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Saturday, August 1, 2015

BAZIN, PIERRE + MARIE-ANTONETTE ROUX (213 FRANÇAIS -- 214 ang)


BAZIN, PIERRE + MARIE-ANTOINETTE ROUX (213 FRANÇAIS ) 

PIERRE BAZIN - fils  de Joseph + Jeanne Cottin
                           - n. 1870-      France
                           - m. 1896-      + Marie Antoinette Roux
                           - d. 1964-06-09  Manitoba
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    Mon père, Pierre Bazin était d'une famille de 8 enfants, 4 garçons et 4 filles. Après avoir été à l'école primaire de Louvignier-du-Désert, petite localité près de Fougères dans le département de l'Ille-et-Vilaine en France, il réussit, grâce à un oncle, à trouver un emploi dans un collège des Jésuites à Paris. Dans son travail, ayant à transporter le courrier du collège, il vit parmi la correspondance des prospectus concernant le Canada, l'Algérie et le Maroc. Voyant le peu d'avenir qu'il y avait à cette époque en France, l'idée lui vint d'essayer sa chance dans l'un de ces nouveaux pays et son choix se porta sur le Canada. Aussitôt qu'il put réussir à se mettre un peu d'argent de côté, à l'âge de 19 ans, il partit avec sa soeur Jeanne et prit le bateau pour le Canada. Après 4 semaines de traversée sur le bateau il arriva à Montréal, sans un sou de reste et il dût s'engager chez un jardinier. C'était au printemps. Rendu à l'automne ayant réussi à gagner assez d'argent pour prendre le train, il partit avec sa soeur pour se rendre à Winnipeg et de là à St-Léon où ils furent hébergés par l'abbé Théobald Bitsche alors curé de St-Léon, qui lui conseilla d'aller vers le Nord pour voir les terres et faire son choix. Ayant laissé sa soeur à St-Léon, il partit donc à pied à travers les bois et marais à la recherche d'un homestead.Son choix se fixa sur le quart N.E. de la section 10-07-09 où il s'établit et commença à se construire une maison en billes de bois rond et à défricher le terrain, vendant quand il pouvait le bois à raison de 90 cts la corde. Durant les saisons d'automne, il s'engageait chez des fermiers déjà installés pour aider aux battages. Aussitôt qu'il eut assez d'argent il l'envoya à son père pour faire venir le reste de la famille qui se composait du père, Joseph Bazin, de la mère, Jeanne Cottin, d'Eugène, Jean-Marie,  Joséphine, Clémentine et Marie-Louise. Un garçon du nom de Joseph est resté en France et n'a jamais émigré, Arrivé à destination son père prit un homestead sur le quart N.O. du 2-7-9 et s'y construisit une maison. Il mourut à l'âge de 70 ans en 1906. Après avoir été à pied de chez lui à Somerset pour affaire dans la même journée, il se coucha le soir et mourut subitement dans la nuit.

     En 1890 sa soeur Jeanne ayant fait la connaissance d'un jeune homme venu de France, Michel Dudoué, se maria avec lui. L'abbé Théobald Bitsche est venu de St-Léon pour bénir leur mariage au domicile de M. Dudoué sur le quart de la section S.O. 16-7-9. Ce mariage fut le premier fait à Notre-Dame de Lourdes. Quelques années plus tard Michel Dudoué vendait sa terre à M. Rivaleau pour retourner avec sa femme  s'établir dans le département des Charentes en France. Notre Dame de Lourdes n'était pas encore institué en paroisse et n'avait pas encore de prêtre.

   Le 4 août 1891, le père Dom Benoit alors arrivé de France depuis le 12 août 1890, bénissait et célébrait le mariage de Joséphine Bazin, soeur de mon père avec Alphonse Poitroux au domicile d'Henri Poitroux. C'était le premier mariage que le père Dom Benoit bénissait à Notre Dame de Lourdes qui n'avait pas encore d'église. Ce fut le 15 août 1891 que Monseigneur Taché promulga le décret qui érigeait la paroisse catholique de Notre-Dame de Lourdes.

