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Monday, July 27, 2015

DELAQUIS, PIERRE (211 FRANÇAIS -- 212 ang)

DELAQUIS, PIERRE (211 FRANÇAIS)

DELAQUIS, PIERRE

Une histoire d'un homme de coeur que je ne peux m'empêcher de la partager avec vouss et que j'ai mise en entier.
 N 'oubliez pas, si vous êtes Canadien Français, vous avez au moins 50% de chances d'avoir une goutte ( environ) de sang SUISSE, et 
pas n'importe quel sang Suisse, celui de FRIBOURG.  
                                                  ----------------

Louis -   n. 1886-  - Fribourg, SUISSE d. 1978-04-21 Manitoba
       -  m.                             +  c. Hébert, Thérèse
iss: trois filles et six garçons  

Pierre -  n. 188 - d. plus de 91 ans
       -  m. c. Fauchère, Marie
iss: trois filles et six garçons

Xavier - n. 1880- Fribourg, SUISSE d. 1963-
         - m. c. Oberson, Caroline
iss: trois filles et trois fils  
  J'ai choisi cet article de Pierre qui explique bien comment peuvent se sentir des Suisses alors que venir au Canada est surement toute une expérience.

Pierre, le plus jeune des trois frères, a fait le voyage en 1906. Ayant débarqué à Montréal, il envoya un télégramme pour annoncer son arrivée à ses frères établis près de Rathwell. Après trois jours et trois nuits en train (C.P.) il arrive au petit village Manitobain. Ses frères n'étaient pas là pour le rencontrer puisque le message télégraphique était resté à la poste. 

Cependant, il rencontra un jeune homme qui travaillait pour la compagnie de chemin de fer. Il était de Genève et se nommait Edouard Frey. Il  offrit de conduire Pierre chez ses frères à la ferme à trois miles au sud. Il n'était pas question de voiture ni de chevaux et les deux hommes partirent à pied. Chemin faisant, ils rencontrent Xavier en "buggy à deux places" qui allait au village pour voir si le voyageur était arrivé

Le ler novembre cette année-là, il tomba un pied de neige. Le lendemain il en tomba autant. Puis ça continuait de sorte qu'au début novembre, avec un mètre de neige, les chevaux refusaient d'avancer pour aller chercher le bois de chauffage. Il fallait tracer les chemins pour eux. Ce n'était que le début des déceptions au nouveau pays . Ce n'était pas la vie en rose. Rien d'étonnant qu'on entendait une petite immigrante demander à ses parents: "Quand est-ce qu'on va arriver au Canada rose ?"

La promesse des beaux "homesteads"  -- terres productives et fournies par le gouvernement canadien aux immigrants -- n'existait plus. Les seuls homesteads restant étaient situés entre les lacs Winnipeg et Manitoba où on trouvait marécages et cailloux en abondance. Quels beaux lieux de culture leur étaient réservés! Evidemment les terrains les meilleurs avaient déjà été choisis et accaparés par les Anglais, les conquérants. (VOIR NOTE CI-BAS)

Mais voilà, la nouvelle vie commence sur le sol canadien et il faut essayer de s'en tirer. La fortune manque mais le dur labeur ne manque pas sur cette terre qu'on achetée. Il faut défricher, casser la terre avec les boeufs, sortir les souches et les pierres. La journée commence à 4 heures le matin et à 8 ou 9 heures le plus petit des trois boeufs attelés sur la charrue à casse, fléchit les genoux et fait la pause. Il fait trop chaud! Il faut aussi se battre contre les éléments: climat rigoureux, terribles nuages de moustiques, mouches et sauterelles. Puis l'expert du gouvernement, payé $15.00 par jour vient donner ses conseils en agriculture. Puisque le terrain n'était pas tellement productif, il fallait semer avoine, pois et trèfle. Cette récolte mixte devait donner 3 tonnes de fourrage à l'acre. C'était bien beau d'écouter ses conseils mais les résultats de cette expérience n'étaient pas ceux qui avaient été promis. 

On transportait du bois de corde à Rathwell et à Treherne pour $2.00 la charge. La distance de 3 milles (Rathwell) et 9 milles (Treherne) et le froid extrême étaient encore des obstacles à vaincre. Le prix de ce travail ne couvrait pas l'achat et l'entretien des chevaux. Plus on persistait, plus on devenait pauvre. "Canada was a next year country!" La vie de l'immigration était très différentes de celle dépeinte dans les livrets distribués par les agents qui encourageaient à apporter de bons investissements. Et ces agents se gardaient bien de dire avec quelle rapidité ces sommes seraient perdues et combien de misère attendait les nouveaux arrivés. Les rigueurs de l'hiver canadien leur étaient inconnues mais il fallait s'habituer à endurer. 

