JOURNAL de Louise Boucher (partie 3)
( blogue 67 Français)
Mon grand-père se souvient que, dès le début de mars, les colons plaçaient leurs animaux et transportaient une partie de leurs biens a
St-Laurent-de-Grandin chez Damas Carrière, Ernest, le frère de mon grand-père, est né à Saint-Laurent, à la fin d'avril 1885.
St-Laurent-de-Grandin chez Damas Carrière, Ernest, le frère de mon grand-père, est né à Saint-Laurent, à la fin d'avril 1885.
Les deux seuls membres de la famille Boucher qui ont pris une part active à la guerre de Batoche sont J. Baptiste Boucher, mon arrière-grand-père, et son frère, Salomon Boucher.
Mon grand-père, qui avait alors sept ans, se rappelle très bien d'avoir fait fondre du plomb pour faire des balles pour les Métis. On achetait le plomb par sacs de vingt-cinq livres, on le faisait fondre dans une poêle à frire et on le versait dans des moules pour faire des cartouches pour les soldats.
Au mois de mai, on apprit que le bateau à vapeur Norquay, qui était chargé de canons, pouvait détruire toute la Colonie. Dix-huit familles descendirent dans un "creux" et se cachèrent près de la maison de Moïse Ouellette. Grandpère a vu les flammes et la fumée provenant des maisons incendiées par les soldats du Gouvernement.
Après la défaite des Métis, la famille Boucher revint à la maison. Chaque pionnier avait droit à 160 acres de terrain, qu'on appelait un "Scrip". En ce temps-là les conservateurs étaient au pouvoir et John A. MacDonald était le Premier Ministre. NOTE: Si John A. MacDonald a décidé de donner un 160 acres de terrain à chaque
métis c'était parce que Mgr. Taché lui avait fortement recommandé; suite aux mauvais traitements faits aux Métis.
Une école pour les enfants des colons: Quand grand-père avait neuf ans, son père bâtit une nouvelle grande maison de "logs", plus près de la Rivière, où est maintenant notre maison (celle de Laurent Boucher). Il donna sa vieille maison pour servir d'école et d'église aux gens de la Colonie. On fit des bancs et des tables pour une trentaine d'élèves. Les enfants apprenaient la lecture, l'écriture, l'arithmétique, et la religion. Ils écrivaient sur des ardoises. Comme l'école n'était pas obligatoire, mon grand-père quitta l'école à douze
métis c'était parce que Mgr. Taché lui avait fortement recommandé; suite aux mauvais traitements faits aux Métis.
Une école pour les enfants des colons: Quand grand-père avait neuf ans, son père bâtit une nouvelle grande maison de "logs", plus près de la Rivière, où est maintenant notre maison (celle de Laurent Boucher). Il donna sa vieille maison pour servir d'école et d'église aux gens de la Colonie. On fit des bancs et des tables pour une trentaine d'élèves. Les enfants apprenaient la lecture, l'écriture, l'arithmétique, et la religion. Ils écrivaient sur des ardoises. Comme l'école n'était pas obligatoire, mon grand-père quitta l'école à douze
Grand-père se souvient que dès le début de mars, les colons plaçaient leurs animaux et transportaient une partie de leurs biens à Saint-Laurent-de-Grandin chez Damase Carrière. Ernest , le frère de mon grand-père, est né à Saint-Laurent, à la fin d'avril 1885.
Les deux seuls membres de la famille Boucher qui ont pris une part active à la guerre de Batoche sont J-Baptiste Boucher, mon arrière grand-père, et son frère Solomon Boucher.
Mon grand-père, qui avait alors sept ans, se rappelle très bien avoir fait fondre du plomb pour faire des balles pour les Métis. On achetait le plomb par sacs de vingt-cinq livres, on le versait dans des moules pour faire des cartouches pour les soldats.
À mesure que de nouveaux colons arrivaient et que les frères de grand-père s'établissaient, le terrain de mon arrière-grand-père ne formait plus que deux lots de Rivière. Cinq acres de terrain étaient cassés. C'était du travail lent et pénible; on coupait les arbres à la hache; avec l'aide des boeufs, on arrachait les souches. Le blé qu'on mettait dans un sac de canevas attaché autour du cou, était semé à la main. Mon grand-père, encore tout jeune, labourait avec des boeufs. Un fermier labourait un acre ou un acre et demi par jour.
À l'automne on attachait les gerbes de blé avec de la paille. Cela demandait beaucoup d'adresse. Le blé était mis en meule et battu au fléau pendant l'hiver. On mettait le grain en sacs et on allait le vendre à Prince Albert avec des boeufs. Grand-père un jour prit onze heures pour se rendre en ville. En arrivant il dit à son père. "Je ne retournerai jamais plus à Prince Albert, la vie est trop courte pour cela." Il avait quinze ans quand il mangea du pain pour la première fois. On faisait alors la levure avec du houblon. Que c'était bon le pain! Grand-père avait toujours son fusil avec lui. On comptait sur le gibier pour vivre.
Un jour, il vit sa mère traverser la Rivière Saskatchewan et les boeufs qu'elle conduissait nageaient!
À l'âge de 22 ans, grand-père perdit sa chère maman. Ce fut un gros chagrin. Elle avait toujours été si courageuse et si bonne!
Lorsque Samuel Rock et sa famille vinrent du Minnesota à Bellevue, mon grand-père avait vingt-cinq ans. À une veillée de famille chez Jack Morrison, il rencontra une jolie et très charmante jeune fille de 18 ans. Il l'aima tout de suite; elle s'appelait Délia. Il la courtisa. Tous les dimanches, après la messe, Joseph conduisait Délia chez elle avec son cheval et son "buggy". Ils passaient ensemble le reste de la journée.
L'été suivant, le 31 juillet 1906, Joseph épousa Délia sa belle fiancée.
ref: Journal de Louise Boucher (3 partie) L'Histoire de Saint-Louis, SK.
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