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Friday, May 8, 2015

LACOMBE, ALBERT o.m.i. (133 FRANÇAIS -- 134 ang)


 LACOMBE, ALBERT  (133 FRANCAIS )

 Albert, o.m.i. -   fils de Albert Lacombe + Agathe Duhamel
     -  n. 1827-02-28  St-Sulpice, QC
     -  ord. sac. 1849-06-13  St-Hyacinthe, QC
     -  devient Oblat de M.I. - 1856-09-28  Lac Ste-Anne, AB
     -  d. 1916-12-12  Midnapore, AB
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       C'est vers le milieu du dix-huitième siècle. Une bande de maraudeurs indiens, sous la conduite d'un chef Objiway, infeste les environs de Montréal et se livre au pillage. Un jour que ses parents travaillaient aux champs, Marie-Louise Beaupré, jeune fille de 17 ans à peine, surveille ses petits frères et soeurs. Tout à coup comme une hideuse apparition, un sauvage, les yeux pleins de convoitise, fond à l'improviste sur elle....Supplications déchirantes de la faible enfant, cris et pleurs des petits, terreur, affolement...Déjà le ravisseur se sauve à toute jambes avec sa proie qui horrifiée, hurle et se débat, mais en vain. Quelques instant plus tard, sur les eaux rapides du fleuve, on peut voir une légère embarcation qui danse et disparaït bientôt dans le lointain. Alertés, parents, voisins, villageois organisent une battue générale à travers toute la région. Durant plusieurs jours, on fouille les bois, on s'enquiert, on explore les endroits les plus secrets. Hélas! peine perdue. Jamais semble-t-il on ne retrouvera la petite Marie-Louise vivante. La douleur et l'angoisse sont entrées au foyer paternel.

     Les années passent...Or, voici qu'un jour, un groupe de traiteurs se rend au Saut-Saint-Marie, commercer avec les sauvages de cette région. Parmi eux, un oncle de Marie-Louise est le guide. Est-ce-prémédité?...Ou bien simple hasard?.... Pendant que ses compagnons trafiquent, notre homme est aux aguets: il surveille les allées et venues des sauvagesses, scrute leur physionomie. Tout à coup, d'une tente il voit sortir une jeune fille aux traits délicats; il la fixe attentivement. Aucun doute: c'est bien sa nièce. Avec une extrême prudence, pour ne pas éveiller les soupçons, il s'approche et se fait reconnaître:

---"Marie-Louise, prends garde; pas un mot, aucun geste ou nous sommes perdus! "

----"Oh! mon oncle, il me semble que je rêve.... Vous ici ?   Est-ce possible? Et mes parents...?

----"Plus tard, je t'en parlerai. Pour le moment hâtons-nous. Arrange-toi pour te dissimuler près de mon canot et cette nuit nous nous sauvons. Entendu..."

----"Hélas! mon oncle regardez....

Et la jeune captive lui indique deux bambins qui jouent près de la tente.


----"Tes enfants? "

---- "Oui" dit-elle, d'une voix où se trahit l'angoisse.

---- Mais quoi? emmène-les! "


   Quelques jours plus tard, Marie-Louise Beaupré se jetait toute en larmes dans les bras de ses parents. A sa jupe s'agrippaient ses deux petits "sauvageons".

     Mariée le 23 février 1787 à Pierre Duhamel, dit Sans-Façon, Marie-Louise Beaupré  devint la mère d'Agathe Duhamel, mère du Père Albert Lacombe. "Je me rappelle, écrira plus tard le Père Lacombe, que ma grand-mère pour nous imposer silence, nous interpellait par ces paroles sauvages: "Keko, Keko" (ne faites pas ça....). Mon bon et vénérable Curé et protecteur lui qui connaissait cette histoire, avait donc bien raison de m'appeler "son petit sauvage".

     Cet après-midi, l'abbé Viau vint offrir de pourvoir à l'éducation du jeune Albert, le descendant de l'Objiway.

    "Qui sait? dit-il, qui sait si un jour notre "petit sauvage" ne sera pas lui-même missionnaire chez les Indiens?"  

     Albert n'a encore que treize ans. Né le 28 février 1827, il est devenu par la mort d'un enfant en bas âge, l'ainé d'une famille de six enfants. Treize ans, c'est encore bien jeune; mais l'adolescent doit se soumettre aux durs travaux de la ferme.  "Mes parents, raconte-t-il, était loin d'être riches et avaient besoin de mon travail pour les aider à faire vivre la famille... Je savais tenir la charrue et j'étais initié à tous les métiers d'un cultivateur. On voulait faire de moi un bon et honnête "habitant" en succédant à mon père plus tard sur son humble domaine".

    L'abbé Viau avait le coup d'oeil juste. Et, selon l'usage au Canada français, le curé veillait sur cette vocation naissante avec le soin jaloux d'un jardinier.

    "Conduisez-moi cet enfant au Collège et je me charge des dépenses. Qui sait? peut-être qu'un jour il sera un prêtre pour les sauvages"

    L'affaire était réglée. Un mois plus tard, en septembre 1840,  Albert Lacombe fait son entrée au Collège de l'Assomption.

   Albert Lacombe deviendra prêtre, par après, un père Oblat, un missionnaire exemplaire dans l'Ouest canadien, et voici des bribes de son histoires. (suite)

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