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Monday, June 29, 2015

LA PAROISSE DE DONNELLY (16) (185 FRANÇAIS -- 186 ang)


LA PAROISSE DE DONNELLY (16 ) (185 FRANÇAIS)

L'ANNÉE 1918

1 - La Grippe Espagnole
2 - Le retour des soldats chez eux.

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            Quand on parle de la Grippe Espagnole à  Donnelly,  les gens ont seulement un nom en tête et je vous en parle sans tarder.

              L'âe paroissiale, c'est l'insaisissable qui ne se compte pas, ne se mesure pas, et qui se raconte le soir au coin du feu. Et à travers ces "te souviens-tu", il y a un nom qui revient et que l'on vénère entre tous: Mme Gravel.

            Première femme de la colonie, elle a souffert  le premier deuil en 1912, à la mort de son fils de deux-ans et demi. Elle eut la joie de faire baptiser le premier enfant de la nouvelle paroisse en 1922 et  la peine de le perdre à  la guerre en 1944. La douleur ne lui a jamais été inconnue - et pourtant elle laisse un souvenir de joie, et l'écho d'un rire généreux, sonore, en pleine santé.

            Biensûr, elle s'est dévouée plus que tout autre durant la Grippe Espagnole, au chevet de 21 malades dans la salle d'Immigration et durant l'épidémie de grosse variole. Elle a hébergé le prêtre et soutenu l'église, mais le p'tit gars, plus fort en sentiment qu'en généalogie ou en histoire et qui voulait se battre pour prouver que cette 'mémère' Gravel était à lui plus qu'aux autres, ce p'tit gars ne connaissait pas tous ces détails. Le soir, au coin du feu. il avait absorbé et fait sien sans chercher d'explication, l'amour général pour Mme. Gravel.

            Quand l'Hotel Gravel succéda à la Salle d'immigration, ce foyer devint le centre social pour les soirées et les dimanches après-midis. Les "batcheleurs" (que le recensement appelle célibataires) se recontraient là à leur 'maison-mère', pour jaser, jouer aux cartes et refaire leur courage. Il faut se rappeler que ces gars étaient de nouveaux arrivés, comme tout le monde, loin de leurs familles. Il y avait des colons, des vétérans même de la Première Guerre, mais la majorité était constituée de grands gars d'à peine vingt ans. Et plus d'un fanfaron apprit entre autres sagesses que Mme Gravel n'était pas une femme ordinaire; elle savait écouter, conseiller, aider, sans aucun bruit, elle pouvait aussi surprendre à tirer du poignet, tout en riant bien fort.

          Il y eut toujours des nouveaux arrivés qui se retrouvaient chez elle parce que le curé leur avait dit d'aller "voir Mme Gravel". Sa débrouillardise et sa générosité sont légendaires, et les gens remercient comme ils le peuvent. Dans les registres de la paroisse on trouve que Mme Gravel fut souvent choisie pour être marraine, ou témoin, ou porteuse à plusieurs baptêmes . Elle était par ses liens de parenté de coeur et d'affection, la marraine de toute la paroisse. A travers ses papiers personnels, ses coupures de journaux, les note de son petit cahier noir, se déroule la vie de la paroisse :  mariages, baptêmes, premières communions, graduations, les joies et les peines, les rêves et les souvenirs de tout son monde.

ref:  Elphège Boulet
                                       
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                                                  Le retour des conscripts - 1918  
         
                 Quand les conscrits sont partis en 1917, ils formaient un même groupe et chemin faisant, ils  avaient décidé d'un commun accord "On part ensemble et si on revient tous ensemble, sans que personne ne soit estropié, on va bâtir une chapelle à Donnelly au nom de la Ste Vierge.....et ils l'ont fait. Même si plusieurs sinon tous ont été en Europe, au moins en Angleterre,  ils sont tous revenus sains et saufs.
A leur retour, ça n'a pas trop tardé; tous les conscrits "s'y sont mis" et avec l'aide généreuse de M. Philias Maisonneuve, la chapelle fut chose faite en 1919.



dessin: Lorraine Parks

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