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Saturday, May 9, 2015

LACOMBE, ALBERT o.m.i. (134 ENGLISH -- 133 fran)

 LACOMBE, ALBERT  (133 FRANCAIS )

 Albert, o.m.i. -   fils de Albert Lacombe + Agathe Duhamel
     -  n. 1827-02-28  St-Sulpice, QC
     -  ord. sac. 1849-06-13  St-Hyacinthe, QC
     -  devient Oblat de M.I. - 1856-09-28  Lac Ste-Anne, AB
     -  d. 1916-12-12  Midnapore, AB
---------------------------------------------------------------------------------

       C'est vers le milieu du dix-huitième siècle. Une bande de maraudeurs indiens, sous la conduite d'un chef Objiway, infeste les environs de Montréal et se livre au pillage. Un jour que ses parents travaillaient aux champs, Marie-Louise Beaupré, jeune fille de 17 ans à peine, surveille ses petits frères et soeurs. Tout à coup comme une hideuse apparition, un sauvage, les yeux pleins de convoitise, fond à l'improviste sur elle....Supplications déchirantes de la faible enfant, cris et pleurs des petits, terreur, affolement...Déjà le ravisseur se sauve à toute jambes avec sa proie qui horrifiée, hurle et se débat, mais en vain. Quelques instant plus tard, sur les eaux rapides du fleuve, on peut voir une légère embarcation qui danse et disparaït bientôt dans le lointain. Alertés, parents, voisins, villageois organisent une battue générale à travers toute la région. Durant plusieurs jours, on fouille les bois, on s'enquiert, on explore les endroits les plus secrets. Hélas! peine perdue. Jamais semble-t-il on ne retrouvera la petite Marie-Louise vivante. La douleur et l'angoisse sont entrées au foyer paternel.

     Les années passent...Or, voici qu'un jour, un groupe de traiteurs se rend au Saut-Saint-Marie, commercer avec les sauvages de cette région. Parmi eux, un oncle de Marie-Louise est le guide. Est-ce-prémédité?...Ou bien simple hasard?.... Pendant que ses compagnons trafiquent, notre homme est aux aguets: il surveille les allées et venues des sauvagesses, scrute leur physionomie. Tout à coup, d'une tente il voit sortir une jeune fille aux traits délicats; il la fixe attentivement. Aucun doute: c'est bien sa nièce. Avec une extrême prudence, pour ne pas éveiller les soupçons, il s'approche et se fait reconnaître:

---"Marie-Louise, prends garde; pas un mot, aucun geste ou nous sommes perdus! "

----"Oh! mon oncle, il me semble que je rêve.... Vous ici ?   Est-ce possible? Et mes parents...?

----"Plus tard, je t'en parlerai. Pour le moment hâtons-nous. Arrange-toi pour te dissimuler près de mon canot et cette nuit nous nous sauvons. Entendu..."

----"Hélas! mon oncle regardez....

Et la jeune captive lui indique deux bambins qui jouent près de la tente.

----"Tes enfants? "

---- "Oui" dit-elle, d'une voix où se trahit l'angoisse.

---- Mais quoi? emmène-les! "

   Quelques jours plus tard, Marie-Louise Beaupré se jetait toute en larmes dans les bras de ses parents. A sa jupe s'agrippaient ses deux petits "sauvageons".

     Mariée le 23 février 1787 à Pierre Duhamel, dit Sans-Façon, Marie-Louise Beaupré  devint la mère d'Agathe Duhamel, mère du Père Albert Lacombe. "Je me rappelle, écrira plus tard le Père Lacombe, que ma grand-mère pour nous imposer silence, nous interpellait par ces paroles sauvages: "Keko, Keko" (ne faites pas ça....). Mon bon et vénérable Curé et protecteur lui qui connaissait cette histoire, avait donc bien raison de m'appeler "son petit sauvage".

     Cet après-midi, l'abbé Viau vint offrir de pourvoir à l'éducation du jeune Albert, le descendant de l'Objiway.

    "Qui sait? dit-il, qui sait si un jour notre "petit sauvage" ne sera pas lui-même missionnaire chez les Indiens?"  

     Albert n'a encore que treize ans. Né le 28 février 1827, il est devenu par la mort d'un enfant en bas âge, l'ainé d'une famille de six enfants. Treize ans, c'est encore bien jeune; mais l'adolescent doit se soumettre aux durs travaux de la ferme.  "Mes parents, raconte-t-il, était loin d'être riches et avaient besoin de mon travail pour les aider à faire vivre la famille... Je savais tenir la charrue et j'étais initié à tous les métiers d'un cultivateur. On voulait faire de moi un bon et honnête "habitant" en succédant à mon père plus tard sur son humble domaine".

    L'abbé Viau avait le coup d'oeil juste. Et, selon l'usage au Canada français, le curé veillait sur cette vocation naissante avec le soin jaloux d'un jardinier.
 LACOMBE, ALBERT  (133 FRANCAIS )

 Albert, o.m.i. -   fils de Albert Lacombe + Agathe Duhamel
     -  n. 1827-02-28  St-Sulpice, QC
     -  ord. sac. 1849-06-13  St-Hyacinthe, QC
     -  devient Oblat de M.I. - 1856-09-28  Lac Ste-Anne, AB
     -  d. 1916-12-12  Midnapore, AB
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       C'est vers le milieu du dix-huitième siècle. Une bande de maraudeurs indiens, sous la conduite d'un chef Objiway, infeste les environs de Montréal et se livre au pillage. Un jour que ses parents travaillaient aux champs, Marie-Louise Beaupré, jeune fille de 17 ans à peine, surveille ses petits frères et soeurs. Tout à coup comme une hideuse apparition, un sauvage, les yeux pleins de convoitise, fond à l'improviste sur elle....Supplications déchirantes de la faible enfant, cris et pleurs des petits, terreur, affolement...Déjà le ravisseur se sauve à toute jambes avec sa proie qui horrifiée, hurle et se débat, mais en vain. Quelques instant plus tard, sur les eaux rapides du fleuve, on peut voir une légère embarcation qui danse et disparaït bientôt dans le lointain. Alertés, parents, voisins, villageois organisent une battue générale à travers toute la région. Durant plusieurs jours, on fouille les bois, on s'enquiert, on explore les endroits les plus secrets. Hélas! peine perdue. Jamais semble-t-il on ne retrouvera la petite Marie-Louise vivante. La douleur et l'angoisse sont entrées au foyer paternel.

     Les années passent...Or, voici qu'un jour, un groupe de traiteurs se rend au Saut-Saint-Marie, commercer avec les sauvages de cette région. Parmi eux, un oncle de Marie-Louise est le guide. Est-ce-prémédité?...Ou bien simple hasard?.... Pendant que ses compagnons trafiquent, notre homme est aux aguets: il surveille les allées et venues des sauvagesses, scrute leur physionomie. Tout à coup, d'une tente il voit sortir une jeune fille aux traits délicats; il la fixe attentivement. Aucun doute: c'est bien sa nièce. Avec une extrême prudence, pour ne pas éveiller les soupçons, il s'approche et se fait reconnaître:

---"Marie-Louise, prends garde; pas un mot, aucun geste ou nous sommes perdus! "

----"Oh! mon oncle, il me semble que je rêve.... Vous ici ?   Est-ce possible? Et mes parents...?

----"Plus tard, je t'en parlerai. Pour le moment hâtons-nous. Arrange-toi pour te dissimuler près de mon canot et cette nuit nous nous sauvons. Entendu..."

----"Hélas! mon oncle regardez....

Et la jeune captive lui indique deux bambins qui jouent près de la tente.

----"Tes enfants? "

---- "Oui" dit-elle, d'une voix où se trahit l'angoisse.

---- Mais quoi? emmène-les! "

   Quelques jours plus tard, Marie-Louise Beaupré se jetait toute en larmes dans les bras de ses parents. A sa jupe s'agrippaient ses deux petits "sauvageons".

     Mariée le 23 février 1787 à Pierre Duhamel, dit Sans-Façon, Marie-Louise Beaupré  devint la mère d'Agathe Duhamel, mère du Père Albert Lacombe. "Je me rappelle, écrira plus tard le Père Lacombe, que ma grand-mère pour nous imposer silence, nous interpellait par ces paroles sauvages: "Keko, Keko" (ne faites pas ça....). Mon bon et vénérable Curé et protecteur lui qui connaissait cette histoire, avait donc bien raison de m'appeler "son petit sauvage".

     Cet après-midi, l'abbé Viau vint offrir de pourvoir à l'éducation du jeune Albert, le descendant de l'Objiway.

    "Qui sait? dit-il, qui sait si un jour notre "petit sauvage" ne sera pas lui-même missionnaire chez les Indiens?"  

     Albert n'a encore que treize ans. Né le 28 février 1827, il est devenu par la mort d'un enfant en bas âge, l'ainé d'une famille de six enfants. Treize ans, c'est encore bien jeune; mais l'adolescent doit se soumettre aux durs travaux de la ferme.  "Mes parents, raconte-t-il, était loin d'être riches et avaient besoin de mon travail pour les aider à faire vivre la famille... Je savais tenir la charrue et j'étais initié à tous les métiers d'un cultivateur. On voulait faire de moi un bon et honnête "habitant" en succédant à mon père plus tard sur son humble domaine".

    L'abbé Viau avait le coup d'oeil juste. Et, selon l'usage au Canada français, le curé veillait sur cette vocation naissante avec le soin jaloux d'un jardinier.
 LACOMBE, ALBERT  (133 FRANCAIS )

 Albert, o.m.i. -   fils de Albert Lacombe + Agathe Duhamel
     -  n. 1827-02-28  St-Sulpice, QC
     -  ord. sac. 1849-06-13  St-Hyacinthe, QC
     -  devient Oblat de M.I. - 1856-09-28  Lac Ste-Anne, AB
     -  d. 1916-12-12  Midnapore, AB
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       C'est vers le milieu du dix-huitième siècle. Une bande de maraudeurs indiens, sous la conduite d'un chef Objiway, infeste les environs de Montréal et se livre au pillage. Un jour que ses parents travaillaient aux champs, Marie-Louise Beaupré, jeune fille de 17 ans à peine, surveille ses petits frères et soeurs. Tout à coup comme une hideuse apparition, un sauvage, les yeux pleins de convoitise, fond à l'improviste sur elle....Supplications déchirantes de la faible enfant, cris et pleurs des petits, terreur, affolement...Déjà le ravisseur se sauve à toute jambes avec sa proie qui horrifiée, hurle et se débat, mais en vain. Quelques instant plus tard, sur les eaux rapides du fleuve, on peut voir une légère embarcation qui danse et disparaït bientôt dans le lointain. Alertés, parents, voisins, villageois organisent une battue générale à travers toute la région. Durant plusieurs jours, on fouille les bois, on s'enquiert, on explore les endroits les plus secrets. Hélas! peine perdue. Jamais semble-t-il on ne retrouvera la petite Marie-Louise vivante. La douleur et l'angoisse sont entrées au foyer paternel.

     Les années passent...Or, voici qu'un jour, un groupe de traiteurs se rend au Saut-Saint-Marie, commercer avec les sauvages de cette région. Parmi eux, un oncle de Marie-Louise est le guide. Est-ce-prémédité?...Ou bien simple hasard?.... Pendant que ses compagnons trafiquent, notre homme est aux aguets: il surveille les allées et venues des sauvagesses, scrute leur physionomie. Tout à coup, d'une tente il voit sortir une jeune fille aux traits délicats; il la fixe attentivement. Aucun doute: c'est bien sa nièce. Avec une extrême prudence, pour ne pas éveiller les soupçons, il s'approche et se fait reconnaître:

---"Marie-Louise, prends garde; pas un mot, aucun geste ou nous sommes perdus! "

----"Oh! mon oncle, il me semble que je rêve.... Vous ici ?   Est-ce possible? Et mes parents...?

----"Plus tard, je t'en parlerai. Pour le moment hâtons-nous. Arrange-toi pour te dissimuler près de mon canot et cette nuit nous nous sauvons. Entendu..."

----"Hélas! mon oncle regardez....

Et la jeune captive lui indique deux bambins qui jouent près de la tente.

----"Tes enfants? "

---- "Oui" dit-elle, d'une voix où se trahit l'angoisse.

---- Mais quoi? emmène-les! "

   Quelques jours plus tard, Marie-Louise Beaupré se jetait toute en larmes dans les bras de ses parents. A sa jupe s'agrippaient ses deux petits "sauvageons".

     Mariée le 23 février 1787 à Pierre Duhamel, dit Sans-Façon, Marie-Louise Beaupré  devint la mère d'Agathe Duhamel, mère du Père Albert Lacombe. "Je me rappelle, écrira plus tard le Père Lacombe, que ma grand-mère pour nous imposer silence, nous interpellait par ces paroles sauvages: "Keko, Keko" (ne faites pas ça....). Mon bon et vénérable Curé et protecteur lui qui connaissait cette histoire, avait donc bien raison de m'appeler "son petit sauvage".

     Cet après-midi, l'abbé Viau vint offrir de pourvoir à l'éducation du jeune Albert, le descendant de l'Objiway.

    "Qui sait? dit-il, qui sait si un jour notre "petit sauvage" ne sera pas lui-même missionnaire chez les Indiens?"  

     Albert n'a encore que treize ans. Né le 28 février 1827, il est devenu par la mort d'un enfant en bas âge, l'ainé d'une famille de six enfants. Treize ans, c'est encore bien jeune; mais l'adolescent doit se soumettre aux durs travaux de la ferme.  "Mes parents, raconte-t-il, était loin d'être riches et avaient besoin de mon travail pour les aider à faire vivre la famille... Je savais tenir la charrue et j'étais initié à tous les métiers d'un cultivateur. On voulait faire de moi un bon et honnête "habitant" en succédant à mon père plus tard sur son humble domaine".

    L'abbé Viau avait le coup d'oeil juste. Et, selon l'usage au Canada français, le curé veillait sur cette vocation naissante avec le soin jaloux d'un jardinier.

    "Conduisez-moi cet enfant au Collège et je me charge des dépenses. Qui sait? peut-être qu'un jour il sera un prêtre pour les sauvages"

    L'affaire était réglée. Un mois plus tard, en septembre 1840,  Albert Lacombe fait son entrée au Collège de l'Assomption.

