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Monday, May 4, 2015

REYNARD, FRÈRE ALEXIS ,O.M.I. (127 FRANCAIS -- 128 ang)

 
     ALEXIS REYNARD, o.m.i.   (127 FRANCAIS )

      ALEXIS - fils de Alexis-Joseph Reynard et Victoire Dugas
        - 1829-09-27  Castillon, Gard,  FRANCE
        - 1875-06-20 tragiquement près de la rivière House, AB                                                                    
                        arrivé dans l'Ouest canadien en 1852

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      D'après la correspondance de Mgr. Faraud, le Frère Alexis doit quitter le Fort Chipewyan, AB pour la mission du Lac-la-Biche. Le Frère partit le 1er juin 1875.  Louis Lafrance, métis Iroquois au service des Missions depuis une vingtaine d'années, l'accompagnait. Avec eux voyageaient les familles Thomas Huppé et de Tremblé. Les Soeurs de la Nativité de Fort Chipewyan avaient en outre confié à l'une de ces familles la jeune orpheline Geneviève Duquette, âgée maintenant de quatorze ans, que l'on renvoyait aux Soeurs de Notre-Dame des Victoires au Lac-la-Biche.Une fois rendu, le Frère Alexis pourra construire une barge afin de descendre les Soeurs et leurs bagages". ( à Fort Chipewyan)

     Nous avons nommé les compagnons de voyage du Fr. Alexis mais il sera utile de faire connaître davantage le métis iroquois, Louis Lafrance. Des métis iroquois, originaires de Caughnawaga, près de Montréal, après un temps de service comme employés de la Baie d'Hudson, s'étaient établis près du Fort Jasper, dans les Montagnes Rocheuses. Avec le temps, un certain nombre d'entre eux étaient venus s'établir au lac Ste-Anne,
Louis Lafrance appartenait à cette tribu. C'est lui, pensons-nous que le P. Tissot avait rencontré au Fort Pitt, en 1861 et dont il écrivait: "Louis l'Iroquois n'est pas un protestant, mais il est impur!" Son engagement au service de la Compagnie de la Baie d'Hudson terminé, il était allé rejoindre ses compatriotes au Lac Ste-Anne, et il s'était mis au services des missionnaires.

    Il ne reste pas longtemps au lac Ste-Anne d'après une lettre écrite où le P. Rémas se plaignait ainsi de lui. Vers la fin de mai (1865), le Père Caër se rendant à l'Ile-à-la-Crosse, en passant par le Lac la Biche, y emmenait l'Iroquois. Tous deux demeurèrent à N.D. des Victoires du 2 juin jusqu'au milieu d'août puis  retournèrent à la Crosse.

   " De l'Ile-à-la Crosse, l'Iroquois était passé à la Nativité. Les Montagnais du lac Athabaska ou de l'Ile-à-la Crosse  auraient dit delui  en le voyant pour la première fois: "Cet homme a dû tuer du monde" Sa brutalité était connue. "On raconte qu'un jour, dit Mgr. Grandin, ses chiens ne marchaient pas droit le long du sentier battu sur la neige: il se fâcha et,d'un coup de hâche, il en fendit un en deux de l'épauls à la queue. Il mit les morceaux de chaque côté du chemin pour servir de leçon aux autres chiens....

  "C'était aussi un orgueilleux, Il suffisait de le vanter pour le faire travailler comme quatre. Détail curieux, dit encore Mgr. Grandin, il portait en tout temps de beaux mocassins de caribou. Il ne les enlevait jamais même pour son sommeil. Pourtant un jour qu'on dut lui donner l'extrème-onction, on le déchaussa et l'on remarqua qu'à un de ses piedsil  manquait des orteils; c'était une infirmité, il s'était gelé le pied.

   "Il faut aussi ajouter que Louis Lafrance avait les qualités de sa race. Il était bon guide, et bon chasseur, et de plus , comme tous les Iroquois de Caughnawaga, très attaché à la religion catholique; comme ceux du Fort Jasper. (suite)
Eglise de Castillon, FRANCE
 

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