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Tuesday, June 23, 2015

LA PAROISSE DE DONNELLY (10) (173 FRANÇAIS -- 174 ang)


LA PAROISSE DE DONNELLY (10) (173 FRANÇAIS)

LE PRINTEMPS DE 1913


Durant l'année plus d'un vingtaine de nouveaux colons ont appliqué pour un homestead. Ils ne sont pas tous venus demeurer sur leurs terres, plusieurs ont choisi de travailler à Grouard où ailleurs. Mon père Edouard Cimon a pris son homestead le 8 avril 1913 et il est arrivé sur ses terres quelques jours après. Il a dégagé une place pour mettre sa tente et il se dit "ici je suis chez-nous". Trois jours plus tard,  un métis raffiné nommé Prudent est venu le voir et lui a demandé s'il serait intéressé de se joindre à lui  pour travailler à l'arpentage du chemin de fer à Watino. C'est ce que les deux ont fait pendant environ un an. Mon père nous a souvent parlé de cet hiver comme étant un des plus beaux qu'il avait jamais vécus.....
 
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     Le printemps 1913 commence assez tôt et Marie-Rose explique que la chaleur restait dans ce rond de terre noire que la famille avait nettoyée parce les arbres tout autour semblaient garder la chaleur et couper le vent. "Ce printemps on a environ 5 acres de terrain que l'on peut ensemencer, c'est presqu'une aubaine....on en profite pour faire un assez grand jardin. : des patates en quantité, des carottes et des navets pour toutes les "bouillies", la salade , la première chose qu'on pourra manger avec des radis et des petits oignons...Comme viande, c'est du lièvre qui existait en quantité." Le lièvre était en sorte le plat de résistance pour tous les pionniers. Marie-Rose nous dit que quand on rencontrait quelqu'un, on lui demandait quelle nouvelle recette il pourrait bien avoir pour apprêter du lièvre.......

    On commence par un jardin du côté nord de la parcelle qui est tout près de la maison. M. Leblanc pense aussi à  bâtir un caveau  pour conserver les légumes durant la saison froide. On se félicite de ce qu'on a accompli, mais les  besoins sont grands......

    La grande partie du terrain sert à ensemencer l'avoine pour nourrir les chevaux. On sème à la volée (avez-vous entendu ce terme avant?) en espèrant une bonne récolte.

 
 Edouard Grondin, son épouse Laurentia, avec deux enfants, Marie-Rose, Télesphore Leblanc, son fils Emile, derrière et le Père Dréau, au printemps de 1913.
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Printemps 1913, le retour des pionniers sur leur terre.

      Vers fin mars début avril, les colons qui avaient passé l'hiver à Grouard commençaient avoir hâte de revenir "chez-eux." Tout va bien, sauf pour certains d'entre eux qui avaient fait du "moonshine" (alcool) durant l'hiver. On est au temps de la prohibition et celui qui est pris avec du "moonshine" est passible de prison, aussi simple que ça.  Comment faire passer ce "moonshine"alors que  la police sait que le dimanche suivant c'est le jour où les colons retournent dans la région du Peavine. Ces colons qui font très confiance au Père Giroux, vont le voir le samedi pour le mettre au courant. Il leur dit "enveloppez chaque bouteille très serrée et placez-les dans des caisses de bois."  Le Père Giroux qui connait très bien les Soeurs de la Providence, dit à la supérieure "vous devriez donner quelques jours de congés à quelques unes de vos religieuses. Un homme part demain après la messe pour High Prairie, c'est une bonne occasion". La supérieure se doutait de quelque chose mais ne pose pas de question.Elle sait que le Père Giroux travaille toujours pour le bien public et dit " oui, je vais suivre votre conseil".

     Entre temps, le Père Giroux dit à son monde:  "demain, dimanche c'est la confession, puis la messe et la communion. Les religieuses vont aussi vous donner à diner".  On a foi dans le Père Giroux et les gens font ce qu'il dit. Le lendemain après dîner, tout marche sur des roulettes.  Les caisses avec les bouteilles sont placées en rangées sur le premier "rack"  puis le père met une buche à chaque bout avec un épais madrier une couverte tendue  par-dessus et on fait asseoir les innocentes Soeurs de la Providence dessus. Le Père Giroux  dit au charretier "si la police te demande où tu vas,  réponds-lui  "à High Prairie".  Ensuite les colons chargent leurs effets et sont très soulagés parce que la police a laissé passer les Soeurs. Ce fut le premier "moonshine" à  rentrer en contrebande dans la région du Peavine Creek....  

    Quand chez Leblanc on recevait la visite d'un ou plusieurs célibataires le dimanche après midi, Marie-Rose demandait à sa mère "qu'est-ce qu'on peut leur offrir?" Mme Leblanc disait "va au jardin, tire des belles petites carottes, lave-les bien, mets-les sur une assiette....c'est le mieux qu'on peut leur offrir ......  "


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