LA PAROISSE DE DONNELLY (12) (177 FRANÇAIS)
L'ANNÉE 1915 - L'ARRIVÉE DU CHEMIN DE FER
Quand Joseph Fillion et mon père ont choisi leur "homestead" c'était le 8 avril 1913, et comme beaucoup de personnes ils se demandaient à quelle distance ils seraient du chemin de fer car en ce temps, être proche du chemin assurait quasiment la survie. Joseph Fillion, son frère, mon père et deux autres jeunes de Baie-St-Paul Charlevoix ont tous choisi et enregistré la demande de leur terrain. Mon père a choisi le premier et Joseph Fillion a pris celui juste en face de lui. Les gens de Baie-St-Paul avaient passé l'hiver à Grouard, selon la recommendation de M. Jean Louis Légaré de Willow Bunch, SK. Les colons du Peavine étaient à peine arrivés que déjà Jean Louis Légaré leur avaient conseillé d'aller dans cette région ce qui était un bon conseil. Les gens de Grouard espéraient beaucoup eux aussi avoir le chemin de fer dans leur cour...Mais l'arpenteur et l'ingénieur ont décidé que le terrain du côté nord du Lesser Slave Lake était beaucoup trop marécageux...donc inutile pour la voie ferrée. Le chemin passerait au sud et laisserait Grouard tranquille. Les gens de Grouard en apprenant cela sont allés voir la Compagnie et ceux qui suggèrent la route pour la voie ferrée et ensemble, il parait qu'ils étaient prêts a lui offrir 50.000 $ Personne n'a bronché. Par la suite Grouard est devenu un village fantôme.....
Vers la fin de 1914, la voix ferrée qui traverse le pays d'Est en Ouest..s'en vient par McLennan, Donnelly, Dréau, Culp et coupe une petite partie du terrain de mon père ainsi que celui de M. Fillion. Aussi la grande route No. 2 qui va du sud au nord, passe entre les deux; mon père est du côté est de la route et Joseph Fillion à l'ouest. Pas si mal en ayant choisi presque dans les nuages.....
En juin 1915, les gens savaient que le train allait passer. Une bonne journée on a entendu le sifflet avertissant que le train n'était pas loin. Quelques personnes de Donnelly se sont rendu au chemin de fer par curiosité... Quand le train s'arrête à Donnelly, le premier passager qui débarque c'est le Père Falher. Il ne regarde personne, se rend où ceux de Donnelly sont rassemblés et dit de sa voix autoritaire, "Ici c'est Falher" on lui répond d'une voix plus calme mais pas trop polie tout de même, "Ici c'est Donnelly, si vous voulez un Falher, il faut vous en faire un ailleurs". Mon père qui était présent à l'arrivé du train a bien regretté que ces paroles furent dites......Les choses n'ont pas fini là et l'histoire continue.
LE PREMIER TRAIN À DONNELLY - (1915)
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