon arrière-grand-mère.  Le couple eut six enfants dont deux décédés jeunes et deux autres décédés jeunes adultes. Hubert n'avait que 31 ans et Edouard, célibataire 35 ans, les deux sont décédés de consomption. Leur père François-Xavier est aussi décédé assez jeune à 53 ans. Quelqu'un m'a dit "il y avait bien des  consomptions dans cette famille".   Seuls,  mon grand-père François-Xavier, fils, et Simon Cimon ont connu l'âge adulte respectable en devenant octogénaires. 




Arr. Edouard, Rosalie, Simon. Avant, Frs-Xavier, Ephrem, Hubert


François-Xavier Cimon, père

     François-Xavier, le deuxième fils d'André Cimon hérite de son père la partie du bien du côté du fleuve c'est-à-dire vers le "Cap-aux-Rets " et bâtit la maison qui est au pied des côtes. Cette maison fut bâtie d'épinettes  rouges équarries venant de Chicoutimi. Si elle existe encore en 2015,  elle a plus de 200 ans d'existence. 
            
      Rosalie Boivin est devenue veuve en 1869, et vécut avec ses cinq fils. Neuf ans plus tard, elle épousera Ephrem Gauthier dit Larouche, un célibataire de l'endroit. A son mariage, Ephrem achète la maison de Zoé Bédard de Baie-St-Paul, fille du médecin René Bédard. Cette maison est grande et Ephrem et Rosalie décident en 1889  de demander à mes grands-parents de venir prendre la maison en charge et d'avoir soin d'eux (Ephrem et Rosalie) jusqu'à leur mort ; en contrepartie, mon grand-père devient propriétaire de la maison et d'un grand terrain. C'était commun " de se donner à ses  enfants ".  De sa grand-mère, mon père nous disait " c'était une bonne grand-maman, toujours patiente et douce avec tous les enfants ". De son " grand-père " , mon père, disait avec un sourire,  " mon grand-père, c'était un vieux garçon ".
                                   
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No 4  Frs-Xavier CIMON No. 5  ALICE TREMBLAY

n.1856-11-02  Baie-St-Paul n. 1856-08-05  Les Eboulements

d .1941-05-24 Baie-St-Paul d. 1945-08-01  Baie-St-Paul

m. 1884-02-13  Les Eboulements

Je n'ai jamais connu mes grands-parents, mais mon père nous en a souvent parlé.  De son père, je dirais qu'il était un homme qui parlait peu mais observait beaucoup. Il était naturellement adroit et était toujours heureux de pouvoir faire quelque chose que personne  d'autre ne pouvait faire. Il était navigateur de son métier et a eu diverses  expériences. Une fois durant une tempête sur le St-Laurent, le capitaine du bateau est venu lui demander " toi, tu n'es pas marié, viendrais-tu m'aider?  le mât du navire est en train de se briser et nous allons tous périr ".  C'était une nuit de tempête de vent et de pluie, et il faisait noir comme de l'encre nous disait  mon père en racontant le fait. Mon grand-père avait les nerfs solides; il ne s'excitait pas facilement.  Il prit un bout de la chaine soudée au plancher, jugeant combien de temps le mât allait mettre pour revenir sur ses pas. Au moment précis, il donna avec toute son énergie, l'élan nécessaire à la chaine pour encercler le mât avec suffisamment de tours de chaine pour amortir celui-ci, puis attacha rapidement l'autre bout de la chaine pour assurer la sécurité du mât.


           
              avant le départ de mon père pour l'Ouest en août 1912




Mon grand-père avait  un bon cheval de travail, qu'il appelait Tom, un cheval blanc, tranquille, qu'un enfant aurait pu conduire. Et quand Tom  avait bien travaillé durant une longue journée où on rentrait le foin, mon grand-père disait à Tom "Viens boire dans la maison" . A l'entrée arrière il y avait un grand évier d' environ deux pieds de profondeur que grand-père remplissait en disant à Tom, " bois à ta guise ". Quand le cheval avait bu suffisamment , Tom suivait mon grand-père et les deux sortaient, en passant par le salon sur les planchers  d'érable pour sortir par la porte avant.  Bien entendu, grand-mère tempêtait durant tout le processus, mais mon grand-père faisait la sourde oreille, et répéta l'expérience plus d'une fois.  

Cette maison est devenue un site historique à cause des nombreux artistes canadiens qui y vécurent, comme Horatius Walker vers 1912, Clarence Gagnon pour une vingtaine d'années (avant et après son mariage) et plus tard Marc-Aurèle Fortin, Albert Rousseau, etc. Les artistes avait leur petite maison. et plus tard il y eut aussi René Richard.   Il faut dire que nos grands-parents n'étaient pas riches non plus, mais ils ont toujours aimé les artistes qui échangeaient un peu de travail contre un peu d'argent. Nous avons une photo de la famille Cimon avec Horatius Walker, ce qui démontre son importance à la famille.  
          