   Albert Lacombe deviendra prêtre, par après, un père Oblat, un missionnaire exemplaire dans l'Ouest canadien, et voici des bribes de son histoires. (suite) LACOMBE, ALBERT  (133 FRANCAIS )

 Albert, o.m.i. -   fils de Albert Lacombe + Agathe Duhamel
     -  n. 1827-02-28  St-Sulpice, QC
     -  ord. sac. 1849-06-13  St-Hyacinthe, QC
     -  devient Oblat de M.I. - 1856-09-28  Lac Ste-Anne, AB
     -  d. 1916-12-12  Midnapore, AB
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       C'est vers le milieu du dix-huitième siècle. Une bande de maraudeurs indiens, sous la conduite d'un chef Objiway, infeste les environs de Montréal et se livre au pillage. Un jour que ses parents travaillaient aux champs, Marie-Louise Beaupré, jeune fille de 17 ans à peine, surveille ses petits frères et soeurs. Tout à coup comme une hideuse apparition, un sauvage, les yeux pleins de convoitise, fond à l'improviste sur elle....Supplications déchirantes de la faible enfant, cris et pleurs des petits, terreur, affolement...Déjà le ravisseur se sauve à toute jambes avec sa proie qui horrifiée, hurle et se débat, mais en vain. Quelques instant plus tard, sur les eaux rapides du fleuve, on peut voir une légère embarcation qui danse et disparaït bientôt dans le lointain. Alertés, parents, voisins, villageois organisent une battue générale à travers toute la région. Durant plusieurs jours, on fouille les bois, on s'enquiert, on explore les endroits les plus secrets. Hélas! peine perdue. Jamais semble-t-il on ne retrouvera la petite Marie-Louise vivante. La douleur et l'angoisse sont entrées au foyer paternel.

     Les années passent...Or, voici qu'un jour, un groupe de traiteurs se rend au Saut-Saint-Marie, commercer avec les sauvages de cette région. Parmi eux, un oncle de Marie-Louise est le guide. Est-ce-prémédité?...Ou bien simple hasard?.... Pendant que ses compagnons trafiquent, notre homme est aux aguets: il surveille les allées et venues des sauvagesses, scrute leur physionomie. Tout à coup, d'une tente il voit sortir une jeune fille aux traits délicats; il la fixe attentivement. Aucun doute: c'est bien sa nièce. Avec une extrême prudence, pour ne pas éveiller les soupçons, il s'approche et se fait reconnaître:

---"Marie-Louise, prends garde; pas un mot, aucun geste ou nous sommes perdus! "

----"Oh! mon oncle, il me semble que je rêve.... Vous ici ?   Est-ce possible? Et mes parents...?

----"Plus tard, je t'en parlerai. Pour le moment hâtons-nous. Arrange-toi pour te dissimuler près de mon canot et cette nuit nous nous sauvons. Entendu..."

----"Hélas! mon oncle regardez....

Et la jeune captive lui indique deux bambins qui jouent près de la tente.

----"Tes enfants? "

---- "Oui" dit-elle, d'une voix où se trahit l'angoisse.

---- Mais quoi? emmène-les! "

   Quelques jours plus tard, Marie-Louise Beaupré se jetait toute en larmes dans les bras de ses parents. A sa jupe s'agrippaient ses deux petits "sauvageons".

     Mariée le 23 février 1787 à Pierre Duhamel, dit Sans-Façon, Marie-Louise Beaupré  devint la mère d'Agathe Duhamel, mère du Père Albert Lacombe. "Je me rappelle, écrira plus tard le Père Lacombe, que ma grand-mère pour nous imposer silence, nous interpellait par ces paroles sauvages: "Keko, Keko" (ne faites pas ça....). Mon bon et vénérable Curé et protecteur lui qui connaissait cette histoire, avait donc bien raison de m'appeler "son petit sauvage".

     Cet après-midi, l'abbé Viau vint offrir de pourvoir à l'éducation du jeune Albert, le descendant de l'Objiway.

    "Qui sait? dit-il, qui sait si un jour notre "petit sauvage" ne sera pas lui-même missionnaire chez les Indiens?"  

     Albert n'a encore que treize ans. Né le 28 février 1827, il est devenu par la mort d'un enfant en bas âge, l'ainé d'une famille de six enfants. Treize ans, c'est encore bien jeune; mais l'adolescent doit se soumettre aux durs travaux de la ferme.  "Mes parents, raconte-t-il, était loin d'être riches et avaient besoin de mon travail pour les aider à faire vivre la famille... Je savais tenir la charrue et j'étais initié à tous les métiers d'un cultivateur. On voulait faire de moi un bon et honnête "habitant" en succédant à mon père plus tard sur son humble domaine".

    L'abbé Viau avait le coup d'oeil juste. Et, selon l'usage au Canada français, le curé veillait sur cette vocation naissante avec le soin jaloux d'un jardinier.
 LACOMBE, ALBERT  (133 FRANCAIS )

 Albert, o.m.i. -   fils de Albert Lacombe + Agathe Duhamel
     -  n. 1827-02-28  St-Sulpice, QC
     -  ord. sac. 1849-06-13  St-Hyacinthe, QC
     -  devient Oblat de M.I. - 1856-09-28  Lac Ste-Anne, AB
     -  d. 1916-12-12  Midnapore, AB
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       C'est vers le milieu du dix-huitième siècle. Une bande de maraudeurs indiens, sous la conduite d'un chef Objiway, infeste les environs de Montréal et se livre au pillage. Un jour que ses parents travaillaient aux champs, Marie-Louise Beaupré, jeune fille de 17 ans à peine, surveille ses petits frères et soeurs. Tout à coup comme une hideuse apparition, un sauvage, les yeux pleins de convoitise, fond à l'improviste sur elle....Supplications déchirantes de la faible enfant, cris et pleurs des petits, terreur, affolement...Déjà le ravisseur se sauve à toute jambes avec sa proie qui horrifiée, hurle et se débat, mais en vain. Quelques instant plus tard, sur les eaux rapides du fleuve, on peut voir une légère embarcation qui danse et disparaït bientôt dans le lointain. Alertés, parents, voisins, villageois organisent une battue générale à travers toute la région. Durant plusieurs jours, on fouille les bois, on s'enquiert, on explore les endroits les plus secrets. Hélas! peine perdue. Jamais semble-t-il on ne retrouvera la petite Marie-Louise vivante. La douleur et l'angoisse sont entrées au foyer paternel.

     Les années passent...Or, voici qu'un jour, un groupe de traiteurs se rend au Saut-Saint-Marie, commercer avec les sauvages de cette région. Parmi eux, un oncle de Marie-Louise est le guide. Est-ce-prémédité?...Ou bien simple hasard?.... Pendant que ses compagnons trafiquent, notre homme est aux aguets: il surveille les allées et venues des sauvagesses, scrute leur physionomie. Tout à coup, d'une tente il voit sortir une jeune fille aux traits délicats; il la fixe attentivement. Aucun doute: c'est bien sa nièce. Avec une extrême prudence, pour ne pas éveiller les soupçons, il s'approche et se fait reconnaître:

---"Marie-Louise, prends garde; pas un mot, aucun geste ou nous sommes perdus! "

----"Oh! mon oncle, il me semble que je rêve.... Vous ici ?   Est-ce possible? Et mes parents...?

----"Plus tard, je t'en parlerai. Pour le moment hâtons-nous. Arrange-toi pour te dissimuler près de mon canot et cette nuit nous nous sauvons. Entendu..."

----"Hélas! mon oncle regardez....

Et la jeune captive lui indique deux bambins qui jouent près de la tente.

----"Tes enfants? "

---- "Oui" dit-elle, d'une voix où se trahit l'angoisse.

---- Mais quoi? emmène-les! "

   Quelques jours plus tard, Marie-Louise Beaupré se jetait toute en larmes dans les bras de ses parents. A sa jupe s'agrippaient ses deux petits "sauvageons".

     Mariée le 23 février 1787 à Pierre Duhamel, dit Sans-Façon, Marie-Louise Beaupré  devint la mère d'Agathe Duhamel, mère du Père Albert Lacombe. "Je me rappelle, écrira plus tard le Père Lacombe, que ma grand-mère pour nous imposer silence, nous interpellait par ces paroles sauvages: "Keko, Keko" (ne faites pas ça....). Mon bon et vénérable Curé et protecteur lui qui connaissait cette histoire, avait donc bien raison de m'appeler "son petit sauvage".

     Cet après-midi, l'abbé Viau vint offrir de pourvoir à l'éducation du jeune Albert, le descendant de l'Objiway.

    "Qui sait? dit-il, qui sait si un jour notre "petit sauvage" ne sera pas lui-même missionnaire chez les Indiens?"  

     Albert n'a encore que treize ans. Né le 28 février 1827, il est devenu par la mort d'un enfant en bas âge, l'ainé d'une famille de six enfants. Treize ans, c'est encore bien jeune; mais l'adolescent doit se soumettre aux durs travaux de la ferme.  "Mes parents, raconte-t-il, était loin d'être riches et avaient besoin de mon travail pour les aider à faire vivre la famille... Je savais tenir la charrue et j'étais initié à tous les métiers d'un cultivateur. On voulait faire de moi un bon et honnête "habitant" en succédant à mon père plus tard sur son humble domaine".

    L'abbé Viau avait le coup d'oeil juste. Et, selon l'usage au Canada français, le curé veillait sur cette vocation naissante avec le soin jaloux d'un jardinier.

    "Conduisez-moi cet enfant au Collège et je me charge des dépenses. Qui sait? peut-être qu'un jour il sera un prêtre pour les sauvages"

    L'affaire était réglée. Un mois plus tard, en septembre 1840,  Albert Lacombe fait son entrée au Collège de l'Assomption.

   Albert Lacombe deviendra prêtre, par après, un père Oblat, un missionnaire exemplaire dans l'Ouest canadien, et voici des bribes de son histoires. (suite) LACOMBE, ALBERT  (133 FRANCAIS )

 Albert, o.m.i. -   fils de Albert Lacombe + Agathe Duhamel
     -  n. 1827-02-28  St-Sulpice, QC
     -  ord. sac. 1849-06-13  St-Hyacinthe, QC
     -  devient Oblat de M.I. - 1856-09-28  Lac Ste-Anne, AB
     -  d. 1916-12-12  Midnapore, AB
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       C'est vers le milieu du dix-huitième siècle. Une bande de maraudeurs indiens, sous la conduite d'un chef Objiway, infeste les environs de Montréal et se livre au pillage. Un jour que ses parents travaillaient aux champs, Marie-Louise Beaupré, jeune fille de 17 ans à peine, surveille ses petits frères et soeurs. Tout à coup comme une hideuse apparition, un sauvage, les yeux pleins de convoitise, fond à l'improviste sur elle....Supplications déchirantes de la faible enfant, cris et pleurs des petits, terreur, affolement...Déjà le ravisseur se sauve à toute jambes avec sa proie qui horrifiée, hurle et se débat, mais en vain. Quelques instant plus tard, sur les eaux rapides du fleuve, on peut voir une légère embarcation qui danse et disparaït bientôt dans le lointain. Alertés, parents, voisins, villageois organisent une battue générale à travers toute la région. Durant plusieurs jours, on fouille les bois, on s'enquiert, on explore les endroits les plus secrets. Hélas! peine perdue. Jamais semble-t-il on ne retrouvera la petite Marie-Louise vivante. La douleur et l'angoisse sont entrées au foyer paternel.

     Les années passent...Or, voici qu'un jour, un groupe de traiteurs se rend au Saut-Saint-Marie, commercer avec les sauvages de cette région. Parmi eux, un oncle de Marie-Louise est le guide. Est-ce-prémédité?...Ou bien simple hasard?.... Pendant que ses compagnons trafiquent, notre homme est aux aguets: il surveille les allées et venues des sauvagesses, scrute leur physionomie. Tout à coup, d'une tente il voit sortir une jeune fille aux traits délicats; il la fixe attentivement. Aucun doute: c'est bien sa nièce. Avec une extrême prudence, pour ne pas éveiller les soupçons, il s'approche et se fait reconnaître:

---"Marie-Louise, prends garde; pas un mot, aucun geste ou nous sommes perdus! "

----"Oh! mon oncle, il me semble que je rêve.... Vous ici ?   Est-ce possible? Et mes parents...?

----"Plus tard, je t'en parlerai. Pour le moment hâtons-nous. Arrange-toi pour te dissimuler près de mon canot et cette nuit nous nous sauvons. Entendu..."

----"Hélas! mon oncle regardez....

Et la jeune captive lui indique deux bambins qui jouent près de la tente.

----"Tes enfants? "

---- "Oui" dit-elle, d'une voix où se trahit l'angoisse.

---- Mais quoi? emmène-les! "

   Quelques jours plus tard, Marie-Louise Beaupré se jetait toute en larmes dans les bras de ses parents. A sa jupe s'agrippaient ses deux petits "sauvageons".

     Mariée le 23 février 1787 à Pierre Duhamel, dit Sans-Façon, Marie-Louise Beaupré  devint la mère d'Agathe Duhamel, mère du Père Albert Lacombe. "Je me rappelle, écrira plus tard le Père Lacombe, que ma grand-mère pour nous imposer silence, nous interpellait par ces paroles sauvages: "Keko, Keko" (ne faites pas ça....). Mon bon et vénérable Curé et protecteur lui qui connaissait cette histoire, avait donc bien raison de m'appeler "son petit sauvage".

     Cet après-midi, l'abbé Viau vint offrir de pourvoir à l'éducation du jeune Albert, le descendant de l'Objiway.

    "Qui sait? dit-il, qui sait si un jour notre "petit sauvage" ne sera pas lui-même missionnaire chez les Indiens?"  

     Albert n'a encore que treize ans. Né le 28 février 1827, il est devenu par la mort d'un enfant en bas âge, l'ainé d'une famille de six enfants. Treize ans, c'est encore bien jeune; mais l'adolescent doit se soumettre aux durs travaux de la ferme.  "Mes parents, raconte-t-il, était loin d'être riches et avaient besoin de mon travail pour les aider à faire vivre la famille... Je savais tenir la charrue et j'étais initié à tous les métiers d'un cultivateur. On voulait faire de moi un bon et honnête "habitant" en succédant à mon père plus tard sur son humble domaine".

    L'abbé Viau avait le coup d'oeil juste. Et, selon l'usage au Canada français, le curé veillait sur cette vocation naissante avec le soin jaloux d'un jardinier.

    "Conduisez-moi cet enfant au Collège et je me charge des dépenses. Qui sait? peut-être qu'un jour il sera un prêtre pour les sauvages"

    L'affaire était réglée. Un mois plus tard, en septembre 1840,  Albert Lacombe fait son entrée au Collège de l'Assomption.

