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Sunday, September 6, 2015

L'ARRIVEE DES RELIGIEUSES DANS L'OUEST CANADIEN (233 FRANÇAIS -- 234 eng)

L'ARRIVEE DES RELIGIEUSES DANS L'OUEST (233  FRANÇAIS)

  Monseigneur Provencher qui est arrivé à St-Boniface depuis 1818, est toujours sans religieuses pour son diocèse. Ça fait 20 ans qu'il demande mais toujours sans.résultat, En 1843 il doit retourner à Montréal, avant de partir, il supplie de nouveau son créateur lui disant combien c'est important d'avoir des religieuses. Il parle aussi à des connaissances et va voir Mgr. Bourget l'évêque de Montréal. Quelqu'un lui suggère d'aller voir les Soeurs Grises qui ne refusent jamais personne...

Le 13 septembre 1843, le premier missionnaire du Nord-Ouest, l'évêque de la Rivière-Rouge, vêtu d'une soutane usée, se présente chez les soeurs Grises de Montréal, et très au courrant des inconvénients pour des religieuses à venir à St-Boniface, Mgr. plaide sa cause à la  Mère Supérieure.

La Mère Supérieure lui répond de revenir la semaine suivante.  Elle lui donne une heure fixe, telle journée en disant "les Soeurs vous attendront et vous pourrez leur demander vous même".

La semaine suivante Mgr. Provencher se présente de nouveau au couvent des Soeurs Grises.  (J'emprunte les 2 prochains paragraphes du livre au Père Duchaussois, o.m.i. qui a beaucoup écrit sur les communautés religieuses).

"Quand je suis parti de la Rivière-Rouge je disais au bon Dieu: Mon Dieu, vous savez que j'ai besoin de religieuses. Daignez me conduire dans la maison où il vous plaira de m'en faire trouver. Puis, je partis avec la confiance d'être exaucé. Lesquelles d'entre vous seraient disposées à venir à la Rivière Rouge?

Aucune ne dit mot sur le champ. Mais lorsque la Mère générale propose le sacrifice, toutes répondirent :

"Me voici!  Envoyez-moi!"

         La Mère générale reconduit Mgr. et lui dit que quatre soeurs iront au printemps. Nous les choisirons et nous les préparons autant que possible. Il faudra cependant que vous ayez bien soin de nos soeurs.

Les religieuses choisies pour répondre au besoin de Mgr. Provencher sont Soeur Valade, supérieure, Soeur Labrave, Soeur Coutlée et Soeur Lafrance. Elles partirent le 24 avril 1844, pour ce voyage de Montréal à St-Boniface; Mgr. Provencher devait faire le voyage avec elles, mais une maladie l'en empêcha, ce qui fut une première  déception pour les religieuses. Un voyage avec ces inconvénients  même dans le meilleur des cas n'est pas facile. Après 59 jours et 78 portages, les religieuses arrivèrent à Saint-Boniface le 21 juin (la plus courte nuit de l'année) vers une heure du matin. Mgr. Provencher demande que les cloches de Saint-Boniface sonnent pour exprimer la joie des résidents tout en souhaitant la bienvenue aux religieuses.    

Les Soeurs Grises sont dirigées vers leur demeure - une maison bâtie en 1828, pas trop confortable, sans aucun meubles, tablettes,  armoires ou garde-robes, etc. Il n'y a pas de lits pour se coucher. Les soeurs voyant cela se regardent et se mettent à rire.  Une dit "on va se servir de la grosse malle comme table, et on va  manger à genoux ou assises." Ces commentaires me furent donnés par des religieuses mêmes.

  Une journée froide d'hiver, Mgr. Provencher alla voir les religieuses et réalisa la température dans la maison; le thermomètre indique 40 sous zéro, TOUT EST GELE. il invita  les religieuses à demeurer dans son évêché dans une partie réservée pour elles.

  Deux ans plus tard, soit en 1846,  Mgr. Provencher leur avait fait construire un beau couvent qui existe encore aujourd'hui et qu'on dit être la plus vieille bâtisse  existante de l'ouest canadien. Simple mot d'explication, toute la charpente de cette maison fut bâtie en rondins (logs) par Amable Nault époux de Josette Lagimodière et gendre de Marie-Anne Gaboury.  Avec les années, cette bâtisse fut recouverte d'autres produits de construction, et aujourd'hui en très bon état elle sert de Musée depuis bien des années aux gens et visiteurs de Saint-Boniface. Voir photo ci-dessous.

  Marie-Anne Gaboury qui était très heureuse de voir l'arrivée de Mgr. Provencher -enfin quelqu'un de sa race- l'est encore beaucoup plus de voir les Soeurs Grises à Saint-Boniface, Elle ira souvent visiter les religieuses tout en leur apportant de la nourriture.

Une semaine après leur arrivée, les religieuses étaient déjà à l'oeuvre, commençant par les malades. Deux par deux elles iront les visiter dans leur tente. Le 11 juillet 1844, elles commencent les classes à 53 Sauteux (métis) incluant même quelques Sioux. Les religieuses doivent affronter les différences de culture, de langue, de traditions sans mentionner l'isolement, la distance interminable, l'ennui, le froid nordique ...

Pour moi, les Soeurs Grises avec les Pères Oblats furent la raison du développement assez rapide de l'Ouest et le Nord-Ouest canadiens. Ils batirent des écoles, des églises, des couvents, des hopitaux et s'occupaient de beaucoup de monde. L'année 1844 fut le commencement de plus de 170 ans de service dans l'Ouest. Encore aujourd'hui, il y a des religieuses qui offrent des services aux nécéssiteux. Les hopitaux bâtis par les religieuses,  quand personne n'avait les moyens de les construire,  furent avec les années vendus à la municipalité locale au prix de $l.00.
     
  Combien de jeunes choisirent de travailler comme Soeurs Grises? Plusieurs milliers d'après des chiffres que j'ai eus et si on multiplie cela par environ 50 ans de services par religieuse, ça représente bien des années au service de la population. Les Soeurs Grises ont eu plusieurs institutions à Saint-Boniface, mais c'était seulement le début. Si on mentionnait toutes les autres institutions au Manitoba, en Saskatchewan, en Alberta, et aux Territoire-N-O, nous aurions plus de 70 communautés,

  En 1995 alors que nous étions à Inuvik, soeur Denise Hemond nous avait fait visiter l'église du lieu. Le frère Laroque qui n'avait que quelques années d'école au primaire défia tous les ingénieurs du gouvernement qui ont dû approuvé son projet, une église bâtie en forme d'igloo, un igloo plus grand couvrant un autre igloo plus  petit. Cette église tient bon depuis 40 ans en dépit des changements climatiques... On était à la messe durant la semaine, mais on pouvait à peine croire la réalité.

       Inuvik c'est un endroit très au nord et on se demande comment les missionnaires, hommes et femmes peuvent y vivre à l'année. On ne peut faire tous ces sacrifices que par amour pour Dieu.

  En  septembre 1987, Quand le Pape Jean-Paul II reprit sa visite dans le Nord, nous sommes allés à Fort Simpson.  J'ai vu des Soeurs Grises venues d' Inuvik qui portaient déjà leur manteau d'Eskimo. Le Père Mousseau m'avait dit qu'à partir du 15 août, (c'était à Fort Smith) il commence à geler toutes les nuits.    

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