LA PAROISSE DE DONNELLY, AB (3) (159 FRANÇAIS)
D'EDMONTON À ATHABASKA LANDING ET À GROUARD
DU 20 MAI AU 26 MAI 1912
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Lundi matin on se rend à la gare d'Edmonton pour se rendre à Athabaska Landing. Père Giroux avait prévu que la date du 20 mai devrait être la journée où le train pour la première fois ferait le trajet d'Edmonton à Athabaska Landing. Vers 5 heures de l'après-midi nos voyageurs débarquaient à Athabaska comme prévu.
Ils rencontrent le Père Lefebvre, omi, économe vicarial du Mackenzie qui les dirige chez le Père Desmarais, omi curé d'Athabaska. Mardi, on doit attendre le bateau qui devait arriver cette date. Les amateurs de pêche en profitèrent et furent heureux de présenter du poisson au Père Desmarais.
Mercredi 22, vers les 3 heures de l'après midi parut enfin le "Midnight Sun" , vapeur à roue. Une photo fut prise comme souvenir. Après le signal donné, le bateau repart vers 5 heures de l'après midi pour faire environ une dizaine de milles et s'arrêter pour la nuit. les passagesr ont leurs cabines. Ce bateau qui se nomme le Soleil de Minuit ( "Midnight Sun") faisait partie de la Compagnie Northern Transportation. Ce vapeur pouvait prendre une quarantaine de passagers et près de 50 tonnes de bagages.
Jeudi au petit jour, le bateau se remit en marche, luttant vaillamment contre les rapides de la rivière Athabaska. Les colons purent jouir d'une journée tranquille de navigation, agrémentée de paysages toujours nouveaux. Vers les 5 heures du soir, on atteignit le petit port de Mirror Landing situé à l'embouchure de la petite rivière des Esclaves dans la rivière Athabaska, à peu près le Smith d'aujourd'hui. Lieu de trafic assez considérable, Mirror Landing était une petit mission sans chapelle encore, mais ayant une cloche et dédiée à St-Jacques-le-Majeur. Le terrain pour construire l'église avait été donné par la Compagnie Northern Transportation. Le télégraphe, une école, une boulangerie et plusieurs magasins en faisaient la richesse du temps.
Vendredi 24, après une nuit reposante à bord du Midnight Sun, se présenta la journée la plus pénible du voyage. Le petite rivière des Esclaves, par laquelle le Petit Lac des Esclaves envoie ses eaux à la rivière Athabaska, et par elle à l'océan arctique, n'est, sur les 15 à 16 derniers milles de son parcours, qu'une série de rapides infranchissables pour toute embarcation. Le vapeur laissa passagers et bagages à Mirror Landing. Les colons devaient sentir la fatigue et c'est certain qu'il y a eu des contre-temps. Finalement les choses sont rentrées dans l'ordre.
Samedi 25, il restait 75 milles de traversée sur le beau Lac des Esclaves pour enfin atteindre Grouard. La température était belle ce qui fit que la journée s'est assez bien passée .
Dimanche 26, tôt l'après-midi, on arrive enfin à Grouard qui devait être pour plusieurs le terme de leur long voyage. Les plus courageux avaient hâte d'aller voir les terres dont on leur avait tant parlé.
ref: Leurs rêves, nos mémoires
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