   Albert Lacombe deviendra prêtre, par après, un père Oblat, un missionnaire exemplaire dans l'Ouest canadien, et voici des bribes de son histoires. (suite) LACOMBE, ALBERT  (133 FRANCAIS )

 Albert, o.m.i. -   fils de Albert Lacombe + Agathe Duhamel
     -  n. 1827-02-28  St-Sulpice, QC
     -  ord. sac. 1849-06-13  St-Hyacinthe, QC
     -  devient Oblat de M.I. - 1856-09-28  Lac Ste-Anne, AB
     -  d. 1916-12-12  Midnapore, AB
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       C'est vers le milieu du dix-huitième siècle. Une bande de maraudeurs indiens, sous la conduite d'un chef Objiway, infeste les environs de Montréal et se livre au pillage. Un jour que ses parents travaillaient aux champs, Marie-Louise Beaupré, jeune fille de 17 ans à peine, surveille ses petits frères et soeurs. Tout à coup comme une hideuse apparition, un sauvage, les yeux pleins de convoitise, fond à l'improviste sur elle....Supplications déchirantes de la faible enfant, cris et pleurs des petits, terreur, affolement...Déjà le ravisseur se sauve à toute jambes avec sa proie qui horrifiée, hurle et se débat, mais en vain. Quelques instant plus tard, sur les eaux rapides du fleuve, on peut voir une légère embarcation qui danse et disparaït bientôt dans le lointain. Alertés, parents, voisins, villageois organisent une battue générale à travers toute la région. Durant plusieurs jours, on fouille les bois, on s'enquiert, on explore les endroits les plus secrets. Hélas! peine perdue. Jamais semble-t-il on ne retrouvera la petite Marie-Louise vivante. La douleur et l'angoisse sont entrées au foyer paternel.

     Les années passent...Or, voici qu'un jour, un groupe de traiteurs se rend au Saut-Saint-Marie, commercer avec les sauvages de cette région. Parmi eux, un oncle de Marie-Louise est le guide. Est-ce-prémédité?...Ou bien simple hasard?.... Pendant que ses compagnons trafiquent, notre homme est aux aguets: il surveille les allées et venues des sauvagesses, scrute leur physionomie. Tout à coup, d'une tente il voit sortir une jeune fille aux traits délicats; il la fixe attentivement. Aucun doute: c'est bien sa nièce. Avec une extrême prudence, pour ne pas éveiller les soupçons, il s'approche et se fait reconnaître:

---"Marie-Louise, prends garde; pas un mot, aucun geste ou nous sommes perdus! "

----"Oh! mon oncle, il me semble que je rêve.... Vous ici ?   Est-ce possible? Et mes parents...?

----"Plus tard, je t'en parlerai. Pour le moment hâtons-nous. Arrange-toi pour te dissimuler près de mon canot et cette nuit nous nous sauvons. Entendu..."

----"Hélas! mon oncle regardez....

Et la jeune captive lui indique deux bambins qui jouent près de la tente.

----"Tes enfants? "

---- "Oui" dit-elle, d'une voix où se trahit l'angoisse.

---- Mais quoi? emmène-les! "

   Quelques jours plus tard, Marie-Louise Beaupré se jetait toute en larmes dans les bras de ses parents. A sa jupe s'agrippaient ses deux petits "sauvageons".

     Mariée le 23 février 1787 à Pierre Duhamel, dit Sans-Façon, Marie-Louise Beaupré  devint la mère d'Agathe Duhamel, mère du Père Albert Lacombe. "Je me rappelle, écrira plus tard le Père Lacombe, que ma grand-mère pour nous imposer silence, nous interpellait par ces paroles sauvages: "Keko, Keko" (ne faites pas ça....). Mon bon et vénérable Curé et protecteur lui qui connaissait cette histoire, avait donc bien raison de m'appeler "son petit sauvage".

     Cet après-midi, l'abbé Viau vint offrir de pourvoir à l'éducation du jeune Albert, le descendant de l'Objiway.

    "Qui sait? dit-il, qui sait si un jour notre "petit sauvage" ne sera pas lui-même missionnaire chez les Indiens?"  

     Albert n'a encore que treize ans. Né le 28 février 1827, il est devenu par la mort d'un enfant en bas âge, l'ainé d'une famille de six enfants. Treize ans, c'est encore bien jeune; mais l'adolescent doit se soumettre aux durs travaux de la ferme.  "Mes parents, raconte-t-il, était loin d'être riches et avaient besoin de mon travail pour les aider à faire vivre la famille... Je savais tenir la charrue et j'étais initié à tous les métiers d'un cultivateur. On voulait faire de moi un bon et honnête "habitant" en succédant à mon père plus tard sur son humble domaine".

    L'abbé Viau avait le coup d'oeil juste. Et, selon l'usage au Canada français, le curé veillait sur cette vocation naissante avec le soin jaloux d'un jardinier.

 LACOMBE, ALBERT  (133 FRANCAIS )

 Albert, o.m.i. -   fils de Albert Lacombe + Agathe Duhamel
     -  n. 1827-02-28  St-Sulpice, QC
     -  ord. sac. 1849-06-13  St-Hyacinthe, QC
     -  devient Oblat de M.I. - 1856-09-28  Lac Ste-Anne, AB
     -  d. 1916-12-12  Midnapore, AB
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       C'est vers le milieu du dix-huitième siècle. Une bande de maraudeurs indiens, sous la conduite d'un chef Objiway, infeste les environs de Montréal et se livre au pillage. Un jour que ses parents travaillaient aux champs, Marie-Louise Beaupré, jeune fille de 17 ans à peine, surveille ses petits frères et soeurs. Tout à coup comme une hideuse apparition, un sauvage, les yeux pleins de convoitise, fond à l'improviste sur elle....Supplications déchirantes de la faible enfant, cris et pleurs des petits, terreur, affolement...Déjà le ravisseur se sauve à toute jambes avec sa proie qui horrifiée, hurle et se débat, mais en vain. Quelques instant plus tard, sur les eaux rapides du fleuve, on peut voir une légère embarcation qui danse et disparaït bientôt dans le lointain. Alertés, parents, voisins, villageois organisent une battue générale à travers toute la région. Durant plusieurs jours, on fouille les bois, on s'enquiert, on explore les endroits les plus secrets. Hélas! peine perdue. Jamais semble-t-il on ne retrouvera la petite Marie-Louise vivante. La douleur et l'angoisse sont entrées au foyer paternel.

     Les années passent...Or, voici qu'un jour, un groupe de traiteurs se rend au Saut-Saint-Marie, commercer avec les sauvages de cette région. Parmi eux, un oncle de Marie-Louise est le guide. Est-ce-prémédité?...Ou bien simple hasard?.... Pendant que ses compagnons trafiquent, notre homme est aux aguets: il surveille les allées et venues des sauvagesses, scrute leur physionomie. Tout à coup, d'une tente il voit sortir une jeune fille aux traits délicats; il la fixe attentivement. Aucun doute: c'est bien sa nièce. Avec une extrême prudence, pour ne pas éveiller les soupçons, il s'approche et se fait reconnaître:

---"Marie-Louise, prends garde; pas un mot, aucun geste ou nous sommes perdus! "

----"Oh! mon oncle, il me semble que je rêve.... Vous ici ?   Est-ce possible? Et mes parents...?

----"Plus tard, je t'en parlerai. Pour le moment hâtons-nous. Arrange-toi pour te dissimuler près de mon canot et cette nuit nous nous sauvons. Entendu..."

----"Hélas! mon oncle regardez....

Et la jeune captive lui indique deux bambins qui jouent près de la tente.

----"Tes enfants? "

---- "Oui" dit-elle, d'une voix où se trahit l'angoisse.

---- Mais quoi? emmène-les! "

   Quelques jours plus tard, Marie-Louise Beaupré se jetait toute en larmes dans les bras de ses parents. A sa jupe s'agrippaient ses deux petits "sauvageons".

     Mariée le 23 février 1787 à Pierre Duhamel, dit Sans-Façon, Marie-Louise Beaupré  devint la mère d'Agathe Duhamel, mère du Père Albert Lacombe. "Je me rappelle, écrira plus tard le Père Lacombe, que ma grand-mère pour nous imposer silence, nous interpellait par ces paroles sauvages: "Keko, Keko" (ne faites pas ça....). Mon bon et vénérable Curé et protecteur lui qui connaissait cette histoire, avait donc bien raison de m'appeler "son petit sauvage".

     Cet après-midi, l'abbé Viau vint offrir de pourvoir à l'éducation du jeune Albert, le descendant de l'Objiway.

    "Qui sait? dit-il, qui sait si un jour notre "petit sauvage" ne sera pas lui-même missionnaire chez les Indiens?"  

     Albert n'a encore que treize ans. Né le 28 février 1827, il est devenu par la mort d'un enfant en bas âge, l'ainé d'une famille de six enfants. Treize ans, c'est encore bien jeune; mais l'adolescent doit se soumettre aux durs travaux de la ferme.  "Mes parents, raconte-t-il, était loin d'être riches et avaient besoin de mon travail pour les aider à faire vivre la famille... Je savais tenir la charrue et j'étais initié à tous les métiers d'un cultivateur. On voulait faire de moi un bon et honnête "habitant" en succédant à mon père plus tard sur son humble domaine".

    L'abbé Viau avait le coup d'oeil juste. Et, selon l'usage au Canada français, le curé veillait sur cette vocation naissante avec le soin jaloux d'un jardinier.

    "Conduisez-moi cet enfant au Collège et je me charge des dépenses. Qui sait? peut-être qu'un jour il sera un prêtre pour les sauvages"

    L'affaire était réglée. Un mois plus tard, en septembre 1840,  Albert Lacombe fait son entrée au Collège de l'Assomption.

   Albert Lacombe deviendra prêtre, par après, un père Oblat, un missionnaire exemplaire dans l'Ouest canadien, et voici des bribes de son histoires. (suite) LACOMBE, ALBERT  (133 FRANCAIS )

 Albert, o.m.i. -   fils de Albert Lacombe + Agathe Duhamel
     -  n. 1827-02-28  St-Sulpice, QC
     -  ord. sac. 1849-06-13  St-Hyacinthe, QC
     -  devient Oblat de M.I. - 1856-09-28  Lac Ste-Anne, AB
     -  d. 1916-12-12  Midnapore, AB
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       C'est vers le milieu du dix-huitième siècle. Une bande de maraudeurs indiens, sous la conduite d'un chef Objiway, infeste les environs de Montréal et se livre au pillage. Un jour que ses parents travaillaient aux champs, Marie-Louise Beaupré, jeune fille de 17 ans à peine, surveille ses petits frères et soeurs. Tout à coup comme une hideuse apparition, un sauvage, les yeux pleins de convoitise, fond à l'improviste sur elle....Supplications déchirantes de la faible enfant, cris et pleurs des petits, terreur, affolement...Déjà le ravisseur se sauve à toute jambes avec sa proie qui horrifiée, hurle et se débat, mais en vain. Quelques instant plus tard, sur les eaux rapides du fleuve, on peut voir une légère embarcation qui danse et disparaït bientôt dans le lointain. Alertés, parents, voisins, villageois organisent une battue générale à travers toute la région. Durant plusieurs jours, on fouille les bois, on s'enquiert, on explore les endroits les plus secrets. Hélas! peine perdue. Jamais semble-t-il on ne retrouvera la petite Marie-Louise vivante. La douleur et l'angoisse sont entrées au foyer paternel.

     Les années passent...Or, voici qu'un jour, un groupe de traiteurs se rend au Saut-Saint-Marie, commercer avec les sauvages de cette région. Parmi eux, un oncle de Marie-Louise est le guide. Est-ce-prémédité?...Ou bien simple hasard?.... Pendant que ses compagnons trafiquent, notre homme est aux aguets: il surveille les allées et venues des sauvagesses, scrute leur physionomie. Tout à coup, d'une tente il voit sortir une jeune fille aux traits délicats; il la fixe attentivement. Aucun doute: c'est bien sa nièce. Avec une extrême prudence, pour ne pas éveiller les soupçons, il s'approche et se fait reconnaître:

---"Marie-Louise, prends garde; pas un mot, aucun geste ou nous sommes perdus! "

----"Oh! mon oncle, il me semble que je rêve.... Vous ici ?   Est-ce possible? Et mes parents...?

----"Plus tard, je t'en parlerai. Pour le moment hâtons-nous. Arrange-toi pour te dissimuler près de mon canot et cette nuit nous nous sauvons. Entendu..."

----"Hélas! mon oncle regardez....

Et la jeune captive lui indique deux bambins qui jouent près de la tente.

----"Tes enfants? "

---- "Oui" dit-elle, d'une voix où se trahit l'angoisse.

---- Mais quoi? emmène-les! "

   Quelques jours plus tard, Marie-Louise Beaupré se jetait toute en larmes dans les bras de ses parents. A sa jupe s'agrippaient ses deux petits "sauvageons".

     Mariée le 23 février 1787 à Pierre Duhamel, dit Sans-Façon, Marie-Louise Beaupré  devint la mère d'Agathe Duhamel, mère du Père Albert Lacombe. "Je me rappelle, écrira plus tard le Père Lacombe, que ma grand-mère pour nous imposer silence, nous interpellait par ces paroles sauvages: "Keko, Keko" (ne faites pas ça....). Mon bon et vénérable Curé et protecteur lui qui connaissait cette histoire, avait donc bien raison de m'appeler "son petit sauvage".

     Cet après-midi, l'abbé Viau vint offrir de pourvoir à l'éducation du jeune Albert, le descendant de l'Objiway.

    "Qui sait? dit-il, qui sait si un jour notre "petit sauvage" ne sera pas lui-même missionnaire chez les Indiens?"  

     Albert n'a encore que treize ans. Né le 28 février 1827, il est devenu par la mort d'un enfant en bas âge, l'ainé d'une famille de six enfants. Treize ans, c'est encore bien jeune; mais l'adolescent doit se soumettre aux durs travaux de la ferme.  "Mes parents, raconte-t-il, était loin d'être riches et avaient besoin de mon travail pour les aider à faire vivre la famille... Je savais tenir la charrue et j'étais initié à tous les métiers d'un cultivateur. On voulait faire de moi un bon et honnête "habitant" en succédant à mon père plus tard sur son humble domaine".

    L'abbé Viau avait le coup d'oeil juste. Et, selon l'usage au Canada français, le curé veillait sur cette vocation naissante avec le soin jaloux d'un jardinier.

    "Conduisez-moi cet enfant au Collège et je me charge des dépenses. Qui sait? peut-être qu'un jour il sera un prêtre pour les sauvages"

    L'affaire était réglée. Un mois plus tard, en septembre 1840,  Albert Lacombe fait son entrée au Collège de l'Assomption.