   PHOTOS ET COMMENTAIRES DANS LA REVUE

                           HISTORIQUE DE BAIE ST-PAUL


                                                                           






Une dernière chose, mon grand-père grimpa au clocher de l'église de Baie-St-Paul. C'était en  août 1936, la croix du clocher, ébranlée par le tonnerre devait être redressée.  Un premier essai s'était soldé par un échec, rien pour donner confiance à mon grand-père qui en plus allait avoir 80 ans le 2 novembre. Il accepta  la demande de la fabrique, en disant, "je vais monter mardi prochain à 1:00 de l'après-midi". Le mardi suivant les choses 'étaient moins roses'  : crampes au ventre, voyages à la salle de bain... Enfin il se dit,  "je suis capable de le faire, la paroisse a besoin de moi, j'ai donné ma parole et je vais monter". A l :00 de l'après-midi le mardi 18 août, mon grand-père arrive à l'église et il a grimpé sans câbles (aux dires de la Société Historique de Baie-St-Paul) suivi de Freddo Simard, qui lui était monté à mi-chemin et avec des câbles,  pour  apporter les outils. Le travail fini, le grand-père vit que la croix était solide.  Il  s'y appuya et il chanta "le coq " aux applaudissements des 150 à 200 personnes venues voir l'événement.  

     De ma grand-mère, mon père nous disait "c'était une femme vaillante" et on peut aussi ajouter  talentueuse pour l'artisanat, surtout pour le travail au métier à tisser.   Vers 1925, elle fut invitée  par le Toronto Royal Fair pour montrer pendant cinq jours comment filer la laine, rouler les bobines, et expliquer toutes les étapes  pour obtenir une pièce de métier, soit une nappe, des rideaux, ou autres. En 1927, elle répéta une session semblable à  Peterborough. ON  
               
En 1937, elle a donné à ma mère un tapis piqué, qu'elle a fait vers 1930 dont elle était très fière. Un tapis fait d'après un dessin de Clarence Gagnon, et qui avait gagné un prix spécial à une exposition d'artisanat à Québec. 



Tapis fait par ma grand-mère en 1930 ou avant d'après un tableau de Clarence Gagnon. Ma grand-mère en était très fière et le gardait pour une occasion très spéciale. Le tapis est retourné au Musée de Cimon/René Richard, la maison natale en 1993 (du tapis).  Photo prise par Jean Cimon en septembre 2013

Mes grands-parents ont eu sept enfants :
Joseph - 1885 - 1960  demeurait à Jonquière, marié - 3 enfants
Edouard - 1888-1969 demeurait en Alberta, marié - 4 enfants
François-X - 1891-1931 consomption prêtre à Chicoutimi
Mathilde - 1893-1971 marié - 2 enfants 
Blanche - 1895-1988- marié à René Richard, artiste bien connu 
Charles-H - 1897-1990 - habitait à Sorel, marié - 7 enfants
Simonne - 1900-1936 - consomption


No 2  EDOUARD CIMON - mon père

n.  1888-02-14  Baie-St-Paul, Charlevoix, QC      
d.  1969-04-20  Donnelly, AB
m.  1927-01-04  Kinuso,  AB

Mon père est né le jour de la St-Valentin de l'année bissextile 1888.  A l'âge de 18 mois, sa famille déménage avec les grands-parents.  Là il a connu  une maison beaucoup plus grande, une cour pour jouer, et  une grand-maman chaleureuse. Mon père a toujours aimé l'extérieur, le grand air,  son chien,  la chasse et aussi la pêche. 

 A  l'âge de 14 ans, il va au collège St-Joseph de Memramcook, NE  de septembre 1902 à juin 1904 où  il apprend l'anglais et la comptabilité.  A 16 ans, il travaille au magasin  de Baptiste Simard  de Baie-St-Paul. Il avait entrainé son chien " poppy"  à rendre des petits  services. Quand grand-mère avait besoin d'un fuseau de fils, elle  attachait une note au cou de Poppy  et lui disait " va voir Edouard au magasin". Ma grand-mère avait sa commission avant que mon père (Edouard) rentre pour diner . Mon père aimait bien son travail au magasin,  après cinq ans de service, son employeur lui a donné  un piano comme cadeau de Noël, qu'il fit venir dans l'Ouest après son mariage.    
                                                 