Pratiquement fauchés, les trois frères décidèrent d'établir domicile à Notre-Dame de Lourdes où Xavier acheta le magasin général -- épiceries, quincaillerie, vêtements, chaussures. Tout venait en grande quantité tels que barils de vinaigre, d'huile à salade, de pommes en saison. On prenait les fuits du régime de bananes. Il avait aussi la cour à bois pour la construction d'habitations, portes et fenêtres, assortiment de clous, vis, serrures, ciment et chaux. Le dépot de dynamite était à l'est du village sur la terre de Louis. Commerçant depuis 1920, il fut succédé par un de ses fils, Xavier qui avait épousé Caroline Oberson de Fribourg. Leur famille comprenait 3 filles et 3 fils. Il fit son entrée dans la maison du Père en 1963 à l'âge de 83 ans. Son épouse l'avait précédé en 1958.

Ayant fait son cours de vétérinaire à l'université Laval à Montréal, Louis desservit la région de Notre-Dame de Lourdes, Cardinal, St-Lupicin, St-Léon, Somerset, Swan Lake, Treherne, Rathwell, St-Claude et Haywood. Il avait aussi la pharmacie pour remplir les ordonnances du Dr. Gaillot. Il cultivait les céréales et le foin, ayant des vaches Jersey et ensuite des suisses brunes, troupeau qui compte aujourd'hui plusieurs bêtes. Son métier de vétérinaire lui a fait parcourir de nombreux milles avec les chevaux à travers des sentiers poussiéreux, boueux, cahoteux, dans toutes sortes d'intempéries. Aussi il fallait porter le manteau de buffalo (bison) et apporter la chaufferette à briquettes pour résister au froid et au vent glacial. Plus tard ça allait mieux pour voyager en voiture Ford modèle "T" et ensuite  modèle "A". 

Louis épousa Thérèse Hébert, institutrice venue du Québec pour enseigner à l'école Jeanne-d'Arc. Ils eurent 3 filles et 6 garçons, Il acheva son pélerinage sur terre le 21 avril 1978 à l'âge de 92 ans. 

Pierre avait fait des études d'ingénieur mécanicien-électricien à Lille en France. En 1915, il monta un atelier qui avec les années était équipé d'un tour, de meules, d'une fraiseuse et fileteuse, d'une scie à métaux automatique, d'une soudeuse électrique et au gaz. Il avait aussi une machine automatique au gaz pour couper les métaux ainsi que quantité d'outils supplémentaires. Il faisait la réparation de machines agricoles, voitures et camion, moteurs et appareils électriques, Il devint agent de tracteurs Case en 1918 et de la compagnie Ford en 1922.

En 1920, il a installé un générateur pour fournir l'électricité à son garage et à sa résidence, ainsi que chez le docteur et au magasin. Le tout fut remplacé par Hydro Manitoba en 1927. Il installa alors l'électricité à l'église, au presbytère et à la salle paroissiale de N-D de Lourdes et de St-Claude, à plusieurs maisons de commerce et de résidences. Il installa aussi la lumière et la force motrice à l'élévateur à grain.

  Jusqu'en 1940, les affaires n'étaient pas brillantes. Les ouvriers très nombreux étaient payés dix cents de l'heure ou un dollar par jour. Durant la guerre plusieurs pièces de réparation et machineries n'étaient pas disponibles. Il a donc fabriqué des pièces, des motoculteurs, pelles hydrauliques et meules. Il faisait également les modèles pour les pièces de bronze, fonte et acier à envoyer à la fonderie et ensuite les finissait dans son atelier. La mise sur pied d'un programme d'amélioration des routes dans les municipalités avoisinantes lui apporta plusieurs contrats pour graveler ces chemins.

Agé de 91 ans, Pierre s'intéresse encore aux activités et aux développements communautaires. Comme ses frères Xavier et Louis, il aime bien la visite de la famille et de ses amis et il aime aussi faire de nouvelles connaissances. Chaque année, des gens de la Suisse viennent rendre visite à Pierre et son épouse, Marie Fauchère, aussi née en Suisse. Leur famille compe 3 filles et 6 garçons.

Parmi les descendants de Xavier, Louis et Pierre Delaquis, on trouve un évêque, des médecins, des infirmières, un vétérinaire des fermiers, des camionneurs, des commerçants tels que comptable, électricien, épicier, garagiste, mécanicien, restaurateur. Il y a aussi des concessionnaires  d'huile et essence, de voitures et de moto-neige, etc.

La Suisse, pays natal des Délaquis, leur est toujours restée chère. Les membres de cette famille ont participé aux activités du Club Suisse de Winnipeg. Plusieurs consuls ont fait des visites à Notre-Dame de Lourdes, située dans la région de la Montagne. Est-ce vraiment montagneux? Quand on arrive du pays des Alpes, c'est une surprise de voir les montagnes Pembina...
 
Le désir du retour aux sources a amené plusieurs membres de la famille Delaquis à faire le voyage en Suisse pour retrouver et renouer les liens ainsi que pour faire de nouvelles connaissances en ce magnifique pays de 6 millions d'habitants, pays si petit, mais de grande variété comme le Canada.

écrit par Pierre Delaquis

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