   Albert Lacombe deviendra prêtre, par après, un père Oblat, un missionnaire exemplaire dans l'Ouest canadien, et voici des bribes de son histoires. (suite) LACOMBE, ALBERT  (133 FRANCAIS )

 Albert, o.m.i. -   fils de Albert Lacombe + Agathe Duhamel
     -  n. 1827-02-28  St-Sulpice, QC
     -  ord. sac. 1849-06-13  St-Hyacinthe, QC
     -  devient Oblat de M.I. - 1856-09-28  Lac Ste-Anne, AB
     -  d. 1916-12-12  Midnapore, AB
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       C'est vers le milieu du dix-huitième siècle. Une bande de maraudeurs indiens, sous la conduite d'un chef Objiway, infeste les environs de Montréal et se livre au pillage. Un jour que ses parents travaillaient aux champs, Marie-Louise Beaupré, jeune fille de 17 ans à peine, surveille ses petits frères et soeurs. Tout à coup comme une hideuse apparition, un sauvage, les yeux pleins de convoitise, fond à l'improviste sur elle....Supplications déchirantes de la faible enfant, cris et pleurs des petits, terreur, affolement...Déjà le ravisseur se sauve à toute jambes avec sa proie qui horrifiée, hurle et se débat, mais en vain. Quelques instant plus tard, sur les eaux rapides du fleuve, on peut voir une légère embarcation qui danse et disparaït bientôt dans le lointain. Alertés, parents, voisins, villageois organisent une battue générale à travers toute la région. Durant plusieurs jours, on fouille les bois, on s'enquiert, on explore les endroits les plus secrets. Hélas! peine perdue. Jamais semble-t-il on ne retrouvera la petite Marie-Louise vivante. La douleur et l'angoisse sont entrées au foyer paternel.

     Les années passent...Or, voici qu'un jour, un groupe de traiteurs se rend au Saut-Saint-Marie, commercer avec les sauvages de cette région. Parmi eux, un oncle de Marie-Louise est le guide. Est-ce-prémédité?...Ou bien simple hasard?.... Pendant que ses compagnons trafiquent, notre homme est aux aguets: il surveille les allées et venues des sauvagesses, scrute leur physionomie. Tout à coup, d'une tente il voit sortir une jeune fille aux traits délicats; il la fixe attentivement. Aucun doute: c'est bien sa nièce. Avec une extrême prudence, pour ne pas éveiller les soupçons, il s'approche et se fait reconnaître:

---"Marie-Louise, prends garde; pas un mot, aucun geste ou nous sommes perdus! "

----"Oh! mon oncle, il me semble que je rêve.... Vous ici ?   Est-ce possible? Et mes parents...?

----"Plus tard, je t'en parlerai. Pour le moment hâtons-nous. Arrange-toi pour te dissimuler près de mon canot et cette nuit nous nous sauvons. Entendu..."

----"Hélas! mon oncle regardez....

Et la jeune captive lui indique deux bambins qui jouent près de la tente.

----"Tes enfants? "

---- "Oui" dit-elle, d'une voix où se trahit l'angoisse.

---- Mais quoi? emmène-les! "

   Quelques jours plus tard, Marie-Louise Beaupré se jetait toute en larmes dans les bras de ses parents. A sa jupe s'agrippaient ses deux petits "sauvageons".

     Mariée le 23 février 1787 à Pierre Duhamel, dit Sans-Façon, Marie-Louise Beaupré  devint la mère d'Agathe Duhamel, mère du Père Albert Lacombe. "Je me rappelle, écrira plus tard le Père Lacombe, que ma grand-mère pour nous imposer silence, nous interpellait par ces paroles sauvages: "Keko, Keko" (ne faites pas ça....). Mon bon et vénérable Curé et protecteur lui qui connaissait cette histoire, avait donc bien raison de m'appeler "son petit sauvage".

     Cet après-midi, l'abbé Viau vint offrir de pourvoir à l'éducation du jeune Albert, le descendant de l'Objiway.

    "Qui sait? dit-il, qui sait si un jour notre "petit sauvage" ne sera pas lui-même missionnaire chez les Indiens?"  

     Albert n'a encore que treize ans. Né le 28 février 1827, il est devenu par la mort d'un enfant en bas âge, l'ainé d'une famille de six enfants. Treize ans, c'est encore bien jeune; mais l'adolescent doit se soumettre aux durs travaux de la ferme.  "Mes parents, raconte-t-il, était loin d'être riches et avaient besoin de mon travail pour les aider à faire vivre la famille... Je savais tenir la charrue et j'étais initié à tous les métiers d'un cultivateur. On voulait faire de moi un bon et honnête "habitant" en succédant à mon père plus tard sur son humble domaine".

    L'abbé Viau avait le coup d'oeil juste. Et, selon l'usage au Canada français, le curé veillait sur cette vocation naissante avec le soin jaloux d'un jardinier.

    "Conduisez-moi cet enfant au Collège et je me charge des dépenses. Qui sait? peut-être qu'un jour il sera un prêtre pour les sauvages"

    L'affaire était réglée. Un mois plus tard, en septembre 1840,  Albert Lacombe fait son entrée au Collège de l'Assomption.

   Albert Lacombe deviendra prêtre, par après, un père Oblat, un missionnaire exemplaire dans l'Ouest canadien, et voici des bribes de son histoires. (suite) LACOMBE, ALBERT  (133 FRANCAIS )

 Albert, o.m.i. -   fils de Albert Lacombe + Agathe Duhamel
     -  n. 1827-02-28  St-Sulpice, QC
     -  ord. sac. 1849-06-13  St-Hyacinthe, QC
     -  devient Oblat de M.I. - 1856-09-28  Lac Ste-Anne, AB
     -  d. 1916-12-12  Midnapore, AB
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       C'est vers le milieu du dix-huitième siècle. Une bande de maraudeurs indiens, sous la conduite d'un chef Objiway, infeste les environs de Montréal et se livre au pillage. Un jour que ses parents travaillaient aux champs, Marie-Louise Beaupré, jeune fille de 17 ans à peine, surveille ses petits frères et soeurs. Tout à coup comme une hideuse apparition, un sauvage, les yeux pleins de convoitise, fond à l'improviste sur elle....Supplications déchirantes de la faible enfant, cris et pleurs des petits, terreur, affolement...Déjà le ravisseur se sauve à toute jambes avec sa proie qui horrifiée, hurle et se débat, mais en vain. Quelques instant plus tard, sur les eaux rapides du fleuve, on peut voir une légère embarcation qui danse et disparaït bientôt dans le lointain. Alertés, parents, voisins, villageois organisent une battue générale à travers toute la région. Durant plusieurs jours, on fouille les bois, on s'enquiert, on explore les endroits les plus secrets. Hélas! peine perdue. Jamais semble-t-il on ne retrouvera la petite Marie-Louise vivante. La douleur et l'angoisse sont entrées au foyer paternel.

     Les années passent...Or, voici qu'un jour, un groupe de traiteurs se rend au Saut-Saint-Marie, commercer avec les sauvages de cette région. Parmi eux, un oncle de Marie-Louise est le guide. Est-ce-prémédité?...Ou bien simple hasard?.... Pendant que ses compagnons trafiquent, notre homme est aux aguets: il surveille les allées et venues des sauvagesses, scrute leur physionomie. Tout à coup, d'une tente il voit sortir une jeune fille aux traits délicats; il la fixe attentivement. Aucun doute: c'est bien sa nièce. Avec une extrême prudence, pour ne pas éveiller les soupçons, il s'approche et se fait reconnaître:

---"Marie-Louise, prends garde; pas un mot, aucun geste ou nous sommes perdus! "

----"Oh! mon oncle, il me semble que je rêve.... Vous ici ?   Est-ce possible? Et mes parents...?

----"Plus tard, je t'en parlerai. Pour le moment hâtons-nous. Arrange-toi pour te dissimuler près de mon canot et cette nuit nous nous sauvons. Entendu..."

----"Hélas! mon oncle regardez....

Et la jeune captive lui indique deux bambins qui jouent près de la tente.

----"Tes enfants? "

---- "Oui" dit-elle, d'une voix où se trahit l'angoisse.

---- Mais quoi? emmène-les! "

   Quelques jours plus tard, Marie-Louise Beaupré se jetait toute en larmes dans les bras de ses parents. A sa jupe s'agrippaient ses deux petits "sauvageons".

     Mariée le 23 février 1787 à Pierre Duhamel, dit Sans-Façon, Marie-Louise Beaupré  devint la mère d'Agathe Duhamel, mère du Père Albert Lacombe. "Je me rappelle, écrira plus tard le Père Lacombe, que ma grand-mère pour nous imposer silence, nous interpellait par ces paroles sauvages: "Keko, Keko" (ne faites pas ça....). Mon bon et vénérable Curé et protecteur lui qui connaissait cette histoire, avait donc bien raison de m'appeler "son petit sauvage".

     Cet après-midi, l'abbé Viau vint offrir de pourvoir à l'éducation du jeune Albert, le descendant de l'Objiway.

    "Qui sait? dit-il, qui sait si un jour notre "petit sauvage" ne sera pas lui-même missionnaire chez les Indiens?"  

     Albert n'a encore que treize ans. Né le 28 février 1827, il est devenu par la mort d'un enfant en bas âge, l'ainé d'une famille de six enfants. Treize ans, c'est encore bien jeune; mais l'adolescent doit se soumettre aux durs travaux de la ferme.  "Mes parents, raconte-t-il, était loin d'être riches et avaient besoin de mon travail pour les aider à faire vivre la famille... Je savais tenir la charrue et j'étais initié à tous les métiers d'un cultivateur. On voulait faire de moi un bon et honnête "habitant" en succédant à mon père plus tard sur son humble domaine".

    L'abbé Viau avait le coup d'oeil juste. Et, selon l'usage au Canada français, le curé veillait sur cette vocation naissante avec le soin jaloux d'un jardinier.

    "Conduisez-moi cet enfant au Collège et je me charge des dépenses. Qui sait? peut-être qu'un jour il sera un prêtre pour les sauvages"

    L'affaire était réglée. Un mois plus tard, en septembre 1840,  Albert Lacombe fait son entrée au Collège de l'Assomption.

   Albert Lacombe deviendra prêtre, par après, un père Oblat, un missionnaire exemplaire dans l'Ouest canadien, et voici des bribes de son histoires. (suite) LACOMBE, ALBERT  (133 FRANCAIS )

 Albert, o.m.i. -   fils de Albert Lacombe + Agathe Duhamel
     -  n. 1827-02-28  St-Sulpice, QC
     -  ord. sac. 1849-06-13  St-Hyacinthe, QC
     -  devient Oblat de M.I. - 1856-09-28  Lac Ste-Anne, AB
     -  d. 1916-12-12  Midnapore, AB
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       C'est vers le milieu du dix-huitième siècle. Une bande de maraudeurs indiens, sous la conduite d'un chef Objiway, infeste les environs de Montréal et se livre au pillage. Un jour que ses parents travaillaient aux champs, Marie-Louise Beaupré, jeune fille de 17 ans à peine, surveille ses petits frères et soeurs. Tout à coup comme une hideuse apparition, un sauvage, les yeux pleins de convoitise, fond à l'improviste sur elle....Supplications déchirantes de la faible enfant, cris et pleurs des petits, terreur, affolement...Déjà le ravisseur se sauve à toute jambes avec sa proie qui horrifiée, hurle et se débat, mais en vain. Quelques instant plus tard, sur les eaux rapides du fleuve, on peut voir une légère embarcation qui danse et disparaït bientôt dans le lointain. Alertés, parents, voisins, villageois organisent une battue générale à travers toute la région. Durant plusieurs jours, on fouille les bois, on s'enquiert, on explore les endroits les plus secrets. Hélas! peine perdue. Jamais semble-t-il on ne retrouvera la petite Marie-Louise vivante. La douleur et l'angoisse sont entrées au foyer paternel.

     Les années passent...Or, voici qu'un jour, un groupe de traiteurs se rend au Saut-Saint-Marie, commercer avec les sauvages de cette région. Parmi eux, un oncle de Marie-Louise est le guide. Est-ce-prémédité?...Ou bien simple hasard?.... Pendant que ses compagnons trafiquent, notre homme est aux aguets: il surveille les allées et venues des sauvagesses, scrute leur physionomie. Tout à coup, d'une tente il voit sortir une jeune fille aux traits délicats; il la fixe attentivement. Aucun doute: c'est bien sa nièce. Avec une extrême prudence, pour ne pas éveiller les soupçons, il s'approche et se fait reconnaître:

---"Marie-Louise, prends garde; pas un mot, aucun geste ou nous sommes perdus! "

----"Oh! mon oncle, il me semble que je rêve.... Vous ici ?   Est-ce possible? Et mes parents...?

----"Plus tard, je t'en parlerai. Pour le moment hâtons-nous. Arrange-toi pour te dissimuler près de mon canot et cette nuit nous nous sauvons. Entendu..."

----"Hélas! mon oncle regardez....

Et la jeune captive lui indique deux bambins qui jouent près de la tente.

----"Tes enfants? "

---- "Oui" dit-elle, d'une voix où se trahit l'angoisse.

---- Mais quoi? emmène-les! "

   Quelques jours plus tard, Marie-Louise Beaupré se jetait toute en larmes dans les bras de ses parents. A sa jupe s'agrippaient ses deux petits "sauvageons".

     Mariée le 23 février 1787 à Pierre Duhamel, dit Sans-Façon, Marie-Louise Beaupré  devint la mère d'Agathe Duhamel, mère du Père Albert Lacombe. "Je me rappelle, écrira plus tard le Père Lacombe, que ma grand-mère pour nous imposer silence, nous interpellait par ces paroles sauvages: "Keko, Keko" (ne faites pas ça....). Mon bon et vénérable Curé et protecteur lui qui connaissait cette histoire, avait donc bien raison de m'appeler "son petit sauvage".

     Cet après-midi, l'abbé Viau vint offrir de pourvoir à l'éducation du jeune Albert, le descendant de l'Objiway.

    "Qui sait? dit-il, qui sait si un jour notre "petit sauvage" ne sera pas lui-même missionnaire chez les Indiens?"  

     Albert n'a encore que treize ans. Né le 28 février 1827, il est devenu par la mort d'un enfant en bas âge, l'ainé d'une famille de six enfants. Treize ans, c'est encore bien jeune; mais l'adolescent doit se soumettre aux durs travaux de la ferme.  "Mes parents, raconte-t-il, était loin d'être riches et avaient besoin de mon travail pour les aider à faire vivre la famille... Je savais tenir la charrue et j'étais initié à tous les métiers d'un cultivateur. On voulait faire de moi un bon et honnête "habitant" en succédant à mon père plus tard sur son humble domaine".