Le 10 août 1912, à l'âge de 24 ans, il décide avec quatre amis de Baie-St-Paul, QC, de quitter son village natal pour l'ouest. Il s'était acheté une belle carabine neuve et sa mère lui avait confectionné de bons vêtements. Il quitte ses parents après avoir confié poppy à Clarence Gagnon, en pension chez les Cimon. Avec quatre amis, Joseph Fillion, son frère Herman Fillion, Joseph Tremblay et Jacques Simard, ils sont en route par voie férrée  pour venir faire les récoltes dans l'Ouest. A leur arrivée ils furent placés à Rouleau, SK, une petite communauté francophone,  juste au sud de Regina. Tôt après son arrivée, il tomba malade, victime des fièvres thyphoïdes et passa 1 mois à hôpital appartenant au docteur Sutherland.  Les récoltes finies, les cinq se dirigent vers l'Ouest où mon père fit connaissance de Jean-Louis Légaré de Willow Bunch  qui les encouragea à se diriger vers la région de Rivière-la-Paix, en Alberta.

     Avant Noël 1912, le groupe arrive à Grouard et se trouve de l'emploi pour la cie Diamond P. Ils travaillent à faire des " ties " pour le chemin de fer dont la construction progresse bien.  A Grouard,  Il se trouve presque chez-lui. Les Pères Oblats et les Soeurs de la Providence accueillent très bien les canadiens-français  qui  désirent   devenir  colons.  Parmi ce beau monde on trouve le grand missionnaire, Mgr. Grouard et aussi le Père Giroux récemment nommé missionnaire-colonisateur pour la région francophone de Rivière-la-Paix, tous deux Oblats. Les conseils de Jean-Louis Légaré étaient judicieux. 

 Ils auront du travail jusqu'au printemps.  Au temps, de la drave, mon père  travaille avec un nouveau compagnon du nom de Jim. Quand  ils se rencontrent, Jim dit  à  mon père  à peu près ceci. " Nous autres en Ontario, les ' frenchmen' on attèlent ça  comme des boeufs "  WOW !   La même semaine, mon père aura sa chance. Il se  disait " il faut que je le lave, il est trop sale". Le temps est arrivé, il prend sa rame et estime qu'il y a environ cinq pieds d'eau. Assez pour le laver, mais pas pour le noyer. Jim en avant ne se doute de rien, surtout pas que le gars avec les rames  a été élevé sur le bord du St-Laurent. Tout est calme, l'opérateur des rames donne un coup à droite et l'autre à gauche au même moment et  Jim plonge la tête la première. Il remonte à la surface et dit en regardant mon père, " je pense que tu l'as fait exprès " et mon père  lui répond  " es-tu-fou ? " Mais le lendemain matin,  Jim était au bureau,  pour réclamer ses gages et partit. 

Le 8 avril 1913, mon père prit son homestead voisin de celui de Joseph Fillion, son grand ami.  En enregistrant leur terrain, les deux se demandent s'ils seront bien loin du chemin de fer.
  Mon père nous raconta souvent, que parmi  les broussailles, il dégagea un peu de terrain, dressa sa tente et dit " ici  je suis chez-nous " durant environ douze ans, mon père connut les progrès de la petite région  et ceux de sa nouvelle propriété. Il fera un stage à l'arpentage du chemin de fer à Watino.  A cette occasion Charles Tremblay de Baie-St-Paul,  le père de son ami Joseph Tremblay lui dit " Edouard dans l'Ouest, c'est moi qui suis ton père ".  C'était un commentaire bien apprécié dans les deux sens. 

 En 1914, agrandissement de l'église-chapelle. Pour la messe de minuit, la première dans l'histoire de la région,  le  Père Jean-Marie Dréau, o.m.i. dit aux paroissiens, " je vais accrocher un fanal dans un arbre ". Il n'y a aucune lumière à part la lune  et les étoiles 

En 1915, le chemin-de-fer se rend à Donnelly, traversant les homesteads de mon père et de Joseph Fillion. Quelle aubaine. 


En février 1926, alors que le Père Giroux prenait un repas chez mes grands-parents, ma grand-mère Maria Vanderaegen-Darimont, une femme qui aimait les canadiens-français et généreuse avec les Oblats lui demande , " connaissez-vous de bons canadiens-français pour mes filles ? " Le Père Giroux lui dit " oui, j'en connais plusieurs, mais il y en a un surtout.... " Grand-mère ajoute " ma plus vieille fille demeure à Calgary et doit venir la troisième semaine du mois (mars) ".  Le Père Giroux  dit "c'est très bien, je m'en occupe"

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  FIN DE LA DEUXIEME PARTIE

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