LA PAROISSE DE DONNELLY, AB (155 FRANCAIS)
Durant les années 1905-1910, les arpenteurs du gouvernement fédéral avaient fait l'arpentage des terrains. Avant 1911, sauf pour les arpenteurs, seuls les Indiens, les Métis ou les chasseurs avaient parcouru le pays couvert de forêts et de broussailles en suivant les seules voies de communication existantes très rudimentaires.
Le chemin de fer le plus proche était alors distant de 400 milles.
Mgr. Emile Grouard avait souvent discuté avec les arpenteurs, pour connaître leur opinion au sujet de ce coin de pays qui pourrait accueillir un groupe de canadiens-français à la recherche d'une nouvelle région où s'établir. Mgr. Grouard âgé de 70 ans avait fait le voyage à pied d'environ 75 kilomètres (sens unique) pour s'assurer que le terrain de cette région serait effectivement propice aux colons.
De retour à Grouard, Monseigneur communique avec les autorités fédérales pour connaître les lois et règlements couvrant les "homesteaders" (ceux qui viendraient prendre du terrain de 160 acres - un "homestead"- qui n'a pas de traduction en français). Mgr. choisit aussi le père Henri Giroux pour aller faire le recrutement de colons possibles. Je ne sais pas s'il a été inspiré par le Saint-Esprit, mais Mgr Grouard n'aurait pas pu faire un meilleur choix pour son recruteur que le Père Giroux - l'homme toujours de bonne humeur, parle à tout le monde, glisse quelques farces, s'assure que tous soient bien et injecte à tous une bonne dose de cordialité. Père Giroux transmettait son discours dans les maisons, dans les rues, dans les tramways... Il avait son bureau sur la rue Saint-Antoine, numéro 172, à Montréal. En fin de semaine, il partait chaque vendredi soir en tournée de recrutement dans les villes américaines de Boston, Lowell, Fall River, Woonsocket, Worchester ou Lewiston.
Certaines personnes trouvaient que le Père Giroux aimait vanter la région de l'Ouest. Mme Dandurand nous a dit qu'à Woonsochet, le Père Giroux leur disait très clairement: pour venir dans l'Ouest ça prend du monde courageux et des bras forts.... Durant sa campagne, quand le Père Giroux parlait, les gens s'approchaient de lui. Il était facile à aborder et était toujours près à parler à des Canadiens-français qui voulaient connaitre l'ouest canadien.
-- Un jour dans un tramway, le conducteur lui dit : "vous êtes un prêtre étranger, un missionnaire peut-être?...
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Henri fils de Alarie Giroux et Adélaïde Giroux
né le 8 août 1869 à Saint-Sébastien, QC
d. 1956-12-25 à Whitelaw, AB
inhumé dans le cimetière des Oblats, Girouxville, AB
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-- Non, plus au nord au Petit Lac des Esclaves...Mais vous connaissez Morinville ?
-- Oui, j'y étais allé avec ma famille, car ma mère, veuve, voulait y établir ses entants. Mes. frères et mes soeurs y sont encore. Quand à moi, le pays ne me plaisait pas. Quand ma mère morte, je m'en suis revenu par ici. Mais j'aimerais ça parler avec vous de l'ouest.
-- Cela me plairait à moi aussi. Dites moi votre nom et votre adresse et j'irai vous voir.
--Je m'appelle Ovila Sabourin et je pensionne à tel numéro de la rue Saint-Denis...Votre nom, à vous mon Père?
-- Jean-Baptiste Henri Giroux de Saint-Sébastien, dans le diocèse de Saint-Hyacinthe, province de Québec. À ce soir..". Ce fut le commencement des conquêtes faites par le Père Giroux à Montréal,
ref: Leur rêves, nos mémoires
Ovila Sabourin
Fils d'Eusèbe Sabourin et Philomène Normand
né à Ripon, QC en 1880-
décédé à Falher, AB le 12 août 1963,
célibataire
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