    L'abbé Viau avait le coup d'oeil juste. Et, selon l'usage au Canada français, le curé veillait sur cette vocation naissante avec le soin jaloux d'un jardinier.

 LACOMBE, ALBERT  (133 FRANCAIS )

 Albert, o.m.i. -   fils de Albert Lacombe + Agathe Duhamel
     -  n. 1827-02-28  St-Sulpice, QC
     -  ord. sac. 1849-06-13  St-Hyacinthe, QC
     -  devient Oblat de M.I. - 1856-09-28  Lac Ste-Anne, AB
     -  d. 1916-12-12  Midnapore, AB
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       C'est vers le milieu du dix-huitième siècle. Une bande de maraudeurs indiens, sous la conduite d'un chef Objiway, infeste les environs de Montréal et se livre au pillage. Un jour que ses parents travaillaient aux champs, Marie-Louise Beaupré, jeune fille de 17 ans à peine, surveille ses petits frères et soeurs. Tout à coup comme une hideuse apparition, un sauvage, les yeux pleins de convoitise, fond à l'improviste sur elle....Supplications déchirantes de la faible enfant, cris et pleurs des petits, terreur, affolement...Déjà le ravisseur se sauve à toute jambes avec sa proie qui horrifiée, hurle et se débat, mais en vain. Quelques instant plus tard, sur les eaux rapides du fleuve, on peut voir une légère embarcation qui danse et disparaït bientôt dans le lointain. Alertés, parents, voisins, villageois organisent une battue générale à travers toute la région. Durant plusieurs jours, on fouille les bois, on s'enquiert, on explore les endroits les plus secrets. Hélas! peine perdue. Jamais semble-t-il on ne retrouvera la petite Marie-Louise vivante. La douleur et l'angoisse sont entrées au foyer paternel.

     Les années passent...Or, voici qu'un jour, un groupe de traiteurs se rend au Saut-Saint-Marie, commercer avec les sauvages de cette région. Parmi eux, un oncle de Marie-Louise est le guide. Est-ce-prémédité?...Ou bien simple hasard?.... Pendant que ses compagnons trafiquent, notre homme est aux aguets: il surveille les allées et venues des sauvagesses, scrute leur physionomie. Tout à coup, d'une tente il voit sortir une jeune fille aux traits délicats; il la fixe attentivement. Aucun doute: c'est bien sa nièce. Avec une extrême prudence, pour ne pas éveiller les soupçons, il s'approche et se fait reconnaître:

---"Marie-Louise, prends garde; pas un mot, aucun geste ou nous sommes perdus! "

----"Oh! mon oncle, il me semble que je rêve.... Vous ici ?   Est-ce possible? Et mes parents...?

----"Plus tard, je t'en parlerai. Pour le moment hâtons-nous. Arrange-toi pour te dissimuler près de mon canot et cette nuit nous nous sauvons. Entendu..."

----"Hélas! mon oncle regardez....

Et la jeune captive lui indique deux bambins qui jouent près de la tente.

----"Tes enfants? "

---- "Oui" dit-elle, d'une voix où se trahit l'angoisse.

---- Mais quoi? emmène-les! "

   Quelques jours plus tard, Marie-Louise Beaupré se jetait toute en larmes dans les bras de ses parents. A sa jupe s'agrippaient ses deux petits "sauvageons".

     Mariée le 23 février 1787 à Pierre Duhamel, dit Sans-Façon, Marie-Louise Beaupré  devint la mère d'Agathe Duhamel, mère du Père Albert Lacombe. "Je me rappelle, écrira plus tard le Père Lacombe, que ma grand-mère pour nous imposer silence, nous interpellait par ces paroles sauvages: "Keko, Keko" (ne faites pas ça....). Mon bon et vénérable Curé et protecteur lui qui connaissait cette histoire, avait donc bien raison de m'appeler "son petit sauvage".

     Cet après-midi, l'abbé Viau vint offrir de pourvoir à l'éducation du jeune Albert, le descendant de l'Objiway.

    "Qui sait? dit-il, qui sait si un jour notre "petit sauvage" ne sera pas lui-même missionnaire chez les Indiens?"  

     Albert n'a encore que treize ans. Né le 28 février 1827, il est devenu par la mort d'un enfant en bas âge, l'ainé d'une famille de six enfants. Treize ans, c'est encore bien jeune; mais l'adolescent doit se soumettre aux durs travaux de la ferme.  "Mes parents, raconte-t-il, était loin d'être riches et avaient besoin de mon travail pour les aider à faire vivre la famille... Je savais tenir la charrue et j'étais initié à tous les métiers d'un cultivateur. On voulait faire de moi un bon et honnête "habitant" en succédant à mon père plus tard sur son humble domaine".

    L'abbé Viau avait le coup d'oeil juste. Et, selon l'usage au Canada français, le curé veillait sur cette vocation naissante avec le soin jaloux d'un jardinier.

    "Conduisez-moi cet enfant au Collège et je me charge des dépenses. Qui sait? peut-être qu'un jour il sera un prêtre pour les sauvages"

    L'affaire était réglée. Un mois plus tard, en septembre 1840,  Albert Lacombe fait son entrée au Collège de l'Assomption.

   Albert Lacombe deviendra prêtre, par après, un père Oblat, un missionnaire exemplaire dans l'Ouest canadien, et voici des bribes de son histoires. (suite) LACOMBE, ALBERT  (133 FRANCAIS )

 Albert, o.m.i. -   fils de Albert Lacombe + Agathe Duhamel
     -  n. 1827-02-28  St-Sulpice, QC
     -  ord. sac. 1849-06-13  St-Hyacinthe, QC
     -  devient Oblat de M.I. - 1856-09-28  Lac Ste-Anne, AB
     -  d. 1916-12-12  Midnapore, AB
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       C'est vers le milieu du dix-huitième siècle. Une bande de maraudeurs indiens, sous la conduite d'un chef Objiway, infeste les environs de Montréal et se livre au pillage. Un jour que ses parents travaillaient aux champs, Marie-Louise Beaupré, jeune fille de 17 ans à peine, surveille ses petits frères et soeurs. Tout à coup comme une hideuse apparition, un sauvage, les yeux pleins de convoitise, fond à l'improviste sur elle....Supplications déchirantes de la faible enfant, cris et pleurs des petits, terreur, affolement...Déjà le ravisseur se sauve à toute jambes avec sa proie qui horrifiée, hurle et se débat, mais en vain. Quelques instant plus tard, sur les eaux rapides du fleuve, on peut voir une légère embarcation qui danse et disparaït bientôt dans le lointain. Alertés, parents, voisins, villageois organisent une battue générale à travers toute la région. Durant plusieurs jours, on fouille les bois, on s'enquiert, on explore les endroits les plus secrets. Hélas! peine perdue. Jamais semble-t-il on ne retrouvera la petite Marie-Louise vivante. La douleur et l'angoisse sont entrées au foyer paternel.

     Les années passent...Or, voici qu'un jour, un groupe de traiteurs se rend au Saut-Saint-Marie, commercer avec les sauvages de cette région. Parmi eux, un oncle de Marie-Louise est le guide. Est-ce-prémédité?...Ou bien simple hasard?.... Pendant que ses compagnons trafiquent, notre homme est aux aguets: il surveille les allées et venues des sauvagesses, scrute leur physionomie. Tout à coup, d'une tente il voit sortir une jeune fille aux traits délicats; il la fixe attentivement. Aucun doute: c'est bien sa nièce. Avec une extrême prudence, pour ne pas éveiller les soupçons, il s'approche et se fait reconnaître:

---"Marie-Louise, prends garde; pas un mot, aucun geste ou nous sommes perdus! "

----"Oh! mon oncle, il me semble que je rêve.... Vous ici ?   Est-ce possible? Et mes parents...?

----"Plus tard, je t'en parlerai. Pour le moment hâtons-nous. Arrange-toi pour te dissimuler près de mon canot et cette nuit nous nous sauvons. Entendu..."

----"Hélas! mon oncle regardez....

Et la jeune captive lui indique deux bambins qui jouent près de la tente.

----"Tes enfants? "

---- "Oui" dit-elle, d'une voix où se trahit l'angoisse.

---- Mais quoi? emmène-les! "

   Quelques jours plus tard, Marie-Louise Beaupré se jetait toute en larmes dans les bras de ses parents. A sa jupe s'agrippaient ses deux petits "sauvageons".

     Mariée le 23 février 1787 à Pierre Duhamel, dit Sans-Façon, Marie-Louise Beaupré  devint la mère d'Agathe Duhamel, mère du Père Albert Lacombe. "Je me rappelle, écrira plus tard le Père Lacombe, que ma grand-mère pour nous imposer silence, nous interpellait par ces paroles sauvages: "Keko, Keko" (ne faites pas ça....). Mon bon et vénérable Curé et protecteur lui qui connaissait cette histoire, avait donc bien raison de m'appeler "son petit sauvage".

     Cet après-midi, l'abbé Viau vint offrir de pourvoir à l'éducation du jeune Albert, le descendant de l'Objiway.

    "Qui sait? dit-il, qui sait si un jour notre "petit sauvage" ne sera pas lui-même missionnaire chez les Indiens?"  

     Albert n'a encore que treize ans. Né le 28 février 1827, il est devenu par la mort d'un enfant en bas âge, l'ainé d'une famille de six enfants. Treize ans, c'est encore bien jeune; mais l'adolescent doit se soumettre aux durs travaux de la ferme.  "Mes parents, raconte-t-il, était loin d'être riches et avaient besoin de mon travail pour les aider à faire vivre la famille... Je savais tenir la charrue et j'étais initié à tous les métiers d'un cultivateur. On voulait faire de moi un bon et honnête "habitant" en succédant à mon père plus tard sur son humble domaine".

    L'abbé Viau avait le coup d'oeil juste. Et, selon l'usage au Canada français, le curé veillait sur cette vocation naissante avec le soin jaloux d'un jardinier.

    "Conduisez-moi cet enfant au Collège et je me charge des dépenses. Qui sait? peut-être qu'un jour il sera un prêtre pour les sauvages"

    L'affaire était réglée. Un mois plus tard, en septembre 1840,  Albert Lacombe fait son entrée au Collège de l'Assomption.

   Albert Lacombe deviendra prêtre, par après, un père Oblat, un missionnaire exemplaire dans l'Ouest canadien, et voici des bribes de son histoires. (suite) LACOMBE, ALBERT  (133 FRANCAIS )

 Albert, o.m.i. -   fils de Albert Lacombe + Agathe Duhamel
     -  n. 1827-02-28  St-Sulpice, QC
     -  ord. sac. 1849-06-13  St-Hyacinthe, QC
     -  devient Oblat de M.I. - 1856-09-28  Lac Ste-Anne, AB
     -  d. 1916-12-12  Midnapore, AB
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       C'est vers le milieu du dix-huitième siècle. Une bande de maraudeurs indiens, sous la conduite d'un chef Objiway, infeste les environs de Montréal et se livre au pillage. Un jour que ses parents travaillaient aux champs, Marie-Louise Beaupré, jeune fille de 17 ans à peine, surveille ses petits frères et soeurs. Tout à coup comme une hideuse apparition, un sauvage, les yeux pleins de convoitise, fond à l'improviste sur elle....Supplications déchirantes de la faible enfant, cris et pleurs des petits, terreur, affolement...Déjà le ravisseur se sauve à toute jambes avec sa proie qui horrifiée, hurle et se débat, mais en vain. Quelques instant plus tard, sur les eaux rapides du fleuve, on peut voir une légère embarcation qui danse et disparaït bientôt dans le lointain. Alertés, parents, voisins, villageois organisent une battue générale à travers toute la région. Durant plusieurs jours, on fouille les bois, on s'enquiert, on explore les endroits les plus secrets. Hélas! peine perdue. Jamais semble-t-il on ne retrouvera la petite Marie-Louise vivante. La douleur et l'angoisse sont entrées au foyer paternel.

     Les années passent...Or, voici qu'un jour, un groupe de traiteurs se rend au Saut-Saint-Marie, commercer avec les sauvages de cette région. Parmi eux, un oncle de Marie-Louise est le guide. Est-ce-prémédité?...Ou bien simple hasard?.... Pendant que ses compagnons trafiquent, notre homme est aux aguets: il surveille les allées et venues des sauvagesses, scrute leur physionomie. Tout à coup, d'une tente il voit sortir une jeune fille aux traits délicats; il la fixe attentivement. Aucun doute: c'est bien sa nièce. Avec une extrême prudence, pour ne pas éveiller les soupçons, il s'approche et se fait reconnaître:

---"Marie-Louise, prends garde; pas un mot, aucun geste ou nous sommes perdus! "

----"Oh! mon oncle, il me semble que je rêve.... Vous ici ?   Est-ce possible? Et mes parents...?

----"Plus tard, je t'en parlerai. Pour le moment hâtons-nous. Arrange-toi pour te dissimuler près de mon canot et cette nuit nous nous sauvons. Entendu..."

----"Hélas! mon oncle regardez....

Et la jeune captive lui indique deux bambins qui jouent près de la tente.

----"Tes enfants? "

---- "Oui" dit-elle, d'une voix où se trahit l'angoisse.

---- Mais quoi? emmène-les! "

   Quelques jours plus tard, Marie-Louise Beaupré se jetait toute en larmes dans les bras de ses parents. A sa jupe s'agrippaient ses deux petits "sauvageons".

     Mariée le 23 février 1787 à Pierre Duhamel, dit Sans-Façon, Marie-Louise Beaupré  devint la mère d'Agathe Duhamel, mère du Père Albert Lacombe. "Je me rappelle, écrira plus tard le Père Lacombe, que ma grand-mère pour nous imposer silence, nous interpellait par ces paroles sauvages: "Keko, Keko" (ne faites pas ça....). Mon bon et vénérable Curé et protecteur lui qui connaissait cette histoire, avait donc bien raison de m'appeler "son petit sauvage".

     Cet après-midi, l'abbé Viau vint offrir de pourvoir à l'éducation du jeune Albert, le descendant de l'Objiway.

    "Qui sait? dit-il, qui sait si un jour notre "petit sauvage" ne sera pas lui-même missionnaire chez les Indiens?"  