   Le reste de la famille de mon père se maria: Eugène Bazin avec Mlle Marie Gautron, Jean-Marie avec Mlle Marie Massona (soeur d'un des religieux venus de France) Clémentine avec Joseph Bodin, Marie Louise avec Charles Arbez, Joséphine avec Alphonse Poiroux. Elle mourut à l'âge de 22 ans en 1892 en donnant naissance à un enfant qui mourut aussi car il n'y avait pas encore de docteur dans la région. La mère de mon père est morte à l'âge de 88 ans en 1925.

  Les première années furent pour mon père dures et pénibles, comme déjà mentionné. Arrivé à l'automne pour prendre son homestead, et avant que sa famille arrive, les automnes, il s'engageait chez les fermiers au Nord de ce qui est maintenant Holland le long de la rivière Assiniboine. Pour avoir des lettres de sa famille ou en envoyer, il partait le samedi soir après sa journée de battage, à pied à travers les bois et marais sans chemins pour se rendre à Manitou, bureau de poste le plus rapproché pour envoyer (ou retirer) des nouvelles à sa famille. Une année que je ne saurais précisermais qui devait être aux environs de 1895, la récolte ayant complétement manquée, ne trouvant pas de travail dans la région, mon père, son frère Jean-Marie et deux autres compagnons, un homme Bonnefoy et l'autre Vinsonneault, partirent vers le Sud pour trouver de l'ouvrage. A pied, sans chemins, sans un sou en poche, un jour, arrivés à la frontière entre le Manitoba et les Etats-Unis, n'ayant pas mangé, ils demandèrent à manger chez un fermier, lui offrant de faire n'importe quel travail pour leur repas. Ce fermier leur refusant, mon père se facha et lui dit: "Si vous ne voulez pas nous donner du travail pour que nous puissions manger, nous allons le prendre de force." Ceci décida le fermier à leur donner du bois à scier, ce qu'ils firent et mangèrent. Plusieurs jours plus tard n'ayant pas encore trouvé de travail, rompus de fatigue, Vinsonneault, le plus costaud et le plus fort des quatre, arrivant au bord d'un ruisseau, n'en  pouvant plus, demanda à ses compagnons de l'abandonner, ce qu'ils furent obligés de faire à leur plus grand regret. Ils partirent donc le laissant au bord du ruisseau, et ce ne fut qu'à St-Paul, Minneapolis aux Etats-Unis qu'ils réussirent à trouvé de l'emploi dans une briquerie, à charroyer des briques avec une brouette.  Environ 60 ans plus tard le frère de mon père, Jean-Marie, recevait une lettre de Vinsonneault accompagnée d'un chèque, qui lui disait que c'était un chèque pour le rembourser de l'argent qu'il lui avait emprunté avant de l'avoir abandonné sur le bord du ruisseau (mon oncle ne se rappelait pas lui avoir prêté de l'argent). Vinsonneault lui disait qu'après les avoir quittés sur le bord du ruisseau il avait été receuilli par un prêtre qui lui avait donné la fonction de bedeau de l'église, poste qu'il avait conservé jusqu'à date. Rendu au printemps, mon père et ses deux compagnons revinrent pour continuer à défricher leur terre.

    En 1896, mon père se maria avec Marie Antoinette Rioux, ils eurent 5 garçons:  Louis, Joseph, René, Léon et Marcel.

   En 1912, mon père ayant loué ses terres, construisit un magasin en compagnie de Charles Arbez et de Joseph Bodin, ses beaux-frères et de Jean-Marie Baron un cousin. Mais les affaires n'étant pas brillantes à cause des avances qu'il fallait faire à tous les fermiers avant que la récolte n'arrive, les associés de mon père se retirèrent et mon père resta seul au magasin jusqu'à ce que les deux ainés revenant du collège viennent à son aide et prennent la succession quand il fut en âge de se retirer.

  Mon père mourut le 9 juin 1964, âgé de 94 ans. Il avait été précédé dans la tombe par son épouse Marie-Antoinette qui mourut le 17 mars 1958. Malgré des années dures et pénibles et une vie bien remplie, il n'a jamais regretté d'avoir quitté le pays de sa naissance.

ref: Joseph. fils de Pierre Bazin

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