     Albert n'a encore que treize ans. Né le 28 février 1827, il est devenu par la mort d'un enfant en bas âge, l'ainé d'une famille de six enfants. Treize ans, c'est encore bien jeune; mais l'adolescent doit se soumettre aux durs travaux de la ferme.  "Mes parents, raconte-t-il, était loin d'être riches et avaient besoin de mon travail pour les aider à faire vivre la famille... Je savais tenir la charrue et j'étais initié à tous les métiers d'un cultivateur. On voulait faire de moi un bon et honnête "habitant" en succédant à mon père plus tard sur son humble domaine".

    L'abbé Viau avait le coup d'oeil juste. Et, selon l'usage au Canada français, le curé veillait sur cette vocation naissante avec le soin jaloux d'un jardinier.

    "Conduisez-moi cet enfant au Collège et je me charge des dépenses. Qui sait? peut-être qu'un jour il sera un prêtre pour les sauvages"

    L'affaire était réglée. Un mois plus tard, en septembre 1840,  Albert Lacombe fait son entrée au Collège de l'Assomption.

   Albert Lacombe deviendra prêtre, par après, un père Oblat, un missionnaire exemplaire dans l'Ouest canadien, et voici des bribes de son histoires. (suite) LACOMBE, ALBERT  (133 FRANCAIS )

 Albert, o.m.i. -   fils de Albert Lacombe + Agathe Duhamel
     -  n. 1827-02-28  St-Sulpice, QC
     -  ord. sac. 1849-06-13  St-Hyacinthe, QC
     -  devient Oblat de M.I. - 1856-09-28  Lac Ste-Anne, AB
     -  d. 1916-12-12  Midnapore, AB
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       C'est vers le milieu du dix-huitième siècle. Une bande de maraudeurs indiens, sous la conduite d'un chef Objiway, infeste les environs de Montréal et se livre au pillage. Un jour que ses parents travaillaient aux champs, Marie-Louise Beaupré, jeune fille de 17 ans à peine, surveille ses petits frères et soeurs. Tout à coup comme une hideuse apparition, un sauvage, les yeux pleins de convoitise, fond à l'improviste sur elle....Supplications déchirantes de la faible enfant, cris et pleurs des petits, terreur, affolement...Déjà le ravisseur se sauve à toute jambes avec sa proie qui horrifiée, hurle et se débat, mais en vain. Quelques instant plus tard, sur les eaux rapides du fleuve, on peut voir une légère embarcation qui danse et disparaït bientôt dans le lointain. Alertés, parents, voisins, villageois organisent une battue générale à travers toute la région. Durant plusieurs jours, on fouille les bois, on s'enquiert, on explore les endroits les plus secrets. Hélas! peine perdue. Jamais semble-t-il on ne retrouvera la petite Marie-Louise vivante. La douleur et l'angoisse sont entrées au foyer paternel.

     Les années passent...Or, voici qu'un jour, un groupe de traiteurs se rend au Saut-Saint-Marie, commercer avec les sauvages de cette région. Parmi eux, un oncle de Marie-Louise est le guide. Est-ce-prémédité?...Ou bien simple hasard?.... Pendant que ses compagnons trafiquent, notre homme est aux aguets: il surveille les allées et venues des sauvagesses, scrute leur physionomie. Tout à coup, d'une tente il voit sortir une jeune fille aux traits délicats; il la fixe attentivement. Aucun doute: c'est bien sa nièce. Avec une extrême prudence, pour ne pas éveiller les soupçons, il s'approche et se fait reconnaître:

---"Marie-Louise, prends garde; pas un mot, aucun geste ou nous sommes perdus! "

----"Oh! mon oncle, il me semble que je rêve.... Vous ici ?   Est-ce possible? Et mes parents...?

----"Plus tard, je t'en parlerai. Pour le moment hâtons-nous. Arrange-toi pour te dissimuler près de mon canot et cette nuit nous nous sauvons. Entendu..."

----"Hélas! mon oncle regardez....

Et la jeune captive lui indique deux bambins qui jouent près de la tente.

----"Tes enfants? "

---- "Oui" dit-elle, d'une voix où se trahit l'angoisse.

---- Mais quoi? emmène-les! "

   Quelques jours plus tard, Marie-Louise Beaupré se jetait toute en larmes dans les bras de ses parents. A sa jupe s'agrippaient ses deux petits "sauvageons".

     Mariée le 23 février 1787 à Pierre Duhamel, dit Sans-Façon, Marie-Louise Beaupré  devint la mère d'Agathe Duhamel, mère du Père Albert Lacombe. "Je me rappelle, écrira plus tard le Père Lacombe, que ma grand-mère pour nous imposer silence, nous interpellait par ces paroles sauvages: "Keko, Keko" (ne faites pas ça....). Mon bon et vénérable Curé et protecteur lui qui connaissait cette histoire, avait donc bien raison de m'appeler "son petit sauvage".

     Cet après-midi, l'abbé Viau vint offrir de pourvoir à l'éducation du jeune Albert, le descendant de l'Objiway.

    "Qui sait? dit-il, qui sait si un jour notre "petit sauvage" ne sera pas lui-même missionnaire chez les Indiens?"  

     Albert n'a encore que treize ans. Né le 28 février 1827, il est devenu par la mort d'un enfant en bas âge, l'ainé d'une famille de six enfants. Treize ans, c'est encore bien jeune; mais l'adolescent doit se soumettre aux durs travaux de la ferme.  "Mes parents, raconte-t-il, était loin d'être riches et avaient besoin de mon travail pour les aider à faire vivre la famille... Je savais tenir la charrue et j'étais initié à tous les métiers d'un cultivateur. On voulait faire de moi un bon et honnête "habitant" en succédant à mon père plus tard sur son humble domaine".

    L'abbé Viau avait le coup d'oeil juste. Et, selon l'usage au Canada français, le curé veillait sur cette vocation naissante avec le soin jaloux d'un jardinier.

    "Conduisez-moi cet enfant au Collège et je me charge des dépenses. Qui sait? peut-être qu'un jour il sera un prêtre pour les sauvages"

    L'affaire était réglée. Un mois plus tard, en septembre 1840,  Albert Lacombe fait son entrée au Collège de l'Assomption.

   Albert Lacombe deviendra prêtre, par après, un père Oblat, un missionnaire exemplaire dans l'Ouest canadien, et voici des bribes de son histoires. (suite) LACOMBE, ALBERT  (133 FRANCAIS )

 Albert, o.m.i. -   fils de Albert Lacombe + Agathe Duhamel
     -  n. 1827-02-28  St-Sulpice, QC
     -  ord. sac. 1849-06-13  St-Hyacinthe, QC
     -  devient Oblat de M.I. - 1856-09-28  Lac Ste-Anne, AB
     -  d. 1916-12-12  Midnapore, AB
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       C'est vers le milieu du dix-huitième siècle. Une bande de maraudeurs indiens, sous la conduite d'un chef Objiway, infeste les environs de Montréal et se livre au pillage. Un jour que ses parents travaillaient aux champs, Marie-Louise Beaupré, jeune fille de 17 ans à peine, surveille ses petits frères et soeurs. Tout à coup comme une hideuse apparition, un sauvage, les yeux pleins de convoitise, fond à l'improviste sur elle....Supplications déchirantes de la faible enfant, cris et pleurs des petits, terreur, affolement...Déjà le ravisseur se sauve à toute jambes avec sa proie qui horrifiée, hurle et se débat, mais en vain. Quelques instant plus tard, sur les eaux rapides du fleuve, on peut voir une légère embarcation qui danse et disparaït bientôt dans le lointain. Alertés, parents, voisins, villageois organisent une battue générale à travers toute la région. Durant plusieurs jours, on fouille les bois, on s'enquiert, on explore les endroits les plus secrets. Hélas! peine perdue. Jamais semble-t-il on ne retrouvera la petite Marie-Louise vivante. La douleur et l'angoisse sont entrées au foyer paternel.

     Les années passent...Or, voici qu'un jour, un groupe de traiteurs se rend au Saut-Saint-Marie, commercer avec les sauvages de cette région. Parmi eux, un oncle de Marie-Louise est le guide. Est-ce-prémédité?...Ou bien simple hasard?.... Pendant que ses compagnons trafiquent, notre homme est aux aguets: il surveille les allées et venues des sauvagesses, scrute leur physionomie. Tout à coup, d'une tente il voit sortir une jeune fille aux traits délicats; il la fixe attentivement. Aucun doute: c'est bien sa nièce. Avec une extrême prudence, pour ne pas éveiller les soupçons, il s'approche et se fait reconnaître:

---"Marie-Louise, prends garde; pas un mot, aucun geste ou nous sommes perdus! "

----"Oh! mon oncle, il me semble que je rêve.... Vous ici ?   Est-ce possible? Et mes parents...?

----"Plus tard, je t'en parlerai. Pour le moment hâtons-nous. Arrange-toi pour te dissimuler près de mon canot et cette nuit nous nous sauvons. Entendu..."

----"Hélas! mon oncle regardez....

Et la jeune captive lui indique deux bambins qui jouent près de la tente.

----"Tes enfants? "

---- "Oui" dit-elle, d'une voix où se trahit l'angoisse.

---- Mais quoi? emmène-les! "

   Quelques jours plus tard, Marie-Louise Beaupré se jetait toute en larmes dans les bras de ses parents. A sa jupe s'agrippaient ses deux petits "sauvageons".

     Mariée le 23 février 1787 à Pierre Duhamel, dit Sans-Façon, Marie-Louise Beaupré  devint la mère d'Agathe Duhamel, mère du Père Albert Lacombe. "Je me rappelle, écrira plus tard le Père Lacombe, que ma grand-mère pour nous imposer silence, nous interpellait par ces paroles sauvages: "Keko, Keko" (ne faites pas ça....). Mon bon et vénérable Curé et protecteur lui qui connaissait cette histoire, avait donc bien raison de m'appeler "son petit sauvage".

     Cet après-midi, l'abbé Viau vint offrir de pourvoir à l'éducation du jeune Albert, le descendant de l'Objiway.

    "Qui sait? dit-il, qui sait si un jour notre "petit sauvage" ne sera pas lui-même missionnaire chez les Indiens?"  

     Albert n'a encore que treize ans. Né le 28 février 1827, il est devenu par la mort d'un enfant en bas âge, l'ainé d'une famille de six enfants. Treize ans, c'est encore bien jeune; mais l'adolescent doit se soumettre aux durs travaux de la ferme.  "Mes parents, raconte-t-il, était loin d'être riches et avaient besoin de mon travail pour les aider à faire vivre la famille... Je savais tenir la charrue et j'étais initié à tous les métiers d'un cultivateur. On voulait faire de moi un bon et honnête "habitant" en succédant à mon père plus tard sur son humble domaine".

    L'abbé Viau avait le coup d'oeil juste. Et, selon l'usage au Canada français, le curé veillait sur cette vocation naissante avec le soin jaloux d'un jardinier.

    "Conduisez-moi cet enfant au Collège et je me charge des dépenses. Qui sait? peut-être qu'un jour il sera un prêtre pour les sauvages"

    L'affaire était réglée. Un mois plus tard, en septembre 1840,  Albert Lacombe fait son entrée au Collège de l'Assomption.

   Albert Lacombe deviendra prêtre, par après, un père Oblat, un missionnaire exemplaire dans l'Ouest canadien, et voici des bribes de son histoires. (suite) LACOMBE, ALBERT  (133 FRANCAIS )

 Albert, o.m.i. -   fils de Albert Lacombe + Agathe Duhamel
     -  n. 1827-02-28  St-Sulpice, QC
     -  ord. sac. 1849-06-13  St-Hyacinthe, QC
     -  devient Oblat de M.I. - 1856-09-28  Lac Ste-Anne, AB
     -  d. 1916-12-12  Midnapore, AB
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       C'est vers le milieu du dix-huitième siècle. Une bande de maraudeurs indiens, sous la conduite d'un chef Objiway, infeste les environs de Montréal et se livre au pillage. Un jour que ses parents travaillaient aux champs, Marie-Louise Beaupré, jeune fille de 17 ans à peine, surveille ses petits frères et soeurs. Tout à coup comme une hideuse apparition, un sauvage, les yeux pleins de convoitise, fond à l'improviste sur elle....Supplications déchirantes de la faible enfant, cris et pleurs des petits, terreur, affolement...Déjà le ravisseur se sauve à toute jambes avec sa proie qui horrifiée, hurle et se débat, mais en vain. Quelques instant plus tard, sur les eaux rapides du fleuve, on peut voir une légère embarcation qui danse et disparaït bientôt dans le lointain. Alertés, parents, voisins, villageois organisent une battue générale à travers toute la région. Durant plusieurs jours, on fouille les bois, on s'enquiert, on explore les endroits les plus secrets. Hélas! peine perdue. Jamais semble-t-il on ne retrouvera la petite Marie-Louise vivante. La douleur et l'angoisse sont entrées au foyer paternel.

     Les années passent...Or, voici qu'un jour, un groupe de traiteurs se rend au Saut-Saint-Marie, commercer avec les sauvages de cette région. Parmi eux, un oncle de Marie-Louise est le guide. Est-ce-prémédité?...Ou bien simple hasard?.... Pendant que ses compagnons trafiquent, notre homme est aux aguets: il surveille les allées et venues des sauvagesses, scrute leur physionomie. Tout à coup, d'une tente il voit sortir une jeune fille aux traits délicats; il la fixe attentivement. Aucun doute: c'est bien sa nièce. Avec une extrême prudence, pour ne pas éveiller les soupçons, il s'approche et se fait reconnaître:

---"Marie-Louise, prends garde; pas un mot, aucun geste ou nous sommes perdus! "

----"Oh! mon oncle, il me semble que je rêve.... Vous ici ?   Est-ce possible? Et mes parents...?

----"Plus tard, je t'en parlerai. Pour le moment hâtons-nous. Arrange-toi pour te dissimuler près de mon canot et cette nuit nous nous sauvons. Entendu..."

----"Hélas! mon oncle regardez....

Et la jeune captive lui indique deux bambins qui jouent près de la tente.

----"Tes enfants? "

---- "Oui" dit-elle, d'une voix où se trahit l'angoisse.

---- Mais quoi? emmène-les! "

   Quelques jours plus tard, Marie-Louise Beaupré se jetait toute en larmes dans les bras de ses parents. A sa jupe s'agrippaient ses deux petits "sauvageons".

     Mariée le 23 février 1787 à Pierre Duhamel, dit Sans-Façon, Marie-Louise Beaupré  devint la mère d'Agathe Duhamel, mère du Père Albert Lacombe. "Je me rappelle, écrira plus tard le Père Lacombe, que ma grand-mère pour nous imposer silence, nous interpellait par ces paroles sauvages: "Keko, Keko" (ne faites pas ça....). Mon bon et vénérable Curé et protecteur lui qui connaissait cette histoire, avait donc bien raison de m'appeler "son petit sauvage".

     Cet après-midi, l'abbé Viau vint offrir de pourvoir à l'éducation du jeune Albert, le descendant de l'Objiway.

    "Qui sait? dit-il, qui sait si un jour notre "petit sauvage" ne sera pas lui-même missionnaire chez les Indiens?"  

     Albert n'a encore que treize ans. Né le 28 février 1827, il est devenu par la mort d'un enfant en bas âge, l'ainé d'une famille de six enfants. Treize ans, c'est encore bien jeune; mais l'adolescent doit se soumettre aux durs travaux de la ferme.  "Mes parents, raconte-t-il, était loin d'être riches et avaient besoin de mon travail pour les aider à faire vivre la famille... Je savais tenir la charrue et j'étais initié à tous les métiers d'un cultivateur. On voulait faire de moi un bon et honnête "habitant" en succédant à mon père plus tard sur son humble domaine".

    L'abbé Viau avait le coup d'oeil juste. Et, selon l'usage au Canada français, le curé veillait sur cette vocation naissante avec le soin jaloux d'un jardinier.

    "Conduisez-moi cet enfant au Collège et je me charge des dépenses. Qui sait? peut-être qu'un jour il sera un prêtre pour les sauvages"

    L'affaire était réglée. Un mois plus tard, en septembre 1840,  Albert Lacombe fait son entrée au Collège de l'Assomption.

   Albert Lacombe deviendra prêtre, par après, un père Oblat, un missionnaire exemplaire dans l'Ouest canadien, et voici des bribes de son histoires. (suite) LACOMBE, ALBERT  (133 FRANCAIS )

 Albert, o.m.i. -   fils de Albert Lacombe + Agathe Duhamel
     -  n. 1827-02-28  St-Sulpice, QC
     -  ord. sac. 1849-06-13  St-Hyacinthe, QC
     -  devient Oblat de M.I. - 1856-09-28  Lac Ste-Anne, AB
     -  d. 1916-12-12  Midnapore, AB
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       C'est vers le milieu du dix-huitième siècle. Une bande de maraudeurs indiens, sous la conduite d'un chef Objiway, infeste les environs de Montréal et se livre au pillage. Un jour que ses parents travaillaient aux champs, Marie-Louise Beaupré, jeune fille de 17 ans à peine, surveille ses petits frères et soeurs. Tout à coup comme une hideuse apparition, un sauvage, les yeux pleins de convoitise, fond à l'improviste sur elle....Supplications déchirantes de la faible enfant, cris et pleurs des petits, terreur, affolement...Déjà le ravisseur se sauve à toute jambes avec sa proie qui horrifiée, hurle et se débat, mais en vain. Quelques instant plus tard, sur les eaux rapides du fleuve, on peut voir une légère embarcation qui danse et disparaït bientôt dans le lointain. Alertés, parents, voisins, villageois organisent une battue générale à travers toute la région. Durant plusieurs jours, on fouille les bois, on s'enquiert, on explore les endroits les plus secrets. Hélas! peine perdue. Jamais semble-t-il on ne retrouvera la petite Marie-Louise vivante. La douleur et l'angoisse sont entrées au foyer paternel.

     Les années passent...Or, voici qu'un jour, un groupe de traiteurs se rend au Saut-Saint-Marie, commercer avec les sauvages de cette région. Parmi eux, un oncle de Marie-Louise est le guide. Est-ce-prémédité?...Ou bien simple hasard?.... Pendant que ses compagnons trafiquent, notre homme est aux aguets: il surveille les allées et venues des sauvagesses, scrute leur physionomie. Tout à coup, d'une tente il voit sortir une jeune fille aux traits délicats; il la fixe attentivement. Aucun doute: c'est bien sa nièce. Avec une extrême prudence, pour ne pas éveiller les soupçons, il s'approche et se fait reconnaître:

---"Marie-Louise, prends garde; pas un mot, aucun geste ou nous sommes perdus! "

----"Oh! mon oncle, il me semble que je rêve.... Vous ici ?   Est-ce possible? Et mes parents...?

----"Plus tard, je t'en parlerai. Pour le moment hâtons-nous. Arrange-toi pour te dissimuler près de mon canot et cette nuit nous nous sauvons. Entendu..."

----"Hélas! mon oncle regardez....

Et la jeune captive lui indique deux bambins qui jouent près de la tente.

----"Tes enfants? "

---- "Oui" dit-elle, d'une voix où se trahit l'angoisse.

---- Mais quoi? emmène-les! "

   Quelques jours plus tard, Marie-Louise Beaupré se jetait toute en larmes dans les bras de ses parents. A sa jupe s'agrippaient ses deux petits "sauvageons".

     Mariée le 23 février 1787 à Pierre Duhamel, dit Sans-Façon, Marie-Louise Beaupré  devint la mère d'Agathe Duhamel, mère du Père Albert Lacombe. "Je me rappelle, écrira plus tard le Père Lacombe, que ma grand-mère pour nous imposer silence, nous interpellait par ces paroles sauvages: "Keko, Keko" (ne faites pas ça....). Mon bon et vénérable Curé et protecteur lui qui connaissait cette histoire, avait donc bien raison de m'appeler "son petit sauvage".

     Cet après-midi, l'abbé Viau vint offrir de pourvoir à l'éducation du jeune Albert, le descendant de l'Objiway.

    "Qui sait? dit-il, qui sait si un jour notre "petit sauvage" ne sera pas lui-même missionnaire chez les Indiens?"  

     Albert n'a encore que treize ans. Né le 28 février 1827, il est devenu par la mort d'un enfant en bas âge, l'ainé d'une famille de six enfants. Treize ans, c'est encore bien jeune; mais l'adolescent doit se soumettre aux durs travaux de la ferme.  "Mes parents, raconte-t-il, était loin d'être riches et avaient besoin de mon travail pour les aider à faire vivre la famille... Je savais tenir la charrue et j'étais initié à tous les métiers d'un cultivateur. On voulait faire de moi un bon et honnête "habitant" en succédant à mon père plus tard sur son humble domaine".

    L'abbé Viau avait le coup d'oeil juste. Et, selon l'usage au Canada français, le curé veillait sur cette vocation naissante avec le soin jaloux d'un jardinier.

    "Conduisez-moi cet enfant au Collège et je me charge des dépenses. Qui sait? peut-être qu'un jour il sera un prêtre pour les sauvages"

    L'affaire était réglée. Un mois plus tard, en septembre 1840,  Albert Lacombe fait son entrée au Collège de l'Assomption.

   Albert Lacombe deviendra prêtre, par après, un père Oblat, un missionnaire exemplaire dans l'Ouest canadien, et voici des bribes de son histoires. (suite) LACOMBE, ALBERT  (133 FRANCAIS )

 Albert, o.m.i. -   fils de Albert Lacombe + Agathe Duhamel
     -  n. 1827-02-28  St-Sulpice, QC
     -  ord. sac. 1849-06-13  St-Hyacinthe, QC
     -  devient Oblat de M.I. - 1856-09-28  Lac Ste-Anne, AB
     -  d. 1916-12-12  Midnapore, AB
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       C'est vers le milieu du dix-huitième siècle. Une bande de maraudeurs indiens, sous la conduite d'un chef Objiway, infeste les environs de Montréal et se livre au pillage. Un jour que ses parents travaillaient aux champs, Marie-Louise Beaupré, jeune fille de 17 ans à peine, surveille ses petits frères et soeurs. Tout à coup comme une hideuse apparition, un sauvage, les yeux pleins de convoitise, fond à l'improviste sur elle....Supplications déchirantes de la faible enfant, cris et pleurs des petits, terreur, affolement...Déjà le ravisseur se sauve à toute jambes avec sa proie qui horrifiée, hurle et se débat, mais en vain. Quelques instant plus tard, sur les eaux rapides du fleuve, on peut voir une légère embarcation qui danse et disparaït bientôt dans le lointain. Alertés, parents, voisins, villageois organisent une battue générale à travers toute la région. Durant plusieurs jours, on fouille les bois, on s'enquiert, on explore les endroits les plus secrets. Hélas! peine perdue. Jamais semble-t-il on ne retrouvera la petite Marie-Louise vivante. La douleur et l'angoisse sont entrées au foyer paternel.

     Les années passent...Or, voici qu'un jour, un groupe de traiteurs se rend au Saut-Saint-Marie, commercer avec les sauvages de cette région. Parmi eux, un oncle de Marie-Louise est le guide. Est-ce-prémédité?...Ou bien simple hasard?.... Pendant que ses compagnons trafiquent, notre homme est aux aguets: il surveille les allées et venues des sauvagesses, scrute leur physionomie. Tout à coup, d'une tente il voit sortir une jeune fille aux traits délicats; il la fixe attentivement. Aucun doute: c'est bien sa nièce. Avec une extrême prudence, pour ne pas éveiller les soupçons, il s'approche et se fait reconnaître:

---"Marie-Louise, prends garde; pas un mot, aucun geste ou nous sommes perdus! "

----"Oh! mon oncle, il me semble que je rêve.... Vous ici ?   Est-ce possible? Et mes parents...?

----"Plus tard, je t'en parlerai. Pour le moment hâtons-nous. Arrange-toi pour te dissimuler près de mon canot et cette nuit nous nous sauvons. Entendu..."

----"Hélas! mon oncle regardez....

Et la jeune captive lui indique deux bambins qui jouent près de la tente.

----"Tes enfants? "

---- "Oui" dit-elle, d'une voix où se trahit l'angoisse.

---- Mais quoi? emmène-les! "

   Quelques jours plus tard, Marie-Louise Beaupré se jetait toute en larmes dans les bras de ses parents. A sa jupe s'agrippaient ses deux petits "sauvageons".

     Mariée le 23 février 1787 à Pierre Duhamel, dit Sans-Façon, Marie-Louise Beaupré  devint la mère d'Agathe Duhamel, mère du Père Albert Lacombe. "Je me rappelle, écrira plus tard le Père Lacombe, que ma grand-mère pour nous imposer silence, nous interpellait par ces paroles sauvages: "Keko, Keko" (ne faites pas ça....). Mon bon et vénérable Curé et protecteur lui qui connaissait cette histoire, avait donc bien raison de m'appeler "son petit sauvage".

     Cet après-midi, l'abbé Viau vint offrir de pourvoir à l'éducation du jeune Albert, le descendant de l'Objiway.

    "Qui sait? dit-il, qui sait si un jour notre "petit sauvage" ne sera pas lui-même missionnaire chez les Indiens?"  

     Albert n'a encore que treize ans. Né le 28 février 1827, il est devenu par la mort d'un enfant en bas âge, l'ainé d'une famille de six enfants. Treize ans, c'est encore bien jeune; mais l'adolescent doit se soumettre aux durs travaux de la ferme.  "Mes parents, raconte-t-il, était loin d'être riches et avaient besoin de mon travail pour les aider à faire vivre la famille... Je savais tenir la charrue et j'étais initié à tous les métiers d'un cultivateur. On voulait faire de moi un bon et honnête "habitant" en succédant à mon père plus tard sur son humble domaine".

    L'abbé Viau avait le coup d'oeil juste. Et, selon l'usage au Canada français, le curé veillait sur cette vocation naissante avec le soin jaloux d'un jardinier.

    "Conduisez-moi cet enfant au Collège et je me charge des dépenses. Qui sait? peut-être qu'un jour il sera un prêtre pour les sauvages"

    L'affaire était réglée. Un mois plus tard, en septembre 1840,  Albert Lacombe fait son entrée au Collège de l'Assomption.

   Albert Lacombe deviendra prêtre, par après, un père Oblat, un missionnaire exemplaire dans l'Ouest canadien, et voici des bribes  LACOMBE, ALBERT  (133 FRANCAIS )

 Albert, o.m.i. -   fils de Albert Lacombe + Agathe Duhamel
     -  n. 1827-02-28  St-Sulpice, QC
     -  ord. sac. 1849-06-13  St-Hyacinthe, QC
     -  devient Oblat de M.I. - 1856-09-28  Lac Ste-Anne, AB
     -  d. 1916-12-12  Midnapore, AB
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       C'est vers le milieu du dix-huitième siècle. Une bande de maraudeurs indiens, sous la conduite d'un chef Objiway, infeste les environs de Montréal et se livre au pillage. Un jour que ses parents travaillaient aux champs, Marie-Louise Beaupré, jeune fille de 17 ans à peine, surveille ses petits frères et soeurs. Tout à coup comme une hideuse apparition, un sauvage, les yeux pleins de convoitise, fond à l'improviste sur elle....Supplications déchirantes de la faible enfant, cris et pleurs des petits, terreur, affolement...Déjà le ravisseur se sauve à toute jambes avec sa proie qui horrifiée, hurle et se débat, mais en vain. Quelques instant plus tard, sur les eaux rapides du fleuve, on peut voir une légère embarcation qui danse et disparaït bientôt dans le lointain. Alertés, parents, voisins, villageois organisent une battue générale à travers toute la région. Durant plusieurs jours, on fouille les bois, on s'enquiert, on explore les endroits les plus secrets. Hélas! peine perdue. Jamais semble-t-il on ne retrouvera la petite Marie-Louise vivante. La douleur et l'angoisse sont entrées au foyer paternel.

     Les années passent...Or, voici qu'un jour, un groupe de traiteurs se rend au Saut-Saint-Marie, commercer avec les sauvages de cette région. Parmi eux, un oncle de Marie-Louise est le guide. Est-ce-prémédité?...Ou bien simple hasard?.... Pendant que ses compagnons trafiquent, notre homme est aux aguets: il surveille les allées et venues des sauvagesses, scrute leur physionomie. Tout à coup, d'une tente il voit sortir une jeune fille aux traits délicats; il la fixe attentivement. Aucun doute: c'est bien sa nièce. Avec une extrême prudence, pour ne pas éveiller les soupçons, il s'approche et se fait reconnaître:

---"Marie-Louise, prends garde; pas un mot, aucun geste ou nous sommes perdus! "

----"Oh! mon oncle, il me semble que je rêve.... Vous ici ?   Est-ce possible? Et mes parents...?

----"Plus tard, je t'en parlerai. Pour le moment hâtons-nous. Arrange-toi pour te dissimuler près de mon canot et cette nuit nous nous sauvons. Entendu..."

----"Hélas! mon oncle regardez....

Et la jeune captive lui indique deux bambins qui jouent près de la tente.

----"Tes enfants? "

---- "Oui" dit-elle, d'une voix où se trahit l'angoisse.

---- Mais quoi? emmène-les! "

   Quelques jours plus tard, Marie-Louise Beaupré se jetait toute en larmes dans les bras de ses parents. A sa jupe s'agrippaient ses deux petits "sauvageons".

     Mariée le 23 février 1787 à Pierre Duhamel, dit Sans-Façon, Marie-Louise Beaupré  devint la mère d'Agathe Duhamel, mère du Père Albert Lacombe. "Je me rappelle, écrira plus tard le Père Lacombe, que ma grand-mère pour nous imposer silence, nous interpellait par ces paroles sauvages: "Keko, Keko" (ne faites pas ça....). Mon bon et vénérable Curé et protecteur lui qui connaissait cette histoire, avait donc bien raison de m'appeler "son petit sauvage".

     Cet après-midi, l'abbé Viau vint offrir de pourvoir à l'éducation du jeune Albert, le descendant de l'Objiway.

    "Qui sait? dit-il, qui sait si un jour notre "petit sauvage" ne sera pas lui-même missionnaire chez les Indiens?"  

     Albert n'a encore que treize ans. Né le 28 février 1827, il est devenu par la mort d'un enfant en bas âge, l'ainé d'une famille de six enfants. Treize ans, c'est encore bien jeune; mais l'adolescent doit se soumettre aux durs travaux de la ferme.  "Mes parents, raconte-t-il, était loin d'être riches et avaient besoin de mon travail pour les aider à faire vivre la famille... Je savais tenir la charrue et j'étais initié à tous les métiers d'un cultivateur. On voulait faire de moi un bon et honnête "habitant" en succédant à mon père plus tard sur son humble domaine".

    L'abbé Viau avait le coup d'oeil juste. Et, selon l'usage au Canada français, le curé veillait sur cette vocation naissante avec le soin jaloux d'un jardinier.

    "Conduisez-moi cet enfant au Collège et je me charge des dépenses. Qui sait? peut-être qu'un jour il sera un prêtre pour les sauvages"

    L'affaire était réglée. Un mois plus tard, en septembre 1840,  Albert Lacombe fait son entrée au Collège de l'Assomption.

   Albert Lacombe deviendra prêtre, par après, un père Oblat, un missionnaire exemplaire dans l'Ouest canadien, et voici des bribes de son histoires. (suite) LACOMBE, ALBERT  (133 FRANCAIS )

 Albert, o.m.i. -   fils de Albert Lacombe + Agathe Duhamel
     -  n. 1827-02-28  St-Sulpice, QC
     -  ord. sac. 1849-06-13  St-Hyacinthe, QC
     -  devient Oblat de M.I. - 1856-09-28  Lac Ste-Anne, AB
     -  d. 1916-12-12  Midnapore, AB
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       C'est vers le milieu du dix-huitième siècle. Une bande de maraudeurs indiens, sous la conduite d'un chef Objiway, infeste les environs de Montréal et se livre au pillage. Un jour que ses parents travaillaient aux champs, Marie-Louise Beaupré, jeune fille de 17 ans à peine, surveille ses petits frères et soeurs. Tout à coup comme une hideuse apparition, un sauvage, les yeux pleins de convoitise, fond à l'improviste sur elle....Supplications déchirantes de la faible enfant, cris et pleurs des petits, terreur, affolement...Déjà le ravisseur se sauve à toute jambes avec sa proie qui horrifiée, hurle et se débat, mais en vain. Quelques instant plus tard, sur les eaux rapides du fleuve, on peut voir une légère embarcation qui danse et disparaït bientôt dans le lointain. Alertés, parents, voisins, villageois organisent une battue générale à travers toute la région. Durant plusieurs jours, on fouille les bois, on s'enquiert, on explore les endroits les plus secrets. Hélas! peine perdue. Jamais semble-t-il on ne retrouvera la petite Marie-Louise vivante. La douleur et l'angoisse sont entrées au foyer paternel.

     Les années passent...Or, voici qu'un jour, un groupe de traiteurs se rend au Saut-Saint-Marie, commercer avec les sauvages de cette région. Parmi eux, un oncle de Marie-Louise est le guide. Est-ce-prémédité?...Ou bien simple hasard?.... Pendant que ses compagnons trafiquent, notre homme est aux aguets: il surveille les allées et venues des sauvagesses, scrute leur physionomie. Tout à coup, d'une tente il voit sortir une jeune fille aux traits délicats; il la fixe attentivement. Aucun doute: c'est bien sa nièce. Avec une extrême prudence, pour ne pas éveiller les soupçons, il s'approche et se fait reconnaître:

---"Marie-Louise, prends garde; pas un mot, aucun geste ou nous sommes perdus! "

----"Oh! mon oncle, il me semble que je rêve.... Vous ici ?   Est-ce possible? Et mes parents...?

----"Plus tard, je t'en parlerai. Pour le moment hâtons-nous. Arrange-toi pour te dissimuler près de mon canot et cette nuit nous nous sauvons. Entendu..."

----"Hélas! mon oncle regardez....

Et la jeune captive lui indique deux bambins qui jouent près de la tente.

----"Tes enfants? "

---- "Oui" dit-elle, d'une voix où se trahit l'angoisse.

---- Mais quoi? emmène-les! "

   Quelques jours plus tard, Marie-Louise Beaupré se jetait toute en larmes dans les bras de ses parents. A sa jupe s'agrippaient ses deux petits "sauvageons".

     Mariée le 23 février 1787 à Pierre Duhamel, dit Sans-Façon, Marie-Louise Beaupré  devint la mère d'Agathe Duhamel, mère du Père Albert Lacombe. "Je me rappelle, écrira plus tard le Père Lacombe, que ma grand-mère pour nous imposer silence, nous interpellait par ces paroles sauvages: "Keko, Keko" (ne faites pas ça....). Mon bon et vénérable Curé et protecteur lui qui connaissait cette histoire, avait donc bien raison de m'appeler "son petit sauvage".

     Cet après-midi, l'abbé Viau vint offrir de pourvoir à l'éducation du jeune Albert, le descendant de l'Objiway.

    "Qui sait? dit-il, qui sait si un jour notre "petit sauvage" ne sera pas lui-même missionnaire chez les Indiens?"  

     Albert n'a encore que treize ans. Né le 28 février 1827, il est devenu par la mort d'un enfant en bas âge, l'ainé d'une famille de six enfants. Treize ans, c'est encore bien jeune; mais l'adolescent doit se soumettre aux durs travaux de la ferme.  "Mes parents, raconte-t-il, était loin d'être riches et avaient besoin de mon travail pour les aider à faire vivre la famille... Je savais tenir la charrue et j'étais initié à tous les métiers d'un cultivateur. On voulait faire de moi un bon et honnête "habitant" en succédant à mon père plus tard sur son humble domaine".

    L'abbé Viau avait le coup d'oeil juste. Et, selon l'usage au Canada français, le curé veillait sur cette vocation naissante avec le soin jaloux d'un jardinier.

    "Conduisez-moi cet enfant au Collège et je me charge des dépenses. Qui sait? peut-être qu'un jour il sera un prêtre pour les sauvages"

    L'affaire était réglée. Un mois plus tard, en septembre 1840,  Albert Lacombe fait son entrée au Collège de l'Assomption.

   Albert Lacombe deviendra prêtre, par après, un père Oblat, un missionnaire exemplaire dans l'Ouest canadien, et voici des bribes de son histoires. (suite) LACOMBE, ALBERT  (133 FRANCAIS )

 Albert, o.m.i. -   fils de Albert Lacombe + Agathe Duhamel
     -  n. 1827-02-28  St-Sulpice, QC
     -  ord. sac. 1849-06-13  St-Hyacinthe, QC
     -  devient Oblat de M.I. - 1856-09-28  Lac Ste-Anne, AB
     -  d. 1916-12-12  Midnapore, AB
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       C'est vers le milieu du dix-huitième siècle. Une bande de maraudeurs indiens, sous la conduite d'un chef Objiway, infeste les environs de Montréal et se livre au pillage. Un jour que ses parents travaillaient aux champs, Marie-Louise Beaupré, jeune fille de 17 ans à peine, surveille ses petits frères et soeurs. Tout à coup comme une hideuse apparition, un sauvage, les yeux pleins de convoitise, fond à l'improviste sur elle....Supplications déchirantes de la faible enfant, cris et pleurs des petits, terreur, affolement...Déjà le ravisseur se sauve à toute jambes avec sa proie qui horrifiée, hurle et se débat, mais en vain. Quelques instant plus tard, sur les eaux rapides du fleuve, on peut voir une légère embarcation qui danse et disparaït bientôt dans le lointain. Alertés, parents, voisins, villageois organisent une battue générale à travers toute la région. Durant plusieurs jours, on fouille les bois, on s'enquiert, on explore les endroits les plus secrets. Hélas! peine perdue. Jamais semble-t-il on ne retrouvera la petite Marie-Louise vivante. La douleur et l'angoisse sont entrées au foyer paternel.

     Les années passent...Or, voici qu'un jour, un groupe de traiteurs se rend au Saut-Saint-Marie, commercer avec les sauvages de cette région. Parmi eux, un oncle de Marie-Louise est le guide. Est-ce-prémédité?...Ou bien simple hasard?.... Pendant que ses compagnons trafiquent, notre homme est aux aguets: il surveille les allées et venues des sauvagesses, scrute leur physionomie. Tout à coup, d'une tente il voit sortir une jeune fille aux traits délicats; il la fixe attentivement. Aucun doute: c'est bien sa nièce. Avec une extrême prudence, pour ne pas éveiller les soupçons, il s'approche et se fait reconnaître:

---"Marie-Louise, prends garde; pas un mot, aucun geste ou nous sommes perdus! "

----"Oh! mon oncle, il me semble que je rêve.... Vous ici ?   Est-ce possible? Et mes parents...?

----"Plus tard, je t'en parlerai. Pour le moment hâtons-nous. Arrange-toi pour te dissimuler près de mon canot et cette nuit nous nous sauvons. Entendu..."

----"Hélas! mon oncle regardez....

Et la jeune captive lui indique deux bambins qui jouent près de la tente.

----"Tes enfants? "

---- "Oui" dit-elle, d'une voix où se trahit l'angoisse.

---- Mais quoi? emmène-les! "

   Quelques jours plus tard, Marie-Louise Beaupré se jetait toute en larmes dans les bras de ses parents. A sa jupe s'agrippaient ses deux petits "sauvageons".

     
  LACOMBE, ALBERT  (134 ENGLISH )

 Albert, o.m.i. -  son of  Albert Lacombe + Agathe Duhamel  ( IS A HALF IROQUOIS THROUGH HER IROQUOIS  OBJIWAY  FATHER.   AGATHE, MOTHER OF  FATHER  ALBERT  LACOMBE  GIVE HER SON A  QUARTER OF OBJIWAY BLOOD)
   
  Albert    -  b. 1827-02-28  St-Sulpice, QC
                -  ord. priest. 1849-06-13  St-Hyacinthe, QC
                -  became an Oblate M-I  1856-09-28  Lac Ste-Anne, AB
                -  d. 1916-12-12  Midnapore, AB
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Lacombe was born in Saint-Sulpice, QC, to Albert Lacombe and Agathe Duhamel on 28 February 1827 Since his parents were farmers, most of his early life was spent on the family farmHowever, he was from an early age highly religious. At age 22, he wasordained a priest on 13 June 1849,following studies at the Collège de l'Assomption in L'Assomption, QC (approximatly 25 miles from Montréal, QC

Following ordination, he was sent west to Pembina, Minnesota Territory, where he worked from 1849 to 1851 with the Jesuit priest, Fr George Belcourt. In 1851 he returned briefly to QC where he secured a position as a priest in the town Berthier. 

Lacombe returned east to be assistant priest at Berthier-en-Haut (Berthierville), Canada East, in 1851–52 but, since his wish to work in the West was unabated, Bishop Ignace Bourget of Montreal allowed him to go back to Moving west. 

Lacombe was dissatisfied in Canada East, and in 1852 he followedBishop Alexandre Tache. o.m.i. , then bishop of Saint-Boniface, to the Red River Colony. Later in 1852, Father Lacombe proceeded to Fort Edmonton and Lac Ste Anne, where he overwintered with the Cree andMétis. It was during this time that he began his studies of the Cree Language which ultimately led to a translation of the New Testament into Cree, as well as a grammar and dictionary of the Cree language co-written with fellow Oblate,Constantine Scollen at Rocky Mountain House in 1870. After relocating to Lac Ste. Anne, Lacombe concerned himself during the period from 1853 to 1861 with expanding the mission and deepening his ties to the indigenous population, eventually travelling as far north as the Lesser Slave Lake in search of converts. He began his novitiate in theOblate order in 1855 under René Rémas and became a member of the congregation on 28 September 1856. During his years at Lac Ste Anne, Lacombe visited Jasper House, Fort Edmonton (Edmonton), Lac la Biche, Lesser Slave Lake, and Fort Dunvegan (Dunvegan).

Despite his good relations with the indigenous peoples, Father Lacombe had, by 1861, been unsuccessful in persuading the Cree near Lac Ste. Anne to abandon their nomadic lifestyle. He therefore sought out a new mission site more suitable for agriculture, and in 1861 a settlement was established along the Sturgeon River at St-Albert, Rupert Land.

A broader mission


Telegram from Lacombe to Macdonald assuring Crowfoot's loyalty

In 1864 he was tasked with evangelizing the Cree PLAINS INDIANS, and from 1865 to 1872, he traveled extensively throughout the prairies. It was during this time that he brokered a peace between the Cree and the Blackfoot. In 1872 Lacombe was sent to Fort Garry (modern Winnipeg, Manitoba) to promote the colonization of Manitoba, and to this end traveled throughout eastern Canada and the United States. He became the assistant priest of Saint Boniface, MB  in 1879. It was during this period that he began his association with the Canadian Pacific Railway and extended his ministry to the navvies working on the right-of-way.

In 1882, he relocated to Calgary following the retirement of Father Constantine Scollen from the Southern Alberta missions. When the CPR was preparing to lay track through Blackfoot territory against their wishes, he negotiated an agreement with the Blackfoot leaderCrowfoot that allowed the railway to pass through Blackfoot land. Crowfoot was famously given a lifetime pass to travel on the railway by CPR president William Van Horne, as was Lacombe. When theNorth-West Rebellion erupted in 1885,Prime Minister Sir J.A. Macdonald enlisted Father Lacombe's assistance in assuring the neutrality of the Blackfoot Indians. Although Cree braves commanded byPoundmaker and Big Bear were involved in the fighting, Crowfoot, believing the rebellion to be a lost cause, kept his warriors out of the conflict. Lacombe eventually wrote a biography on Crowfoot upon his death.

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